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Re: Actu France et Monde

15 Mar 2013, 14:35

jeanfred a écrit:Et concernant la voiture, il s'agit d'une mégane noire coupée, nouvelle génération, Immatriculée, CG-792-AV.

Ci-joint l'article:
http://abcmoteur.fr/actualites/comment- ... -embarque/

Certains vont freiner en voyant à chaque fois ce modèle de voiture. Mais cela ne me concerne pas, étant un conducteur irréprochable, au respect du code de la route sans exception. @Olympien. :mrgreen:



3. La voiture ne restera pas sur la voie de gauche parce que le radar ne peut flasher que les automobilistes (et motocyclistes !) dépassant par la gauche (jusqu’à trois voies). Dans le cas d’une route à double sens, les véhicules venant dans le sens inverse pourront être flashés.


On peut donc la doubler comme un connard par la droite sans risque d'être flashé, impec' 8) :mrgreen:

Re: Actu France et Monde

15 Mar 2013, 22:39

y'a déja une parade infaillible à ces nouveaux radars =D>

Re: Actu France et Monde

16 Mar 2013, 16:24

Moi qui croyais que les radars étaient le monopole de la droite. :(

Re: Actu France et Monde

19 Mar 2013, 14:28

Information
érie noire pour Spanghero. L'entreprise de Castelnaudary (Aude) déjà éclaboussée par le scandale de la viande de cheval, a protesté ce mardi de sa bonne foi après la découverte chez elle de 57 tonnes de viande de mouton britannique prohibée.

Spanghero a confirmé la découverte de la marchandise qui est désormais consignée dans un entrepôt frigorifique. Mais cette viande ne correspond pas à la commande qu'avait passée Spanghero, a dit cette dernière dans un communiqué.

L'entreprise avait commandé "à son fournisseur du haché d'agneau et reçu de la viande présumée conforme à sa commande", dit-elle. "L'importation de viande ovine de Grande-Bretagne est parfaitement légale", souligne-t-elle.

Or les enquêteurs vétérinaires qui sont intervenus chez Spanghero en février quand l'entreprise s'est retrouvée au coeur du scandale de la viande de cheval lui ont indiqué le 6 mars que la viande de mouton importée de Grande-Bretagne avait été obtenue par raclage de l'os, un procédé interdit dans l'Union européenne sur les petits ruminants depuis 2001 et la crise de la vache folle, dit la société.

=D>
Vive la traçabilité et la suppression des contrôles chez les grosses entreprises de la part des autorités sanitaires et on voit la limite des contrôles qualités internes et du COFRAC.

Re: Actu France et Monde

19 Mar 2013, 20:38

Je m'excuse d'avance aupres de ceux que cela derange mais le 19 mars ne sera plus jamais un jour comme les autres, c'est un jour ou des gamins juifs ont ete massacres dans leur ecole, parceque juifs;

http://www.lemonde.fr/a-la-une/article/ ... L-32280515
Information
C'était le 19 mars 2012 à Toulouse, une de ces journées au sortir de l'hiver où les lycéens aiment traîner les pieds sur le chemin de l'école. Cette délicieuse nonchalance est le dernier des sentiments familiers dont se souviennent beaucoup des élèves d'Ozar-Hatorah quand ils racontent ce matin où Mohamed Merah est arrivé en scooter devant leur lycée. Une cinquantaine d'entre eux ont écrit au procureur de la République de Paris pour témoigner.

Une des missives commence ainsi : "Je m'appelle C.H., j'ai 16 ans et demi. Je suis entrée dans cette école par souci de religion, pour retrouver mon identité de fille juive. (...) J'ai dû [auparavant] passer trois ans dans un établissement laïc où je ne me sentais pas réellement dans mon élément. Etant la seule juive du collège, j'étais la personne qu'on pouvait insulter le plus facilement. (...) Lundi 19 mars 2012, vers 8 heures, j'ai reçu l'appel de mon petit ami, interne au même lycée. J'étais avec mon frère, je m'apprêtais à monter la rue pour aller en cours. Il a hurlé : "Y a une fusillade, rentre chez toi, viens pas. Brian a pris une balle dans le bras." (...) Contre tout avis, je me suis dirigée vers le lycée, j'ai vu au loin le corps du rabbin Jonathan Sandler et la sécurité m'a empêchée d'entrer. Je pense que l'attente a été le plus dur pour moi : j'étais à l'extérieur, à quelques mètres seulement des corps, mes meilleures amies étaient dans l'école, je me sentais impuissante. Je m'en suis voulu d'avoir perdu du temps volontairement en arrivant. J'aurais préféré être, moi, à leur place."

