En France, votre nom est lié au CSP Limoges. Vous avez passé les deux meilleures années de votre carrière là-bas ?(Plus grave) Oui.
Vous auriez voulu aller en Pro A avec eux ?Bien sûr ! Quand je suis arrivé à Limoges, l’objectif était la montée. Ils n’avaient plus été en Pro A depuis 6 ans. Ma première saison, nous sommes allés jusqu’en finale mais on a échoué de peu et ma deuxième saison, on l’a fait. Cela ne m’a pas pris longtemps d’atteindre le but fixé et je pensais que j’étais en droit de jouer en Pro A avec eux. Mais c’est un business, je comprends. Je ne suis pas en colère, j’avais juste le sentiment que Limoges était un endroit où je pouvais finir ma carrière et être associé aux gens là-bas pour ma vie.
Vous semblez ému quand vous parlez de Limoges… On sent l’affection que vous avez pour ce club.Evidemment ! Jouer là-bas m’a vraiment permis de beaucoup m’améliorer. Les fans étaient extraordinaires : je ne voulais jamais perdre mais je voulais gagner pour eux, pas pour moi mais bien pour le public, la ville car ils aiment tellement le basket. Chaque fois que j’entrais sur le terrain, je jouais pour eux.
Vous avez bien suivi la saison de Limoges en Pro A ?Oui, quand j’étais en Espagne, je suivais tous les matches et ça me faisait mal à chaque défaite. Je me disais que j’aurais pu être avec eux et les aider, je ne dis pas que j’aurais fait bien mieux mais j’aurais dû être sur le terrain pour essayer de gagner avec eux.
Je suppose que vous êtes déçu de leur descente en Pro B ?Oui, vraiment…Nous avions une équipe, un but et c’était d’aller en Pro A. Voir tout ce dur travail annihilé en une année alors qu’en plus je n’y étais pas, ça m’a blessé.
Vous avez des explications sur cette dernière place. Est-ce à cause du manque de stabilité tant dans la continuité dans l’inter-saison que au cours de la saison ?Je ne sais vraiment pas ce qui s’est passé. Je pense qu’il aurait fallu prendre exemple sur Poitiers qui a gardé une grande partie de son effectif. Les joueurs se connaissaient déjà alors que là, en faisant trop de changements, ça ne faisait que rendre les choses les plus difficiles.
Vous êtes même venu à Beaublanc fin janvier pour assister à Limoges-Vichy.Comme je l’ai dit, c’est une place que je n’oublierai jamais. J’avais un peu de temps libre, le timing est parfait et je voulais juste me montrer, saluer Fred (Forté) qui a été toujours été bon avec moi et voir les nouveaux joueurs. Je voulais m’asseoir dans les tribunes et voir pour une fois ce que ça faisait d’être un fan.
Vous avez lu l’effectif de la saison prochaine en Pro B ?Pour être honnête, je n’ai pas regardé. Je suis encore blessé parce que je pensais qu’avec la descente que j’aurais une chance de revenir (ému). C’est dur de le dire mais je ne me suis pas trop renseigné.
Chris Massie vient de prolonger son contrat.Oh, je ne savais pas, c’est bien pour eux.
Qu’est-ce que vous visez pour la suite de votre carrière ?Tu sais pour moi, sky was always the limit. Si je joue comme j’ai joué en France, je serai content. Je vais aller au Koweit, essayer de bien jouer et si ça ne se passe pas bien, je rentrerai en Europe. J’ai un bon agent. Je vais travailler dur afin qu’on ne m’oublie pas.
Vous aimeriez revenir en France ?Bien sûr ! C’est exactement mon ambition. On verra ce qui arrivera mais je travailler dur. Je vais m’assurer que les gens ne m’oublient pas.
Pour finir, vous avez un message pour les supporters du CSP ?La ville et ses habitants resteront toujours dans mon cœur, quoi qu’il arrive. Ces deux années ont été superbes : beaucoup de personnes m’aiment et je les aime aussi. Je suppose qu’il y en a qui ne m’apprécie pas, eh bien je les aime également ! Je ne leur souhaite rien d’autre que le meilleur. Un jour, on me reverra à Limoges : que ce soit en tant que joueur ou juste pour dire salut. J’aime tout le monde là-bas.