gaby a écrit:Question pour le chef: comme prouvé scientifiquement, le déplacement à grande vitesse influe sur l'écoulement du temps, donc l'unité de mesure "année lumière" est-elle mathématiquement fiable ?
Short answer: OUI.
Long answer :
La particularité de
la lumière, et de toutes les ondes électromagnétiques d'ailleurs, visibles ou pas, c'est de
se propager à vitesse constante QUELLE que soit la vitesse à laquelle se déplace la source de lumière par rapport à l'observateur qui mesure cette vitesse. Du coup cette notion d'année-lumière (qui est la distance parcourue par la lumière en 1 an) est "universelle", au point mm que le mètre a été redéfini comme étant la distance parcourue par la lumière en 1/299 792 458 ème de seconde. (enfin, "
universelle", oui et non, je reviendrai p-ê sur ça plus tard).
C'est d'ailleurs cette particularité des ondes électromagnétiques comme la lumière qui entraîne un tas de conséquences dont
in fine (après moultes tâtonnements et inventions du genre "
éther luminifère") la théorie de la Relativité à la sauce 1905, pour expliquer cette invariance de la vitesse de la lumière il a fallu revisiter les lois galiléennes telles que la simple addition des vitesses (qui reste valable pour des vitesses éloignées de celle de la lumière) et en déduire que l'espace et le temps ne sont pas aussi absolus que ce qu'on pensait jusqu'alors (ainsi qu'une relation étroite entre la matière et l'énergie, je vous mets pas la formule hein je crois qu'elle est
un peu connue ^^).
Par ce contre ce qui est *
absolu* (limite le travail d'Einstein et les autres aurait plutôt dû s'appeler "théorie de l'Absolu Restreint ^^") c'est la distance entre 2 "événements", un événement combinant la position dans l'espace (en 3 dimensions) et la position dans le temps, donc c'est la distance dans l'espace-temps quadridimensionnel et cette distance est
invariante. Ce qui se passe, et j'espère avoir le temps et la motivation pour le montrer dans ce topac dans les semaines qui viennent, c'est que la vitesse d'un observateur par rapport à un autre lui donne un référentiel espace-temps qui présente un "angle" par rapport à l'autre, en qq sorte la répartition entre l'espace et le temps est différente pour l'un par rapport à l'autre, et ce que l'un considère comme un gain d'espace est considéré par l'autre comme un delta dans le temps, ils n'ont plus la mm référence temps ni espace, mais ni l'un ni l'autre n'a plus "raison" par rapport à l'autre, chacun a juste sa propre expérience de l'espace-temps - par contre ils se mettent d'accord en mesurant la distance espace-temps entre 2 événements, mm s'ils ne sont d'accord ni sur la distance/longueur ni sur le temps écoulé.
Bon c'est impossible à expliquer sans graphique ni équation mais y'a google qui doit pas être loin, en attendant.
Et pour conclure, je répète mais cette différence d'appréciation entre 2 observateurs ne se manifeste de façon sensible et mesurable qu'à des vitesses extrêmement élevées, ou lorsque les observateurs sont très éloignés l'un de l'autre (dans ce cas mm des vitesses moins extrêmes peuvent suffire à désynchroniser les référentiels des 2 observateurs, cf la discussion précédente sur les "tranches de maintenant" dans le docu de Greene), ou bien sûr quand une masse importante se trouve dans les parages des observateurs et entraîne ces mm "dérèglements" (Relativité Générale, GPS toussa...).
Bon voilà, faites péter vos meilleurs anim's "DIDN'T READ LOL", mais faut qu'ils soient nouveaux sinon ça marche pas.