Suite à l’intérêt des Médias et aux récentes affirmations concernant le club au sujet du JIFF, l’ASM Clermont Auvergne a souhaité réagir et clarifier sa situation vis-à-vis des JIFF et de sa formation.
Avant d’aborder les JIFF, il nous parait important de comprendre leur définition ainsi que leur mode de calcul dans l’effectif de référence comme la LNR a décidé de le faire.
Qu’est ce qu’un JIFF (joueur issu des filières de formation) ?
Le statut de JIFF est attribué à un joueur qui remplie l’un des deux critères ci-dessous :
- Avoir passé au moins 3 saisons (consécutives ou non) au sein d’un centre de formation agréé et validée par la LNR et la FFR.
Ou
- Avoir été licencié pendant au moins 5 saisons (consécutives ou non) dans un club de la FFR au plus tard lors de la dernière saison lors de laquelle le joueur répond à la catégorie d’âges « Espoirs ».
Qu’est ce que l’effectif de référence du club ?
L’effectif de référence est le nombre de joueurs de l’effectif professionnel auquel les 55% de JIFF doit être appliqué. Ne sont pas pris en compte dans cet effectif de référence tous les joueurs formés au club (soit 15 joueurs pour l’ASM Clermont Auvergne). En fonction du nombre de joueurs non JIFF présents dans l’effectif (13 pour l’ASM Clermont Auvergne) les clubs ont la possibilité de « piocher » dans leur réserve (joueurs formés au club non comptabilisé dans l’effectif de référence) pour équilibrer le pourcentage à 55%. Ainsi les Clermontois ont, pour cette saison, un effectif de référence constitué de 28 joueurs (55% JIFF / 45 %non JIFF) et gardent à leur disposition hors « effectif de référence » 10 joueurs supplémentaires formés au club.
Ainsi, en aucun cas le club n’est en souffrance ou en difficulté et cherche par quelque manière que ce soit à contourner la règle ou à participer à une « filouterie » dans ce dossier. En effet, dans l’absolu, le club pourrait même recruter en restant en accord avec le règlement 5 joueurs non JIFF supplémentaires !
L’exemple Mike Delany :
Traité, dans ce même sujet, l’exemple du recrutement de Mike Delany en tant que joker médical de Julien Farnoux n’a aucun rapport avec le JIFF et semble complètement « Hors Sujet ». D’abord car l’ASM Clermont Auvergne, comme démontré plus haut, est, actuellement, pas du tout en souffrance vis-à-vis du JIFF et que dans l’exemple cité Julien Farnoux n’a jamais fait partie de l’effectif de référence déclaré par le Club à la LNR (et donc n’a jamais été comptabilisé dans le calcul JIFF).
Joker medical / Jiff / Salary Cap :
Pour les jokers médicaux, la position vis à vis des JIFF est effectivement plus ambiguë puisque un joueur JIFF peut être remplacé par un joueur non JIFF sans affecter le pourcentage du club en début de saison (ce qui n’est pas le cas des joueurs supplémentaires). En revanche, les jokers médicaux peuvent impacter le salary cap et la masse salariale des clubs. En effet, dans le cas d’un joueur blessé, son salaire reste comptabilisé dans le salary cap. Dans le cas où le joker médical a une rémunération supérieure au joueur blessé, son salaire est également pris en compte dans le calcul du salary cap (la différence est ainsi ajoutée au salary cap). Si le salary cap est atteint par le club, le joker médical ne peut en aucun cas avoir un salaire supérieur à celui du joueur blessé.
L’ASM et la formation :
Depuis la création du centre de formation en 2002, l’ASM Clermont Auvergne défend et poursuit sa politique de formation afin d’amener de nombreux joueurs vers le haut niveau. En 10 ans, la pépinière clermontoise a ainsi permis à près de 80 joueurs de s’engager avec un club professionnel et de démarrer une carrière professionnelle dans le Rugby. Aujourd’hui, le club est fier de compter 15 joueurs de son effectif issus de sa propre formation et s’est même fixé l’objectif d’atteindre 50 % de joueurs formés au club à l’horizon 2020. Une formation qui bénéficie au club mais aussi au Rugby français en général puisque 1/3 de l’effectif du XV de France qui a participé à la dernière tournée en Argentine en 2012 a porté les couleurs de l’ASM Clermont Auvergne. Depuis toujours, et bien avant l’arrivée des JIFF dans le paysage rugbystique français, l’ASM Clermont Auvergne défend et s’engage dans la formation de jeunes joueurs prometteurs et continuera de le faire.
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