La moitié des français téléchargerait illégalement sur Internet.Voilà pour la principale information d’une enquête réalisée par l’Hadopi, cette autorité qui
avait pourtant pour but, d’éradiquer le piratage en France.
Plus de six mois après son entrée sur la scène, plusieurs mois après l’envoi de
ses premiers avertissements, la publication de cette enquête sonne comme un
aveu de faiblesse.
Et si le processus de la « riposte graduée » est désormais bien rodé, le
développement de l’offre légale n’arrive toujours pas à décoller, comme pourrait
en témoigner une certaine « Carte Musique Jeunes »...
Un point positif que l’enquête met en lumière, ceux qui téléchargent (illégalement) le plus sont aussi la plupart du
temps, ceux qui consomment (légalement) le plus de biens culturels.
Une réalité que les producteurs de ces mêmes biens devront bien finir par admettre. Espérons aussi qu’ils comprennent
enfin que le modèle « numérique » actuel ne satisfait qu’une petite partie des internautes. Parmi les pistes à suivre,
les réponses sont simples. Pour 37% des « pirates », l’offre légale est encore trop chère et pour 21%, le choix reste
toujours plus limité que celui des « offres illégales ».
En juin prochain, soit un an après sa création, la Haute autorité pour la diffusion des oeuvres et la protection des
droits sur Internet devra dresser un bilan plus optimiste, sous peine d’engendrer une remise en question de son
utilité...
Les résultats complets de l’enquête sont disponibles ici :
http://www.hadopi.fr/download/hadopiT0.pdf