Séisme au Japon

J'ouvre ce topic pour couvrir la situation dramatique de ce pays, qui va devoir être suivie de près pendant au moins plusieurs semaines...



Un fil news "live" : http://www.romandie.com/news/?wemf=0


Matez un peu cette désolation:

http://www.nytimes.com/interactive/2011 ... _LO_MST_FB

Je crains un putain de sale bilan niveau morts, sans parler de la radioactivité...

Mesure de radioactivité périodique sur Tokyo: http://ameblo.jp/drsaito/

Nouvelle secousse ce matin (heure Tokyo):

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Japon: nouvelle secousse sismique de magnitude 5,8 à 150 km de Tokyo

TOKYO - Une nouvelle secousse sismique, d'une magnitude de 5,8 selon l'Institut de géophysique américain (USGS) a frappé le Japon lundi peu après 10H00 locales (01H00 GMT), moins de trois jours après le plus fort séisme enregistré dans son histoire (magnitude de 8,9).

L'épicentre de ce nouveau séisme, fortement ressenti à Tokyo, est situé en mer à 150 km au nord-est de la capitale au large de la préfecture d'Ibaraki.

Le niveau de la mer a été légèrement modifié mais il n'y avait pas de risque de tsunami, selon l'agence météorologique japonaise.

Le nord-est du Japon a été frappé vendredi par le plus puissant séisme jamais enregistré de toute son histoire, suivi d'un tsunami dévastateur, qui ont probablement fait plus de 10.000 morts.

L'alerte au tsunami a été levée dimanche, mais l'agence météorologique a averti qu'il y avait 70% de risques qu'une réplique de magnitude 7 ou plus se produise dans les trois prochains jours dans la même région.

Le séisme et le tsunami ont entraîné de graves disfonctionnements à la centrale nucléaire de Fukushima 1, située dans la zone sinistrée.

(©AFP / 14 mars 2011 03h05)

Et ça repart...

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Arrivée imminente d'un tsunami de 3 mètres sur les côtes nord-est du Japon

TOKYO - Une alerte a été lancée contre l'arrivée imminente d'un tsunami de trois mètres de haut sur les côtes du nord-est du Japon, ont annoncé lundi les médias.

L'Agence météorologique japonaise a toutefois déclaré qu'elle n'avait pas encore enregistré de signes confirmant cette information.

La télévision publique NHK a annoncé vers 11H20 (02H20 GMT) que la vague avait été aperçue depuis un hélicoptère des pompiers au large de la préfecture de Fukushima et ajouté qu'elle était attendue dans les 15 minutes.

Le niveau de la mer a baissé de cinq mètres, confirmant l'arrivée imminente du raz de marée, a indiqué NHK.

Les autorités de la préfecture d'Aomori ont ordonné aux 12.859 habitants du port de Hachinohe d'évacuer la ville, en prévision du tsunami.

(©AFP / 14 mars 2011 03h43

Les étudiants français aux Japon (dont tous mes fellows ScPo) ont reçu la consigne de quitter Tokyo pour aller dans le Kansai (région de Kyoto-Osaka-Kobe) voire même de quitter le Japon...

J'ai des amis franco-japonais qui sont déjà partis parce que la vie semble insoutenable... Les gens sont traumatisés, tout le monde craint de nouvelles répliques, et le pays peine à se relever, malgré leur incroyable organisation et pugnacité. Toute la bonne volonté du monde ne suffit plus parfois. J'ai vraiment peur du bilan humain dû (uniquement) à la catastrophe naturelle.
Pour le nucléaire, je ne veux pas encore me prononcer, parce qu'on entend un peu tout et son contraire, mais la seule chose sur laquelle on ne peut pas avoir de doute, c'est que ça pue, mais pire qu'un fromage corse oublié depuis deux ans dans un coin d'une cave humide.

Je suis abattu, et je n'ai pas encore eu de nouvelles de plusieurs personnes... Le séisme a aussi tué des gens, et je pense que les parents d'accueil d'une amie à moi, qui ont un certain âge, ont péri pendant le séisme, du fait de la vétusté de leur maison. Impossible d'avoir de leurs nouvelles, tout comme de celles du père d'une amie à moi.

