Jester a écrit:Gastibelza, qu'est ce que tu appelles "ouvre la voie à la capitalisation" ?
La loi Fillon de 2003 a ouvert la brèche en favorisant le développement de produits d'épargne, c'est-à-dire de capitalisation: j'ai les moyens, je mets de côté pour ma retraite. Je ne les ai pas, je travaille plus longtemps ou je pars avec une pension moins élevée.
Ces produits ce sont les PERP (Plan d'Epargne Retraite Populaire proposé par les banques) ou les PERCO (plan d’épargne retraite collectif) sur lesquels la moitié des cotisations des entreprises est versée. Souvent à l'insu du salarié qui doit manifester son refus.
Le récent projet de réforme des retraites va plus loin encore puisque le groupe Malakoff-Médéric va carrément s'associer avec l'Etat pour proposer des produits semblables de retraite par capitalisation.
peops faisait remarquer, à juste titre, que Malakoff a des fonctions mutualistes et non lucratives. Sauf que Sevriena, la co-entreprise crée par Malakoff pour proposer ces produits d'épargne est
une société de statut privé avec des actionnaires, une société qui comprend notamment CNP Assurances, une société cotée en Bourse.
Tout cela a été préparé pour janvier 2011, Guillaume Sarkozy devenant le président du conseil de surveillance de Sevriena avec des membres comme Pérol (ex secrétaire général adjoint de l’Elysée, et de Nicolas Sarkozy) etHenri Proglio, PDG d’EDF, qui doit sa place à… Nicolas Sarkozy. C'est dingue comme tout cela se met en place pile-poile après la réforme des retraites, non?
Pour rappel, aux EU nombre de personnes ont perdu leur retraite du fait de l'énorme crise ENRON et de la dernière crise des subprimes. La retraite par capitalisation est donc inégale et risquée.
peops a écrit:Gastibelza, arrête de faire semblant de croire que la capitalisation n'existe pas. Les fonctionnaires ont été parmi les premiers à en bénéficier !
Que veux-tu dire par là?
peops a écrit:Si demain, on ne trouve pas une solution pour amortir le choc financier du passage d'un système à 2,2 actifs pour un retraité à un pour un en 2050 on risque en effet de perdre la retraite par répartition car celle ci ne peut tenir que si les jeunes générations ont "l'assurance" de cotiser pour une retraite qu'ils auront au bout de leur carrière. Le cas échéant, la capitalisation sera privilégiée avec les conséquences que cela implique en terme d'inégalités et de risques.
La question des retraites n'est pas une question démographique. C'est une question de partage des richesses. Une problématique que la droite a toujours refusé d'aborder pour mener une politique qui ne favorise que les riches.