"On est en train d'analyser ce qui a été retrouvé dans la seringue", a indiqué une source proche du dossier, ajoutant que les deux petites filles ne présentaient pas les symptômes d'une prise de stupéfiants. Trouvée "par un enfant", la seringue est passée entre "plusieurs" mains et deux fillettes d'une école primaire de Sevran "ont été piquées", a précisé cette source.
Elles ont été "prises en charge rapidement", a indiqué l'inspection académique de Seine-Saint-Denis, sans donner plus de précisions. Selon la préfecture de Seine-Saint-Denis, quatre enfants ont manipulé cette seringue, avant d'être pris en charge par les pompiers. Cinq autres seringues ont été retrouvées à proximité directe de l'établissement, a-t-on précisé. "Dans la seringue, il restait un produit, mais on ne sait pas exactement lequel", a affirmé un membre de l'encadrement de cette école.
"Des gens se piquent dans le buisson en face"
"C'est la troisième fois qu'on retrouve des seringues dans l'école. La première fois, c'était en septembre par des 'grands'. La deuxième fois, une enseignante avait retrouvé un 'kit' sur sa voiture", a-t-il ajouté.
Selon Brahim Kechkeche, président des parents élus au conseil de l'école, "le coin est un peu comme une cuvette" et "des toxicomanes" en profitent pour "se cacher derrière une colline" avant de jeter leurs seringues. "Il y a des grilles tout autour de l'école, mais elles sont ouvertes", a-t-il ajouté. "Parfois, on arrête de faire du sport dans la cour car des gens se piquent dans le buisson juste en face", a expliqué le membre de l'encadrement, évoquant également la présence régulière d'exhibitionnistes.
Les enseignants de l'établissement ont renoncé à exercer leur droit de retrait, "les faits ne rentrant pas dans le cadre légal" d'une telle action, selon l'un d'entre eux. Le maire EELV de Sevran, Stéphane Gatignon, et le préfet de Seine-Saint-Denis, Christian Lambert, devaient se rendre sur place mardi après-midi.
Tf1