ÉPICENTRE ÉMOTIONNEL

Un an plus tard, alors que les commémorations se multiplient à la mémoire des victimes de Mohamed Merah, l'épicentre émotionnel de l'affaire est resté pour la France entière cette toute petite école du quartier de la Roseraie, quelques bâtiments derrière des grilles bien plus grandes qu'eux. "Parfois, je me dis : Anne, vu ce qui s'est passé, tu devrais rester couchée toute la journée et pleurer. Qu'est-ce qu'il aurait pu arriver de pire ? Pourtant, je suis là, à mon bureau." Anne Werthenschlag a été embauchée comme directrice administrative un an avant l'attentat : elle parle d'une voix contrôlée, les sentiments tenus à bride courte.

L'équipe enseignante a pris le parti d'éconduire ceux qui voudraient faire de l'école un lieu de pèlerinage ou d'attention médiatique. "On s'est dit tout de suite : ne faisons pas de doubles peines", se souvient Laurent Raynaud, 36 ans, professeur de techno et directeur des études. Trois mois après la fusillade, 100 % des terminales ont décroché leur bac. "C'est ce qu'on voulait", reprend Laurent Raynaud. Ils sont 200 élèves, de la 6e à la terminale, et qu'on ne s'y trompe pas : c'est beaucoup. A vrai dire, depuis sa création, Ozar-Hatorah s'est révélée un sismographe subtil de la communauté juive – dans sa frange la plus impliquée du moins –, enregistrant en temps réel ses aspirations et ses peurs.

"Longtemps, on n'a pas ressenti le besoin d'une école spécifique : mon père a même trouvé ça choquant", raconte un parent d'élève. Ici, la communauté juive – 20 000 personnes peut-être – est "complètement intégrée, une pratique religieuse cool ", et a envie, "comme tout le monde", de faire entrer ses gamins à Pierre-de-Fermat, le grand lycée public de la ville.

Yaacov Monsonego n'a pas beaucoup plus que 30 ans quand il arrive à Toulouse dans les années 1990, avec sa femme Yaffa. Il est franco-israélien, famille réputée de rabbins du Maroc, talmudiste émérite. Les mêmes termes reviennent en boucle à son sujet, du charisme, un visionnaire. A l'époque, Ozar-Hatorah ne ressemble pas à grand-chose, huit élèves et quelques profs qui bricolent dans un appartement au bord du canal. Yaacov Monsonego annonce qu'il va en faire un pôle d'excellence, avec profs diplômés, voyages chaque année. Il en parle comme d'une "mission".

Carine Chaput se présente à une petite annonce d'Ozar-Hatorah un peu comme on se lance à l'eau, en 1996. "Je ne connaissais à l'époque aucun juif, ni même l'existence d'écoles confessionnelles." Catholique et prof d'anglais, elle a choisi l'enseignement privé par conviction et l'envie de faire de l'animation liturgique. Aux entretiens d'embauche, elle s'émeut de savoir si elle sera "censurée" quand elle aborde la politique de contrôle des naissances aux Etats-Unis ou la Saint-Patrick en Irlande. Aujourd'hui, elle en parle comme d'une "rencontre" : "Avec M. Monsonego, on sait tout de suite si ça va coller ou pas." Entre soi, on appelle Yaacov Monsonego "le chef". Il le sait. Sa femme aussi, qui arrive le matin en même temps que lui, enseigne la matière religieuse et, quand il le faut, sert aussi à table et console les internes.

"LA RELIGION N'EST PAS UN CRITÈRE DE RECRUTEMENT" POUR LES PROFESSEURS

A l'époque, il s'agit de recruter le maximum d'élèves pour obtenir l'agrément de l'éducation nationale. Alors, le dimanche, "M. Monsonego embarquait trois ou quatre profs pour tourner dans les lieux de culte juifs du département : mon mari attendait dans la voiture pendant qu'on faisait nos exposés avec des albums photos", se souvient Carine Chaput. "Cela peut paraître un peu vampirisant, mais on se sent emporté dans une aventure humaine." A l'école, aucun prof pour l'enseignement général n'est juif, sauf celui qui enseigne l'hébreu moderne. "La religion n'est pas un critère de recrutement", dit Anne Werthenschlag.

