MassaliaLive.com

[dlb1664]

Bibpanda, l'Allemagne a été touché par le phénomène néo nazi bien avant tout le monde

[Bibpanda]

Néo dlb....

[dlb1664]

Bibpanda, oui je maintiens.

[RobertoCarlos]

C'est fou comme des qu'un pays a des problemes, que sa prospérité est touchée, les extremes ressortent.

Et la conséquence de tout ca, c'est que si les extremes prennent une place importante, ca peut déclencher une guerre contre un autre pays ou une autre communauté.
Et comme le meilleur moyen de résoudre une crise economique c'est une guerre, on en conclut que naturellement et inconsciemment, l'homo economicus crée lui meme l'antidote de son épidemie la plus devastatrice : la crise économique.

C'est quand meme malheureux d'en arriver à se dire que la seule chose qui peut rééquilibrer le monde c'est une bonne vieille guerre vous pensez pas ?

[Bibpanda]

Et si on changeait de système économique au lieu de s'entretuer et que cela profite toujours aux même ?

[ruby]

Bibpanda, Si malheureusement c'était aussi simple...
Il y a dans certains pays comme la Hongrie, la Russie ou la Pologne une "tradition antisémite et raciste" qui perdure depuis des générations.
La montée de l'extrême droite là bas ne se limite qu'à un problème économique.

[Betsamee]

Putain on revient vraiment dans les annees 30, c'est effrayant.

[Bibpanda]

On a eu un krach en 1929, et on subit encore les conséquence et cela n'a pas servit de leçon car le système a refait les mêmes erreurs, on est en train de tout détruire pas pour les besoins élémentaires de l'Homme mais pour des besoins de consommations que l'on nous montre en exemple tout les jours.... On est en train de devenir l'homo perussi.

[Bibpanda]

http://leplus.nouvelobs.com/contributio ... lisme.html
Lien sur la nouvelle constitution hongroise qui est en place depuis janvier 2012....
Mais bon j'en avais déjà parlé....

[Phoenix]

C'est fou comme des qu'un pays a des problemes, que sa prospérité est touchée, les extremes ressortent.

Et la conséquence de tout ca, c'est que si les extremes prennent une place importante, ca peut déclencher une guerre contre un autre pays ou une autre communauté.
Et comme le meilleur moyen de résoudre une crise economique c'est une guerre, on en conclut que naturellement et inconsciemment, l'homo economicus crée lui meme l'antidote de son épidemie la plus devastatrice : la crise économique.

C'est quand meme malheureux d'en arriver à se dire que la seule chose qui peut rééquilibrer le monde c'est une bonne vieille guerre vous pensez pas ?

Moi qui croyais que c'était une politique de droite.

[mika]

http://www.ladepeche.fr/article/2012/11 ... pendu.html

Retrouvé pendu finalement

[Gastibelza]

Bibpanda, Si malheureusement c'était aussi simple...
Il y a dans certains pays comme la Hongrie, la Russie ou la Pologne une "tradition antisémite et raciste" qui perdure depuis des générations.
La montée de l'extrême droite là bas ne se limite qu'à un problème économique.

Je plussoie.

La Hongrie a un vrai problème depuis longtemps avec cette éternelle question juive, pour reprendre un terme des fachos.

Depuis 1919, c'est un pays qui vit dans le mythe de la Grande Hongrie, fantasme impérialiste (qui englobe des terres roumaines et slovaques) que la Première guerre mondiale a détruit.

Et c'est là une tendance historique forte: les rêves de grandeur d'un pays s'accompagnent très souvent de représentations ethniques basées sur la pureté et l'homogénéité de la population. Comme quoi, aussi singulier qu'ait pu être le régime nazi, il n'a pas tout inventé.

Là où on peut pousser la comparaison entre l'histoire de la Hongrie et de l'Allemagne, c'est sur la manière dont les conséquences du traité de Versailles (qui met fin à la Première guerre mondiale) ont été instrumentalisées par les groupes nationalistes des deux pays. Révisionnisme et propagande ont permis d'exploiter les sentiments de menace contre les nations hongroises et allemandes. Ajouter à cela à l'exploitation du sentiment d'humiliation.

Et là aussi c'est une tendance forte en Histoire: quand une nation se sent menacée dans son intégrité "morale" ou territoriale, quand elle a le sentiment d'être menacée dans son existence ou son identité, il faut désigner un ennemi. A l'extérieur (les pays de la Triple-Entente) et à l'intérieur. Et quoi de mieux que les Juifs comme ennemi intérieur?

Ce qui fout la trouille aujourd'hui, c'est qu'il y a au pouvoir à Budapest un gouvernement qui vit dans ce fantasme de la Grande Hongrie. Au point que récemment, il a fait adopter une loi décrétant comme jour de deuil national l'anniversaire du traité de Versailles!
Chacun peut imaginer alors la gueule du nécessaire travail de mémoire dans ce pays qui refuse d'intégrer dans ses manuels scolaires toute mention faisant référence au prix Nobel de littérature Imre Kertész parce qu'il est d'origine juif. Par contre, on y trouve facilement l'apologie de théoriciens magyars pronazis...

Bref, ça sent le gaz tout ça.

[sonny]

C'est une bonne idée. Par contre pour pas les compter deux fois, faudrait mettre un petit signe distinctif, genre une étoile jaune ou un truc dans le style

est ce qu'on confie le comptage à la COCOE ?

[Garm]

Bibpanda, Si malheureusement c'était aussi simple...
Il y a dans certains pays comme la Hongrie, la Russie ou la Pologne une "tradition antisémite et raciste" qui perdure depuis des générations.
La montée de l'extrême droite là bas ne se limite qu'à un problème économique.

