Bolt vise un premier titre mondial
Derrière les deux poids lourds du sprint mondial, il y aura (peut-être) Asafa Powell, ancien recordman du monde mais souvent à côté de la plaque lors des grands rendez-vous. Avec ses 9''88 cette saison, le Jamaïcain est redevenu un outsider, statut qui a l'avantage de lui imposer moins de pression. Powell est aussi passé à deux doigts de l'exclusion des Mondiaux avec son groupe d'entraînement pour ne pas s'être présenté au dernier stage de l'équipe de Jamaïque. «Maintenant je ne me sens pas bien moralement.»
Samedi, le Jamaïcain et l'Américain feront leur entrée dans les séries de la course reine de l'athlétisme (11h40). Et, pour l'heure, l'un comme l'autre affichent une confiance à toute épreuve. Gay, un temps gêné par ses adducteurs, affirme être en bonne forme et Bolt abonde dans le même sens. Pour ce dernier, le 100 m des Mondiaux de Berlin n'est pas «un combat» mais «une course, une compétition». Avec une même sobriété, le triple champion olympique a évoqué le record du monde de la ligne droite, celui qu'il détient (9''69) depuis maintenant un an : «Je ne prédis pas qu'il y aura trois nouvelles marques mondiales. Vous ne savez pas ce qui est réalisable. L'an dernier personne ne savait ce qui allait se passer au niveau du record.» Mais Bolt prévient aussi : «Avec moi, vous ne savez jamais ce qui va arriver». Propulsé roi du sprint depuis son triomphe à Pékin, alors qu'il ne court le 100 m que depuis deux ans, le Jamaïcain vient aussi chercher à Berlin un premier titre mondial.
Gay veut la victoire et la manière
Il y a deux ans, lors des Mondiaux d'Osaka, Usain Bolt avait fini deuxième du 200 m et du 4x100 m et n'était pas encore concerné par la ligne droite. Le maître de la piste avait alors été Tyson Gay, triplement sacré. Mais, l'été dernier en Chine, blessé, l'Américain avait été recalé en demi-finales du 100 m. Ses chronos en 2009 ont amorcé un fulgurant retour en scène. Et, en Allemagne, Gay est ambitieux. Sur la piste qui avait couronné Jesse Owens aux Jeux Olympiques de 1936, il veut gagner, briser le mythe Bolt, le tout avec la manière. «Si Usain court en 9''60, je vais le faire moi aussi.» Outre une condition physique optimale, il faudra également que la météo soit au rendez-vous, elle qui s'était montrée capricieuse à Lausanne ou au Stade de France. - O.P. à Berlin
http://www.lequipe.fr/Athletisme/200908 ... tendu.html
C'est parti