Il se trouve que cette période coïncide aussi avec "l'aspiration d'un nombre croissant de parents à vouloir comprendre ce que c'est qu'être juif, au-delà des recettes culinaires transmises dans les familles", raconte Yossef Matussov. Lui a fondé l'autre établissement privé juif de Toulouse, les sections maternelles et primaires. "Nos écoles ont fourni une des premières réponses à ces questions culturelles et identitaires. Aujourd'hui, chaque génération est aussi plus religieuse que la précédente."

Comme la plupart des lieux de la communauté, son école est équipée de vidéosurveillance et un service de protection propre a même été créé au niveau national depuis les années 2000, le début de la seconde Intifada en Israël. "Cela fait douze ans que nous connaissons une accumulation d'insultes, de violences, l'attaque d'une synagogue en 2009, dénonce Nicole Yardeni, présidente régionale du CRIF. Les gens comme moi n'ont pas de problèmes, mais ceux qui ressemblent à des rabbins ne peuvent plus marcher dans la rue."

A l'Espace du judaïsme de Toulouse, les inscriptions aux cours d'hébreu ont doublé durant cette période. Dans les deux écoles juives, primaire et secondaire, elles montent encore un peu plus. Erick Lebahr, avocat, raconte que ses fils aînés "ont commencé à avoir des réflexions des autres élèves, surtout musulmans, dans leur établissement public. Je suis allé voir le proviseur : il m'a dit qu'il n'était pas là pour jouer les arbitres. On nous enfume quand on nous dit qu'il n'y a que 1 % d'islamistes radicaux. On est en danger." Il a inscrit sa dernière fille à Ozar-Hatorah. "Là, on se sentait en sécurité, rien ne pouvait nous atteindre", écrit une autre lycéenne au procureur.

Il est 8 h 15, le 19 mars 2012, dans la cour de récréation d'Ozar-Hatorah. "C'était la panique, tout le monde hurlait, pleurait", raconte Y. B., 15 ans, dans sa lettre. "J'étais au téléphone avec ma mère pour lui dire au revoir, croyant que c'était la fin. Une des filles de ma classe essayait de nous faire réciter une dernière prière avant de mourir." Un élève s'approche de la synagogue de l'école, portant le corps de Myriam, 8 ans, un des trois enfants tués dans la fusillade. "Elle baignait dans son sang, ses collants devenaient rouges, les habits dégueulasses rouges, ROUGE, ROUGE, et tout était devenu ROUGE, la vie était rouge, les yeux fermés, la mort était proche, on attendait l'aide de dieu", écrit G. P., de son côté.

Myriam est la fille du directeur Yaacov Monsonego. "Je ne vous dirais pas l'état dans lequel il était. J'ai un immense respect pour lui, continue G.P. Si on est encore à Ozar, si on a une bonne éducation, si on est dans le chemin de la Torah, c'est grâce à lui. Il porte cette école sur son dos. Il a vu sa fille mourir devant SA synagogue et tous les matins, il reprendra ce chemin. Mais vous rendez-vous compte ?"

SEULEMENT 10 DÉFECTIONS ENREGISTRÉES DEPUIS LE 19 MARS 2012

Laurent Taieb est directeur régional du Fonds juif unifié, il a fait partie de la première cellule de crise montée après la tuerie. Il n'habite pas loin du lycée, entend les sirènes, mais c'est quelqu'un de Strasbourg qui lui apprend la nouvelle ce matin-là. La première réaction de Laurent Taieb a été celle de beaucoup : le coupable ne peut être qu'un nazillon. "Cela a été un choc d'apprendre qu'il s'appelait Mohamed Merah, élevé à quelques kilomètres de là. Quelques personnes sont venues, annonçant qu'elles allaient tirer partout. On s'est dit qu'il ne fallait pas que ça dérape, on avait l'impression d'être au début d'une guerre."

Le lendemain de l'attentat, le 20 mars 2012, Yaacov Monsonego, le directeur, appelle Anne Werthenschlag et Laurent Raynaud. Il doit partir enterrer sa fille en Israël : "Je vous laisse l'école. Il faut qu'elle soit là quand je reviens." Anne Werthenschlag se souvient avoir pensé qu'il fallait sauver Ozar-Hatorah : "On a été porté par cela." Et Laurent Raynaud : "Cette école est aussi leur enfant, on ne pouvait pas leur rajouter ça en plus."