Quelle tristesse.

Nouvelles fraîches... Un troisième accident nucléaire a eu lieu ce matin (heure locale) à Fukushima, un nouveau tsunami de trois mètres aussi, et un volcan du sud s'est réveillé, projetant des pierres et de la fumée (assez nocive) jusqu'à 4000 mètres.

Explications de l'ambassade française au Japon
http://www.ambafrance-jp.org/spip.php?article4569

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Nous recommandons à nos ressortissants de suivre en toutes circonstances les consignes des autorités japonaises. Il est notamment conseillé à nos ressortissants vivant dans les zones à proximité des centrales de se calfeutrer dans leur domicile (il faut couper les systèmes d’aération), et de faire quand ils le peuvent des provisions de bouteilles d’eau potable et de nourriture pour plusieurs heures. En cas de sortie indispensable, il est nécessaire de porter un masque respiratoire.

Nous rappelons que l’absorption de capsules d’iode n’est pas un acte anodin. Un usage répété à l’excès peut être dangereux pour la santé. Il est donc très important de choisir le bon moment pour en absorber lorsque cela devient nécessaire. Là encore, il conviendra de suivre les conseils des autorités japonaises et nos propres consignes que nous vous communiquerons.

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Révision à la hausse de la magnitude du séisme

L'Agence japonaise de météorologie a revu à la hausse la magnitude du séisme de vendredi. Elle aurait été de 9 et non pas de 8,8, comme annoncé précédemment.

La révision a été annoncée dimanche matin, après une étude approfondie de différentes données, notamment des ondes sismiques. Une magnitude de 9 est proche de celle enregistrée lors du séisme de 2004 de Sumatra, en Indonésie. Ce tremblement de terre avait provoqué de violents tsunamis dans l'océan Indien.

D'après l'agence, l'hypocentre du séisme de vendredi couvrait une zone de 500 km de long sur 200 de large. Le mouvement destructeur le long de la faille a duré plus de cinq minutes. L'agence précise que seuls quatre séismes ont atteint une magnitude de 9 dans le monde.

Le plus puissant fut celui de 1960 au Chili. Sa magnitude avait été de 9,5. Il avait fait 1 600 morts. Les tsunamis qui avaient suivi avaient provoqué la mort de 142 personnes. Le séisme de 2004 au large de Sumatra a atteint une magnitude de 9,1. Les tsunamis ont fait plus de 200 000 morts.

NHK world

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Commentaire d'un expert sur l'accident nucléaire de Fukushima

Le commentaire est aujourd'hui consacré aux accidents nucléaires de Fukushima. Nous avons interrogé Kazuaki Matsui, qui dirige l'Institut japonais des énergies appliquées.

Radio Japon : Le gouvernement japonais attribue le niveau 4 à l'accident de la centrale numéro 1, sur une échelle qui s'étend de 0 à 7. Peut-on évaluer la gravité de la situation ?

Kazuaki Matsui : Il s'agit bien entendu d'une situation critique. Mais il faut repenser à l'accident de Chernobyl, dans l'ancienne Union soviétique. Il était classé au niveau 7. Celui de Three Mile Island, aux Etats-Unis en 1979, était évalué à 5 pour une situation semblable à celle de Fukushima. Au Japon, le gouvernement et les autorités en charge de la sécurité ont choisi de s'en tenir au niveau 4. Mais vous pouvez imaginer la gravité de la situation. Les coeurs des réacteurs numéros 1 et 3 se sont trouvés hors de l'eau quelque temps, notamment le numéro 1, ce qui a eu des effets certains sur le combustible, d'aucuns parlant de fusion. On ignore pour l'instant l'étendue du problème mais c'est un accident grave, à n'en pas douter. Pour autant, le dernier rapport des autorités en charge de la sécurité assure que les coeurs sont bien en cours de refroidissement ce qui, je crois, devrait permettre un retour à la normale.

