Mondial: le policier français arrêté à Rio est le champion de natation William MeynardPar AFPil y a 12 heuresAFP
Le policier français de 27 ans arrêté dimanche dans le quartier bohème du centre de Rio pour usage de cannabis et corruption présumés, n'est autre que le champion de natation marseillais William Meynard, rapporte lundi la presse brésilienne.
Dimanche, un porte-parole de la police civile avait annoncé à l'AFP l'arrestation et la mise en examen d'un policier français pour "usage de drogues et corruption active" avant de le relâcher.
"Comme il a été relâché, on ne fournit pas son identité", avait souligné cette source.
Mais lundi, la presse locale a révélé qu'il s'agissait du nageur William Meynard, policier dans le civil en congé sabbatique d'un an et actuellement en vacances à Rio.
Le sprinteur, spécialiste du 50 et 100 m libre, a été abordé par des policiers militaires (PM) dimanche à l'aube dans le quartier de Lapa. Ils ont trouvé sur lui un joint et deux paquets de cannabis. Il a tenté de les soudoyer en leur proposant de l'argent pour le libérer.
Dans sa déposition à l'aide d'un interprète, Meynard a expliqué qu'on lui avait dit en France qu'en cas de détention il suffisait de donner de l'argent aux policiers pour être relâché. Il a aussi admis qu'il avait consommé de la drogue avec deux inconnus avant d'être abordé par les forces de l'ordre et avoir tenté de soudoyer les agents.
William Meynard, connu pour son caractère atypique et extravagant, est champion du monde 2013 du relais 4x100 m libre, médaillé d'argent 2011 du relais 4x100 libre, médaillé de bronze 2011 du 100 m libre et médaillé de bronze 2009 du 4x100 libre.
Au niveau continental, il est également champion d'Europe 2010 du 4x100 m 4 nages, médaillé d'argent 2010 du 4x100 m libre et médaillé de bronze 2010 du 100 m libre.
Selon le site d'informations G1, le policier-athlète a dit à la police qu'il était arrivé au Brésil en mai et qu'il repartait dans dix jours.
Meynard n'a aucun lien avec la délégation française présente au Brésil pour le Mondial.
Doublement fautif, lui, de par son métier et son statut sportif