Parmi la quinzaine de salariés au centre culturel juif, trois ont décidé cette année de faire leur alya vers Israël. Dix familles aussi dans les deux écoles. Ce sont les seules défections enregistrées depuis le 19 mars : "Je resterai dans ce lycée jusqu'au bout", proclame une collégienne. L'école primaire et maternelle a même enregistré une quinzaine de nouvelles inscriptions.

Re: Actu France et Monde

19 Mar 2013, 20:48

Déjà un an....

Re: Actu France et Monde

20 Mar 2013, 09:04

Betsamee a écrit:Je m'excuse d'avance aupres de ceux que cela derange mais le 19 mars ne sera plus jamais un jour comme les autres, c'est un jour ou des gamins juifs ont ete massacres dans leur ecole, parceque juifs;

Spoiler: montrer
http://www.lemonde.fr/a-la-une/article/2013/03/18/a-l-ecole-ozar-hatorah-un-an-apres-la-on-se-sentait-en-securite_1850011_3208.html#xtor=AL-32280515
Information
C'était le 19 mars 2012 à Toulouse, une de ces journées au sortir de l'hiver où les lycéens aiment traîner les pieds sur le chemin de l'école. Cette délicieuse nonchalance est le dernier des sentiments familiers dont se souviennent beaucoup des élèves d'Ozar-Hatorah quand ils racontent ce matin où Mohamed Merah est arrivé en scooter devant leur lycée. Une cinquantaine d'entre eux ont écrit au procureur de la République de Paris pour témoigner.

Une des missives commence ainsi : "Je m'appelle C.H., j'ai 16 ans et demi. Je suis entrée dans cette école par souci de religion, pour retrouver mon identité de fille juive. (...) J'ai dû [auparavant] passer trois ans dans un établissement laïc où je ne me sentais pas réellement dans mon élément. Etant la seule juive du collège, j'étais la personne qu'on pouvait insulter le plus facilement. (...) Lundi 19 mars 2012, vers 8 heures, j'ai reçu l'appel de mon petit ami, interne au même lycée. J'étais avec mon frère, je m'apprêtais à monter la rue pour aller en cours. Il a hurlé : "Y a une fusillade, rentre chez toi, viens pas. Brian a pris une balle dans le bras." (...) Contre tout avis, je me suis dirigée vers le lycée, j'ai vu au loin le corps du rabbin Jonathan Sandler et la sécurité m'a empêchée d'entrer. Je pense que l'attente a été le plus dur pour moi : j'étais à l'extérieur, à quelques mètres seulement des corps, mes meilleures amies étaient dans l'école, je me sentais impuissante. Je m'en suis voulu d'avoir perdu du temps volontairement en arrivant. J'aurais préféré être, moi, à leur place."

ÉPICENTRE ÉMOTIONNEL

Un an plus tard, alors que les commémorations se multiplient à la mémoire des victimes de Mohamed Merah, l'épicentre émotionnel de l'affaire est resté pour la France entière cette toute petite école du quartier de la Roseraie, quelques bâtiments derrière des grilles bien plus grandes qu'eux. "Parfois, je me dis : Anne, vu ce qui s'est passé, tu devrais rester couchée toute la journée et pleurer. Qu'est-ce qu'il aurait pu arriver de pire ? Pourtant, je suis là, à mon bureau." Anne Werthenschlag a été embauchée comme directrice administrative un an avant l'attentat : elle parle d'une voix contrôlée, les sentiments tenus à bride courte.

L'équipe enseignante a pris le parti d'éconduire ceux qui voudraient faire de l'école un lieu de pèlerinage ou d'attention médiatique. "On s'est dit tout de suite : ne faisons pas de doubles peines", se souvient Laurent Raynaud, 36 ans, professeur de techno et directeur des études. Trois mois après la fusillade, 100 % des terminales ont décroché leur bac. "C'est ce qu'on voulait", reprend Laurent Raynaud. Ils sont 200 élèves, de la 6e à la terminale, et qu'on ne s'y trompe pas : c'est beaucoup. A vrai dire, depuis sa création, Ozar-Hatorah s'est révélée un sismographe subtil de la communauté juive – dans sa frange la plus impliquée du moins –, enregistrant en temps réel ses aspirations et ses peurs.

