Fennec a écrit:Le pire c'est même pas Porte, c'est Gerrain Thomas. Le gars est un pistard, et il met une boîte à tous les grimpeurs en montagne.
Merci, je viens de m'imaginer Florian Rousseau dans les lacets du Ventoux, et c'est vrai que j'aurais eu du mal à le voir suivre un peloton professionnel, et encore moins lâcher les meilleurs grimpeurs.
Moi, ce qui me frappe avant tout concernant Froome, c'est que le gars ne se lève jamais de sa selle pour relancer. Alors ok, Indurain, Ullrich, c'était pareil (mais pas à cette vitesse, et puis bon, ils n'étaient pas tout blanc eux aussi), mais bordel, pour quiconque ayant déjà grimpé des ascensions, c'est juste impossible d'avaler les kilomètres de montée
"au train" et de faire une telle différence sur le reste du peloton.
C'est inhumain. Mise à part son attaque assassine, il ne s'est même pas levé une seule fois en sortie d'épingles. Il a englouti les 15 bornes d'un Hors-Catégorie tranquillement comme s'il longeait la plage du Touquet en famille.
Ça me dégoute.
On a tous accepté que les coureurs soient dopés jusqu'à la moelle mais, au moins, ils gardent tous une dimension humaine. Froome, t'as l'impression qu'il pourrait monter l'Everest en moonwalk.
D'ailleurs, certains ont dû la lire, voici une
lettre ouverte qui circule sur la toile depuis hier:
"Monsieur Froome,
Mon cher Chris,
Je dois bien avouer que votre démonstration sur les pentes pyrénéennes me met quelque peu dans l’embarras. Je sais que, tout comme moi, vous aimez le cyclisme et que vous ne souhaitez pas que votre sport vive un nouveau cataclysme, alors qu’il se remet à peine de l’après Armstrong.
Aujourd’hui, reconnaissez-le, ni vous, ni vos amis Porte et Thomas n’ont servi les intérêts du vélo en écrasant la concurrence. Disons que vous avez ravivé les braises du doute qui s’éteignaient peu à peu.
Je comprends que le Tour représente tout pour vous et votre employeur. J’imagine les sacrifices que vous avez endurés pour y arriver. Je sais qu’aucun détail n’est laissé au hasard au sein de la formation Sky. Tout y est réfléchi, analysé et testé avec un professionnalisme hors pair.
Vous me direz que de nos jours, il n’est jamais simple de gagner le Tour ou d’endosser le maillot jaune sans engendrer dans la seconde, une vague de soupçons, justifiés ou pas. Nibali vous le confirmera. Il a vécu la même histoire l’année dernière… à cette nuance près que l’Italien dominait des Pinot, Perraud ou Bardet ! Avec tout le respect que je leur dois, nous ne parlons pas là des derniers vainqueurs de la Vuelta, du Giro et du Tour de France. Excusez du peu.
Revenons-en si vous le permettez à l’objet de ma missive et l’embarras dans lequel vous me mettez moi et d’autres collègues. Comment peut-on justifier aujourd’hui que, vous Chris Froome, soyez devenu, aux yeux d’une partie du public, un monstre du Tour comme d’autres mauvais exemples l’étaient avant vous ?
Comment justifier en même temps que Nibali n’est plus que l’ombre de lui même, que Contador qui vous dominait à la Vuelta est réduit à un rôle de faire valoir, que le grimpeur Quintana doit s’effacer en montagne comme Tony Martin, le rouleur, avait failli le faire au chrono du Mont St Michel en 2013, que les Français, héros de 2014, prennent l’eau… et que finalement les seuls qui tiennent leur rang sont Richie Porte et Gerraint Thomas, vos deux équipiers.
Alors me direz-vous, de quel droit peut-on mettre en doute vos performances ? Aucun. Pourquoi vous interdire de gagner le Tour de France ? Rien ne justifie un tel comportement. Tout champion a droit de goûter au bonheur du succès, tant que cela est fait dans les règles.
J’espère sincèrement que c’est le cas. Je vous le répète, j’aime le cyclisme… Votre sport est en pleine convalescence et je crains qu’une rechute ne lui soit fatale. Vous pouvez marquer l’histoire, faites en sorte que ce ne soit pas en la noircissant."
Signé Laurent Bruwier
Et sinon, si vous voulez vous détendre un peu et un rire, je vous invite à suivre ce compte Twitter, le mec est vraiment balaise:
DansLaMusette - La cyclisme à la sauce ketchup-mayo jaune