RJ : Je vois. Les dispositifs de sécurité sont en place pour éviter le pire des scénarios, mais comment la situation a-t-elle pu dégénérer à ce point ?

KM : Bien sûr, les centrales étaient sécurisées contre les risques de séisme et de tsunami. Mais les rapports font état d'un tremblement de terre et d'un raz de marée d'une violence inattendue, de 2 à 3 fois supérieure aux prévisions. Les moteurs diésel et le générateur ont donc subi de tels dommages qu'ils n'étaient plus en mesure d'assurer le refroidissement du réacteur. C'est le principal problème auquel nous avons été confrontés.

C'était le commentaire de Kazuaki Matsui, de l'Institut japonais des énergies appliquées..

NHK world

FabMars, merci pour ces précisions.

J'ai du mal à réaliser ce qu'il s'est vraiment passé là bas.

Les images paraissent irréelles.

Vous avez survécu au Séisme, vous avez survécu au Tsunami, vous avez survécu à l'accident nucléaire ?
Bein maintenant voilà une menace volcanique !
Putain z'ont vraiment pas de bol quand même

Spoiler: montrer

Il leur reste quand même des bols de riz

Désolé

Non mais c'est incroyable, ils prennent tout sur la gueule, ça va être tellement lourd à porter. J'ai une copine au Japon qui va rentrer et pas écrire son mémoire finalement (enfin le finir ici quoi)
Je flippe vraiment de la suite de l'alerte nucléaire, j'espère que ça en restera là, j'ai pas eu d'"infos depuis ce matin, quel risque etc... mais j'ose à peine imaginer la portée d'un accident nucléaire...

Le Japon se serait déplacé de 2.4 mètres suite au tremblement de terre.
Les images satellites avant et après tsunami sont impressionnantes, il n'y a juste plus rien, plus de ville à certains endroit.

sillicate, et déplacement de 10 cm de l'axe de la planète, alors que le plus fort séisme de l'histoire, au Chili, l'avait déplacé de "seulement" 8 cm.

http://www.elwatan.com/epoque/dix-centi ... 96_116.php
Conséquence du séisme.
Préparez vous 2012 est proche.

C'est flippant de voir que toutes les catastrophes du monde peuvent se concentrer sur un seul pays en si peu de temps.
C'est vraiment triste à voir. On ne peut que lire les nouvelles info en priant que les centrales nucléaires soient totalement maîtrisées. En parralèle, des millions de japonais sont sans électricité, voir sans eau potable. D'autres sont encore sous des décombres...C'est ahurissant.

De l'extérieur, on dirait que le JAPON entier tient sur un fil.

Autre problème des coupures de courant (qui sont malheureusement indispensables), c'est qu'il fait froid dans le pays en ce moment...

Un article qui intéressera Peezee...

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L'économie japonaise paralysée après le séisme

LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 14.03.11 | 09h39 • Mis à jour le 14.03.11 | 09h55
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Les Bourses de la région Asie-Pacifique étaient ébranlées lundi 14 mars, en particulier la Bourse de Tokyo, qui s'effondrait de plus de 6 % après la pause de la mi-journée.

Les Bourses de la région Asie-Pacifique étaient ébranlées lundi 14 mars, en particulier la Bourse de Tokyo, qui s'effondrait de plus de 6 % après la pause de la mi-journée.REUTERS/ISSEI KATO

Dégâts matériels, activité industrielle ralentie, actions qui plongent : trois jours après le séisme, le Japon, qui compte ses morts et craint une catastrophe nucléaire, voit aussi son économie paralysée.

"Le séisme devrait avoir un impact considérable sur les activités économiques d'un grand nombre de secteurs", a averti le porte-parole du gouvernement nippon, Yukio Edano. Le tremblement de terre de magnitude 8,9 et le tsunami qui l'a suivi ont en effet dévasté la côte pacifique de la région du Tohoku (Nord-Est), qui représente 8 % du produit intérieur brut (PIB) de la troisième économie du monde. La région du Kanto, plus au sud, qui comprend la mégapole de Tokyo et représente 40 % du PIB, a été touchée aussi, de façon parfois spectaculaire comme à Ichihara, où une raffinerie de pétrole de la compagnie Cosmo Oil a partiellement brûlé.