"Longtemps, on n'a pas ressenti le besoin d'une école spécifique : mon père a même trouvé ça choquant", raconte un parent d'élève. Ici, la communauté juive – 20 000 personnes peut-être – est "complètement intégrée, une pratique religieuse cool ", et a envie, "comme tout le monde", de faire entrer ses gamins à Pierre-de-Fermat, le grand lycée public de la ville.

Yaacov Monsonego n'a pas beaucoup plus que 30 ans quand il arrive à Toulouse dans les années 1990, avec sa femme Yaffa. Il est franco-israélien, famille réputée de rabbins du Maroc, talmudiste émérite. Les mêmes termes reviennent en boucle à son sujet, du charisme, un visionnaire. A l'époque, Ozar-Hatorah ne ressemble pas à grand-chose, huit élèves et quelques profs qui bricolent dans un appartement au bord du canal. Yaacov Monsonego annonce qu'il va en faire un pôle d'excellence, avec profs diplômés, voyages chaque année. Il en parle comme d'une "mission".

Carine Chaput se présente à une petite annonce d'Ozar-Hatorah un peu comme on se lance à l'eau, en 1996. "Je ne connaissais à l'époque aucun juif, ni même l'existence d'écoles confessionnelles." Catholique et prof d'anglais, elle a choisi l'enseignement privé par conviction et l'envie de faire de l'animation liturgique. Aux entretiens d'embauche, elle s'émeut de savoir si elle sera "censurée" quand elle aborde la politique de contrôle des naissances aux Etats-Unis ou la Saint-Patrick en Irlande. Aujourd'hui, elle en parle comme d'une "rencontre" : "Avec M. Monsonego, on sait tout de suite si ça va coller ou pas." Entre soi, on appelle Yaacov Monsonego "le chef". Il le sait. Sa femme aussi, qui arrive le matin en même temps que lui, enseigne la matière religieuse et, quand il le faut, sert aussi à table et console les internes.

"LA RELIGION N'EST PAS UN CRITÈRE DE RECRUTEMENT" POUR LES PROFESSEURS

A l'époque, il s'agit de recruter le maximum d'élèves pour obtenir l'agrément de l'éducation nationale. Alors, le dimanche, "M. Monsonego embarquait trois ou quatre profs pour tourner dans les lieux de culte juifs du département : mon mari attendait dans la voiture pendant qu'on faisait nos exposés avec des albums photos", se souvient Carine Chaput. "Cela peut paraître un peu vampirisant, mais on se sent emporté dans une aventure humaine." A l'école, aucun prof pour l'enseignement général n'est juif, sauf celui qui enseigne l'hébreu moderne. "La religion n'est pas un critère de recrutement", dit Anne Werthenschlag.

Il se trouve que cette période coïncide aussi avec "l'aspiration d'un nombre croissant de parents à vouloir comprendre ce que c'est qu'être juif, au-delà des recettes culinaires transmises dans les familles", raconte Yossef Matussov. Lui a fondé l'autre établissement privé juif de Toulouse, les sections maternelles et primaires. "Nos écoles ont fourni une des premières réponses à ces questions culturelles et identitaires. Aujourd'hui, chaque génération est aussi plus religieuse que la précédente."

Comme la plupart des lieux de la communauté, son école est équipée de vidéosurveillance et un service de protection propre a même été créé au niveau national depuis les années 2000, le début de la seconde Intifada en Israël. "Cela fait douze ans que nous connaissons une accumulation d'insultes, de violences, l'attaque d'une synagogue en 2009, dénonce Nicole Yardeni, présidente régionale du CRIF. Les gens comme moi n'ont pas de problèmes, mais ceux qui ressemblent à des rabbins ne peuvent plus marcher dans la rue."

A l'Espace du judaïsme de Toulouse, les inscriptions aux cours d'hébreu ont doublé durant cette période. Dans les deux écoles juives, primaire et secondaire, elles montent encore un peu plus. Erick Lebahr, avocat, raconte que ses fils aînés "ont commencé à avoir des réflexions des autres élèves, surtout musulmans, dans leur établissement public. Je suis allé voir le proviseur : il m'a dit qu'il n'était pas là pour jouer les arbitres. On nous enfume quand on nous dit qu'il n'y a que 1 % d'islamistes radicaux. On est en danger." Il a inscrit sa dernière fille à Ozar-Hatorah. "Là, on se sentait en sécurité, rien ne pouvait nous atteindre", écrit une autre lycéenne au procureur.

