Fidel Cienaga a écrit:Armstrong est un horrible personnage, avec tous les défauts d'un texan : arrogant, cynique, froid, déterminé jusqu'à la cruauté, manipulateur, mais quel cycliste il a fait ... Ce type est un génie stratégique et un monstre de professionnalisme.
Génie stratégique et Armstrong ça pique sincèrement les yeux. C'est sur que comparé à un Schleck il n'y a pas photo mais le truc qui consiste à envoyer des Hincapie sur les premiers kilomètres de col pour rester à 5 puis balancer une mine pour se ballader tout seul en pur grimpeur qu'Armstrong n'a jamais été, ça a été les années les plus atroces tactiquement parlant sans parler de dopage. Festina avait beau s'être fait grillée, elle avait rendu à l'époque ses lettres de noblesse à un sport individuel qui se court en équipe.
Avant l'avénement Armstrong, que les gars soient chargés ou pas, les courses restaient cohérentes, un Indurain était un rouleur hors norme qui grimpait en force, Ullrich était resté dans cette continuité. Le grimpeur Pantani est devenu un contre la montreur plus que potable puis le rouleur Armstrong est devenu un pur grimpeur, capable d'accélérations fulgurantes et pire que ça même, capable de maintenir une fréquence hors norme. Bref le cyclisme n'avait plus de règles par rapport aux morphologies naturelles dès 1998. Alors parler de sens tactique ça n'a plus vraiment de sens quand les types ont autant de marge pharmaceutique sur la concurrence.
Un gars comme Jalabert par exemple avait un sens de la course et sentait les coups, d'ailleurs, quand il a décidé de stopper les sprints suite à sa chute spectaculaire, il est devenu un super rouleur qui passait la montagne mais il n'a jamais été un pur grimpeur. Depuis, peu de coureurs ont démontré de vraies qualités de "renard".
Après, dire que 90% des coureurs sont dopés, c'est d'une part manquer de respect pour ce sport, d'autre part c'est se voiler la face sachant que le cyclisme est certainement l'un des rares sports dans lequel il n'y a aucune hésitation à faire tomber les têtes d'affiche.
On est pas responsable de la tête que l'on a mais on est responsable de la gueule que l'on fait.