John a écrit:Vous savez que, pour certains, nous sommes aussi de sacrés décérébrés à aimer le foot... où 22 millionnaires tapent dans un ballon et insultent l'arbitre, simulent, se donnent des coups en douce...
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Autant je ne comprends pas ceux qui ne ratent jamais Secret Story, autant ma femme ne me comprend pas non plus pourquoi j'entre dans une colère noire quand Morel rate une passe à 1m50. Ca permet de relativiser.
Par contre, un truc qui me gonfle, c'est d'occulter TOUT débat sur la qualité des programmes TV au motif que les émissions de téléréalité alc ça plaît et que si les gens aiment, eh ben on qu'à leur en foutre à la tonne. Ce que l'on fait passer pour une simple réponse aux désirs du public, n'est que le résultat d'une conception de la télé qui se veut volontairement peu ambitieuse intellectuellement et culturellement. Et surtout, le public, on lui demande pas son avis sur la question, hein.
Que les gens veulent du divertissement, soit. Mais pourquoi le divertissement devrait-il être forcément abrutissant en mettant en scène des imbéciles finis, de l'animateur au candidat? Je ne dis pas qu'il faut des programmes d'Arte à toutes les heures, mais bordel on peut divertir sans forcément tomber dans le caniveau, non?
La place prise par cette culture de l'
entertairnment a tout envahi. Les politiques sont invités, soit pour se faire cirer les pompes par Drucker, soit pour se faire demander si sucer c'est tromper par Ardisson.
Une émission comme
Le petit journal est typique de ce tout entertainment. Cette émission se plaît à brouiller les lignes entre satyre et analyse politique au point de bidonner des images et des faits juste pour pouvoir faire s'esclaffer le public et ridiculiser un politique. D'ailleurs, nombre de mecs de l'émission se sont vus refuser une carte de journalisme du fait de ce brouillard entre les deux lignes éditoriales.
Le dernier exemple qui montre qu'on a abandonner toute réflexion sur l'offre télévisuelle, c'est le fait qu'on accorde chaque année à TF1 la concession sur le réseau national sans aucun débat à l'Assemblée sur le contenu des programmes. Quand on relit le cahier des charges qui fixaient la privatisation de cette chaîne, on mesure le chemin parcouru en terme de mieux-disant culturel.