Il est 8 h 15, le 19 mars 2012, dans la cour de récréation d'Ozar-Hatorah. "C'était la panique, tout le monde hurlait, pleurait", raconte Y. B., 15 ans, dans sa lettre. "J'étais au téléphone avec ma mère pour lui dire au revoir, croyant que c'était la fin. Une des filles de ma classe essayait de nous faire réciter une dernière prière avant de mourir." Un élève s'approche de la synagogue de l'école, portant le corps de Myriam, 8 ans, un des trois enfants tués dans la fusillade. "Elle baignait dans son sang, ses collants devenaient rouges, les habits dégueulasses rouges, ROUGE, ROUGE, et tout était devenu ROUGE, la vie était rouge, les yeux fermés, la mort était proche, on attendait l'aide de dieu", écrit G. P., de son côté.

Myriam est la fille du directeur Yaacov Monsonego. "Je ne vous dirais pas l'état dans lequel il était. J'ai un immense respect pour lui, continue G.P. Si on est encore à Ozar, si on a une bonne éducation, si on est dans le chemin de la Torah, c'est grâce à lui. Il porte cette école sur son dos. Il a vu sa fille mourir devant SA synagogue et tous les matins, il reprendra ce chemin. Mais vous rendez-vous compte ?"

SEULEMENT 10 DÉFECTIONS ENREGISTRÉES DEPUIS LE 19 MARS 2012

Laurent Taieb est directeur régional du Fonds juif unifié, il a fait partie de la première cellule de crise montée après la tuerie. Il n'habite pas loin du lycée, entend les sirènes, mais c'est quelqu'un de Strasbourg qui lui apprend la nouvelle ce matin-là. La première réaction de Laurent Taieb a été celle de beaucoup : le coupable ne peut être qu'un nazillon. "Cela a été un choc d'apprendre qu'il s'appelait Mohamed Merah, élevé à quelques kilomètres de là. Quelques personnes sont venues, annonçant qu'elles allaient tirer partout. On s'est dit qu'il ne fallait pas que ça dérape, on avait l'impression d'être au début d'une guerre."

Le lendemain de l'attentat, le 20 mars 2012, Yaacov Monsonego, le directeur, appelle Anne Werthenschlag et Laurent Raynaud. Il doit partir enterrer sa fille en Israël : "Je vous laisse l'école. Il faut qu'elle soit là quand je reviens." Anne Werthenschlag se souvient avoir pensé qu'il fallait sauver Ozar-Hatorah : "On a été porté par cela." Et Laurent Raynaud : "Cette école est aussi leur enfant, on ne pouvait pas leur rajouter ça en plus."

Parmi la quinzaine de salariés au centre culturel juif, trois ont décidé cette année de faire leur alya vers Israël. Dix familles aussi dans les deux écoles. Ce sont les seules défections enregistrées depuis le 19 mars : "Je resterai dans ce lycée jusqu'au bout", proclame une collégienne. L'école primaire et maternelle a même enregistré une quinzaine de nouvelles inscriptions.


Il me semble important de rappeler que ce ne sont malheureusement pas les seules victimes de cet enculé.

Re: Actu France et Monde

20 Mar 2013, 09:30

Travis Bickle, absolument.Le 19 mars etant juste l'anniversaire du jour ou cette bete sauvage a fait irruption dans ubne ecole pour tuer des enfants.

Re: Actu France et Monde

21 Mar 2013, 19:06

Enquête bien foutue sur le fameux collectif de Frigide Barjot et sa manif contre le mariage homo.

On y apprend que ce groupement qui se voulait apolitique et areligieux ne regroupe quasiment que des asso catho. Tout ce qui est censé représenter les professionnels de l'enfance, les homos contre le mariage ou des psy n'est constitué en fait que par des structures bidons crées pour l'occasion. :ptdr:

Maintenant il va falloir choisir en France. C'est quoi le plus important : la voix de la société civile qui élit ses représentants pour décider des lois ou un ramassis d'énergumènes qui parlent au nom de Jésus ?

Re: Actu France et Monde

21 Mar 2013, 20:00



8)

Re: Actu France et Monde

21 Mar 2013, 20:19

http://www.closermag.fr/content/78080/v ... -par-letat

Pendant ce temps, des gens n' ont rien en France redaface2

Re: Actu France et Monde

21 Mar 2013, 20:38

Gastibelza, sans oublier le GUD, Civitas et autres réjouissances défilent et défileront avec eux.