Pour soutenir l'économie et stabiliser les marchés, la Banque du Japon a versé, lundi 14 mars, 15 000 milliards de yens (131,6 milliards d'euros) à treize banques des régions sinistrées, à raison de trois injections de fonds massives. La situation économique reste malgré tout très préoccupante.

* Dégâts matériels

Le coût du séisme pour les assurances pourrait atteindre 34,6 milliards de dollars (25 milliards d'euros), selon une estimation initiale publiée dimanche par AIR Worldwide, spécialiste de l'évaluation du risque.

La société américaine évalue les dégâts des propriétés privées couvertes par les assurances entre 14,5 et 34,6 milliards de dollars, mais souligne que de nombreuses observations sur le terrain sont toujours indisponibles, ce qui pourrait la conduire à affiner ces estimations par la suite.

* La production d'électricité en berne

La filière nucléaire nippone, qui assure entre 25 % et 30 % de la production électrique nationale, connaît la plus grave crise de son histoire depuis les trois explosions survenues à la centrale de Fukushima (Nord-Est), déréglée par la violence du séisme.

Au total, onze des cinquante réacteurs nucléaires du Japon, situés dans les zones les plus touchées, ont été arrêtés, et le ministre de l'industrie a appelé les entreprises à réduire leur consommation "au strict minimum", afin d'économiser les ressources. Il a ajouté que les autorités allaient procéder à des coupures d'électricité ciblées et par rotation, afin d'éviter un "black-out".

* De nombreuses entreprises à l'arrêt

Nombre de firmes ont annoncé que leurs usines resteraient fermées, au moins lundi, dans l'ensemble du pays. Les principaux constructeurs automobiles – Toyota, Nissan, Honda, Mitsubishi Motors et Suzuki – ont en particulier annoncé la suspension de l'ensemble de leur production dans les usines situées dans les zones touchées par le séisme, mais aussi dans les autres sites du pays. Ces entreprises fonctionnent en effet en flux tendu, et une rupture d'approvisionnement de la part d'un fournisseur peut empêcher une usine de montage de fonctionner.

* Plongée des marchés

Les Bourses de la région Asie-Pacifique étaient ébranlées lundi, en particulier la Bourse de Tokyo, qui s'effondrait de plus de 6 % après la pause de la mi-journée. L'action de la compagnie d'électricité japonaise Tokyo Electric Power (Tepco), qui exploite des centrales nucléaires arrêtées et endommagées depuis le séisme de vendredi, a perdu 23,57 %. Des groupes automobiles japonais ont aussi plongé, l'action du premier constructeur mondial, Toyota, chutant de 10,43 % à 3 220 yens (28,45 euros), celle de son concurrent Nissan de 10,77 % à 712 yens (6,3 euros), et celle de Honda de 7,70 % à 255 yens (2,25 euros).

Les cours du pétrole étaient par ailleurs orientés à la baisse, lundi, dans les échanges électroniques en Asie, le marché s'inquiétant d'une baisse de la demande à court terme du Japon. Le baril de pétrole brut léger ("light sweet crude") pour livraison en avril reculait de 1,28 dollars à 99,88 dollars. Celui du brent de la mer du Nord pour livraison en avril cédait 1,39 dollar, à 112,45 dollars.

Vous avez survécu au Séisme, vous avez survécu au Tsunami, vous avez survécu à l'accident nucléaire ?
Bein maintenant voilà une menace volcanique !
Putain z'ont vraiment pas de bol quand même

Ca fait beaucoup, mais c'est en fait un seul et unique evenement, le seisme initial. Apres un seisme d'une telle magnitude, c'est guerre etonnant d'avoir des remontees de magma, et donc des eruptions volcanique.
En tout cas les zones de l'ouest de la ceinture de feu sont en plein stress (New Zealand, Japon), ca ne m'etonnerait pas qu'on ait pas sous peu des secousses importantes vers l'Indonesie ou la Manchourie.