peops a écrit:iamaseb2 a écrit:1 800 milliards environ c’est la somme des richesses produites (valeur ajoutée brute) par le travail en 2009. Les salaires (nets ou socialisés via les cotisations sociales) représentent 68% de ce gâteau. En 1982, ce pourcentage s’établissait à 76%. Si cette situation s’était maintenue, 130 milliards supplémentaires seraient immédiatement disponibles pour les salaires et la protection sociale (il ne faut pas chercher plus loin la cause de l’augmentation des besoins de financement de nos retraites). Cet accroissement des profits dans la valeur ajoutée s’explique essentiellement par le maintien du chômage de masse et la compression des salaires. La part de richesses revenant aux actionnaires a littéralement explosé (5% des profits en 1985 / 25% en 2010, selon le rapport Cotis de l’INSEE).
Loin de remettre en cause cette évolution défavorable au monde du travail, le projet de loi sur les retraites la conforte puisque 85% de l’effort de financement des retraites est demandé aux salariés.
Extrait de :
http://rennes-info.org/Retraites-des-arguments-pour
En effet "il ne faut pas chercher plus loin".
Les chiffres sont exacts mais tu sais pertinemment que la structure d'activité en France a connu une profonde mutation depuis 1982 avec une société de plus en plus basée sur les services.
Par ailleurs, c'est marrant mais dans le rapport que tu cites, le partage de la VA apparait relativement stable depuis 25 ans. Par contre, le plongeon date de la période 1983 - 1988 dirigée par des ultras libéraux...
Je raisonne plus en terme de politique que de parti. Donc si tu veux me dire que la politique française en 83 était mauvaise, je ne serais pas forcément en désaccord. Pour ce qui est du rapport, il est pas très juste sur certain point, notamment sur la part des salaires, que l'on se doit de comparer avec les "trente glorieuses".
Source :
Cette présentation est doublement trompeuse (voir graphique). La part des salaires s’est effectivement stabilisée en France mais à un niveau inférieur à celui de la période dite des « Trente glorieuses ». Cette différence est de 4,5 points sur la mesure habituelle qui rapporte la masse salariale à la valeur ajoutée des sociétés non financières (SNF). Elle est de 3,2 points si on calcule cette valeur ajoutée « au coût des facteurs » ce qui revient à en retirer indûment une partie des impôts versés par les entreprises. Si l’on raisonne sur l’ensemble de l’économie, le différentiel est encore plus important : -5,9 points (voir tableau).
Part des salaires 1955-1973 1993-2007 différence
dans la valeur ajoutée des sociétés non financières
en % de la valeur ajoutée au prix de base 69,5 65,1 -4,5
en % de la valeur ajoutée au coût des facteurs 70,9 67,7 -3,2
dans l’ensemble de l’économie corrigée de salarisation 63,2 57,3 -5,9
Enfin, si l’on raisonne par rapport au « pic » de 1982, la marche d’escalier varie entre 8 et 9 points selon l’indicateur retenu. Quant au caractère exceptionnel de la stabilité récente de la part des salaires, elle résulte de la brutalité de la baisse enregistrée entre 1982 et 1989. Les autres pays européens ont seulement mis plus de temps à suivre une trajectoire analogue.
extrait de
http://www.france.attac.org/spip.php?article9930