Re: Actu France et Monde

21 Mar 2013, 21:22

Jester a écrit:

8)

:prosterne: :prosterne:

Re: Actu France et Monde

21 Mar 2013, 22:10

qu'est ce que ca fout la peche putain!

Re: Actu France et Monde

21 Mar 2013, 22:15

Information
Sarko mis en examen pour abus de faiblesse ce soir

Re: Actu France et Monde

21 Mar 2013, 22:41

Dragan a écrit:
Information
Sarko mis en examen pour abus de faiblesse ce soir

Hollande aussi fait dans l'abus de faiblesse, mais au sens premier du terme

Re: Actu France et Monde

21 Mar 2013, 22:43

Hollande fait la même politique que sarko donc au final c'est kif-kif la même, on continue l'Europe dans sa forme actuelle et on prend la rigueur dans la gueule, la seule différence c'est qu'il va faire un peu de sociale, sinon c'est la même sodomie mais à la place de gravier et de la limaille de fer, il utilise de la vaseline.

Re: Actu France et Monde

22 Mar 2013, 00:19

Bettencourt n'est que le début. Il reste encore les casseroles Karachi et Kadhafi. Les mois vont être long pour Sarko.

Re: Actu France et Monde

22 Mar 2013, 07:49

Information
Et si l'assistance sexuelle était bientôt autorisée en France ? C'est du moins l'idée relancée jeudi par le département de l'Essonne qui propose la mise en place d'un statut "d'assistant sexuel" pour les personnes handicapées.

"Cet accès à la sexualité est un impensé". Le Conseil général de l'Essonne a en effet annoncé qu'il allait engager une réflexion "sur la vie affective et sexuelle des personnes en situation de handicap" dont une des pistes serait la création d'un statut "d'assistant sexuel". "On s'occupe de l'accès aux transports, du droit au logement mais cet accès à la sexualité est un impensé total", a déclaré Jérôme Guedj, le président socialiste du département. Le lancement de cette réflexion doit être entériné lundi. Ce schéma prévoit aussi d'étendre la formation et l'information sur la vie affective et sexuelle des personnes handicapées.

Une forme de prostitution pour les féministes. Si le service voyait le jour, il s'agirait d'une première en France. Autorisée aux Etats-Unis, en Allemagne, aux Pays-Bas ou au Danemark, l'assistance sexuelle pour les handicapés a recueilli un avis défavorable du Comité consultatif national d’éthique (CCNE), le 12 mars dernier. Les associations féministes redoutent, elles, en effet une nouvelle forme de prostitution.

"J'ai vu la souffrance, la solitude". Un avis que ne partage pas, Jill, une escort girl spécialisée dans l'accompagnement sexuel pour handicapés. Selon elle, les personnes handicapées ont le droit à une vie sexuelle au même titre que les personnes valides. Au micro d'Europe 1, elle explique ce qui l'a poussée à devenir assistante sexuelle. "Ce monsieur qui n'avait pas accès à son corps, j'ai vu ce que je pouvais lui apporter, j'ai vu la souffrance, la solitude dans laquelle il était. Je me suis dit : 'il faut que j'aille vers ces personnes'", commente-t-elle.

"C'est beaucoup plus sensuel" :
"Ils reprenaient confiance". Jill confie également que les rapports avec les personnes handicapées sont beaucoup plus tendres. "C'est beaucoup plus sensuel, beaucoup plus tactile, on prend beaucoup plus son temps. J'ai vu certains messieurs, au bout de plusieurs rendez-vous, s'ouvrir, s'épanouir. Ils me disaient vraiment que ça leur faisait du bien, ils reprenaient confiance en eux, je les voyais changer", explique-t-elle.

"Certaines appréhensions". Si elle confie avoir eu certaines appréhensions, elle ne regrette pas pour autant de proposer ses services aux personnes handicapées. "Je n'ai jamais eu aucun dégoût, j'ai plus eu certaines appréhensions. Par exemple la première fois que j'ai rencontré un monsieur avec une trachéotomie, le fait de voir un tuyau respiratoire, c'est un peu impressionnant. Mais bon, c'est vrai qu'on apporte tellement de choses", conclut-elle.

Re: Actu France et Monde

22 Mar 2013, 07:57

Quand on voit le niveau des débats lors du vote pour le mariage pour tous, j'ose pas imaginer ce qui se dirait face à une proposition de loi sur ce sujet.
Sujet verrouillé