Je plussoie.

La Hongrie a un vrai problème depuis longtemps avec cette éternelle question juive, pour reprendre un terme des fachos.

Depuis 1919, c'est un pays qui vit dans le mythe de la Grande Hongrie, fantasme impérialiste (qui englobe des terres roumaines et slovaques) que la Première guerre mondiale a détruit.

Et c'est là une tendance historique forte: les rêves de grandeur d'un pays s'accompagnent très souvent de représentations ethniques basées sur la pureté et l'homogénéité de la population. Comme quoi, aussi singulier qu'ait pu être le régime nazi, il n'a pas tout inventé.

Là où on peut pousser la comparaison entre l'histoire de la Hongrie et de l'Allemagne, c'est sur la manière dont les conséquences du traité de Versailles (qui met fin à la Première guerre mondiale) ont été instrumentalisées par les groupes nationalistes des deux pays. Révisionnisme et propagande ont permis d'exploiter les sentiments de menace contre les nations hongroises et allemandes. Ajouter à cela à l'exploitation du sentiment d'humiliation.

Et là aussi c'est une tendance forte en Histoire: quand une nation se sent menacée dans son intégrité "morale" ou territoriale, quand elle a le sentiment d'être menacée dans son existence ou son identité, il faut désigner un ennemi. A l'extérieur (les pays de la Triple-Entente) et à l'intérieur. Et quoi de mieux que les Juifs comme ennemi intérieur?

Ce qui fout la trouille aujourd'hui, c'est qu'il y a au pouvoir à Budapest un gouvernement qui vit dans ce fantasme de la Grande Hongrie. Au point que récemment, il a fait adopter une loi décrétant comme jour de deuil national l'anniversaire du traité de Versailles!
Chacun peut imaginer alors la gueule du nécessaire travail de mémoire dans ce pays qui refuse d'intégrer dans ses manuels scolaires toute mention faisant référence au prix Nobel de littérature Imre Kertész parce qu'il est d'origine juif. Par contre, on y trouve facilement l'apologie de théoriciens magyars pronazis...

Bref, ça sent le gaz tout ça.

Entièrement d'accord, les humiliations sèment les graines de la xénophobie, du racisme et du fascisme, dans l'Allemagne des années 30 comme dans les Etats du Sud des US, en Hongrie ou en Palestine.

J'ai pas mal fréquenté la communauté hongroise d'Helsinki à l'époque où j'avais une copine hongroise et ils semblaient partager un fort mépris à l'encontre des pays slaves voisins et surtout des roumains. En même temps ils se sont fait violer au traité de versailles, d'un point de vue historique la Transilvanie par exemple devrait logiquement être hongroise, mais la Hongrie a eu le tord d'être du mauvais côté de l'histoire à ce moment là...

[Fidel Cienaga]

Chacun peut imaginer alors la gueule du nécessaire travail de mémoire dans ce pays qui refuse d'intégrer dans ses manuels scolaires toute mention faisant référence au prix Nobel de littérature Imre Kertész parce qu'il est d'origine juif.

+ beaucoup. Immense écrivain, pas seulement d'origine comme dit le concombre masqué, mais Juif laïc tout court (pun intended). Il faut le lire, méditer le fait qu'il a découvert à quinze ans qu'il était juif le jour où on lui a mis une étoile jaune et où on l'a fait monter dans un train.

[peezee]

Fidel Cienaga, le "pun intended" c'est pour laïc ou pour tout court ?

[Fidel Cienaga]

Vat did iou expect ?

[peezee]

Je vois.

[RobertoCarlos]

Phoenix, sentirais-je dans tes propos une once de second degré?

Toute maniere meme une politque de droite marcherait pas car il y aurait toujours des gens pour se mettre en travers du chemin du redressement Donc on fait tout peter, on remet tout d'equerre épissétou

[Gastibelza]

Chacun peut imaginer alors la gueule du nécessaire travail de mémoire dans ce pays qui refuse d'intégrer dans ses manuels scolaires toute mention faisant référence au prix Nobel de littérature Imre Kertész parce qu'il est d'origine juif.

+ beaucoup. Immense écrivain, pas seulement d'origine comme dit le concombre masqué, mais Juif laïc tout court (pun intended). Il faut le lire, méditer le fait qu'il a découvert à quinze ans qu'il était juif le jour où on lui a mis une étoile jaune et où on l'a fait monter dans un train.

C'est ce qui a inspiré l'un de ses plus célèbres romans Etre sans destin. Ce bouquin a troublé mon petit cerveau d'adorateur béat de Primo Lévi.

Si c'est un homme m'a bouleversé de par sa qualité analytique froide, hyper-rationnelle. Lévi n'est pas un grand écrivain dans le sens je trouve qu'il n'a pas véritablement de plume propre, le fameux "style". Mais cette manière de décortiquer le processus de déshumanisation de la machinerie nazie, tellement puissant qu'il est intégré par les détenus eux-même, cela m'a marqué à vie.

Le roman d'Imre Kertész m'a troublé tant il renvoie à la vision que l'auteur a d'Auschwitz. Quand Lévi observe Auschwitz comme un chercheur observe une expérience scientifique, Imre Kertész s'en imprègne, avec son lot de douleurs et d'horreur, mais aussi comme un élément qui l'a construit et finalement... défini! Faudrait que je retrouve cette interview où il parle d'Auschwitz comme d'une école pour lui. Avec une ironie mordante et parfois de l'humour, il met un tel recul, une telle distance, presque de la banalité face à tout ça, qu'on reste ébahi par cette volonté au fond de ne jamais céder face à l'absurde.