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Re: Cyclisme

03 Juil 2024, 08:27

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« Rouler comme on a fait aujourd'hui, c'est dingue » : derrière la victoire d'étape de Pogacar au Tour de France, le plan sans accroc d'UAE Team Emirates

UAE Team Emirates, la formation de Tadej Pogacar, avait ciblé l'étape du Galibier, remportée par le Slovène ce mardi, pour tester la force collective des équipes adverses.



Avant de reprendre son avion, Matar Suhail Al Yabhouni Al Dhaheri a assisté à un grand spectacle, au moins jusqu'au sommet du Galibier où Tadej Pogacar a basculé en tête. Ensuite, le président d'UAE Team Emirates, arrivé mardi matin, a fermé les yeux et détourné la tête dans la descente, effrayé à l'idée qu'un de ses coureurs glisse sur une flaque d'eau dégoulinant des congères.

Le magnat de l'immobilier avait donc bien choisi son jour pour venir voir son équipe ou plutôt « on lui a conseillé de venir ce jour-là », souriait, mardi soir, Mauro Gianetti, le manager de la formation émirienne, avant de ramener son patron à l'aéroport de Turin puis de filer à Lugano voir sa future petite fille attendue dans les prochaines heures. Gianetti avait donc tout prévu et l'enchaînement du Lautaret et du Galibier visait à tester leurs rivaux, la grande marotte d'UAE Team Emirates, depuis le départ de Florence.

« Mais, cette fois, notre plan était de voir la condition des équipes, pas seulement des leaders, expliquait le Suisse. On voulait savoir si certaines restaient avec deux ou trois leaders comme au début du Tour ou seulement un seul. Pour cela, il fallait mettre une grosse pression dans le Lautaret et l'équipe a été immense également dans le Galibier où Tadej (Pogacar) a finalisé. » Vainqueur en solitaire de la 4e étape, le Slovène a également salué la performance de sa formation depuis Briançon dans un langage que la morale nous interdit de répéter ici mais cela se situait sous la ceinture : « Rouler comme on a fait aujourd'hui, c'est dingue. Ils ont fait un boulot de fous et on doit continuer. »

Continuer d'esseuler Jonas Vingegaard (Visma Lease a Bike) et de faire le ménage chez les autres concurrents sans pour autant laisser trop de jus dans la défense du maillot. « Le Tour est long, insiste Gianetti. Aujourd'hui (mardi), on a vu les enjeux, les niveaux de chacun. On va le défendre sur les coureurs dangereux au classement général, pas sur tous les coureurs. »

Avec une avance de quarante-cinq secondes sur Remco Evenepoel (Soudal Quick-Step) et cinq de plus sur le Danois Vingegaard, le double vainqueur du Tour (2020 et 2021) a « creusé un écart que nous espérions et il a gagné l'étape qui était l'objectif principal, appuie Andrej Hauptman, directeur sportif d'UAE. C'est toujours facile d'avoir un plan mais à la fin, les coureurs décident quand attaquer car ils sont au coeur de la course. »

Pogacar se sentant « en confiance », il a enclenché pour aller chercher « une étape de rêve, peut-être dans le top 5 » de son panthéon personnel. Arrivé à son hôtel, situé en contrebas du cours d'eau la Valloirette, il pouvait alors se réfugier dans sa chambre et laisser le staff débriefer. Montés dans le car à 18h20, Fernandez Matxin et Hauptman, les directeurs sportifs, en sont sortis à peine dix minutes plus tard. Il n'y avait pas grand-chose à dire sur ce plan qui s'est déroulé sans accroc.


https://www.lequipe.fr/Cyclisme-sur-rou ... es/1479546

Re: Cyclisme

03 Juil 2024, 11:19

Il y aura encore de la montagne, ou autre, enfin, espérons que le maillot jaune va encore changer d' épaules pour le spectacle !

Journée calme, après la collection de misères les premiers jours, victoire au sprint de Cavendish =D> =D>

Re: Cyclisme

03 Juil 2024, 17:05

Je crois pas trop, à mon avis, c'est plié, à moins qu'il le laisse ponctuellement à un type qui va dans une échappée que le peloton laisse filer parce que le type est pas dangereux, mais sinon...

Vingegaard a l'air bien pour quelqu'un qui revient de blessure et qui n'a pas couru depuis avril, mais bon il a l'air moins chaud que Pogacar. Le seul truc que l'on peut espérer, c'est que Pogacar qui a beaucoup couru, qui vient de faire le Giro, finisse par dépenser trop d'énergie (j'ai trouvé complètement futile ce qu'il a fait l'autre jour dans la deuxième étape), et d'un autre que Vingegaard monte en puissance, que cette reprise lui permette de retrouver des sensations.

Après, j'espérais un peu qu'Evenepoel arrive à s'incruster dans leur bagarre, il en est pas loin on dirait. Mais quand Pogacar attaque en montagne, ça a l'air dur de le suivre, on dirait une fusée... Il est vraiment explosif.

Re: Cyclisme

03 Juil 2024, 19:28

CAVENDISH !! Un énorme bravo a ce mec revenu d'on ne sais où pour être le gars avec le plus de victoires sur le Tour =D> =D>

Re: Cyclisme

04 Juil 2024, 16:31

Groupir jusqu' au sprint de l' arrivée remporté par GROENEWEGEN :help: , la priorité étant de garder des forces pour le CLM ...
Etape inutile et soporifique au max ....

Re: Cyclisme

05 Juil 2024, 07:19

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Premier chrono et explications attendues entre les favoris du Tour de France

Alors que Dylan Groenewegen a remporté le sprint de Dijon, la lutte entre Tadej Pogacar, Jonas Vingegaard et les favoris du général va reprendre à l'occasion du chrono de vendredi, qui va nous éclairer sur le niveau réel de chacun.

Il faut bien souffler de temps en temps, refroidir les unités centrales et préserver nos battements cardiaques de la tachycardie. L'histoire ne peut pas s'écrire tous les jours, ni nos organismes tenir le choc de ces coups de taser d'émotions à répétition.

Même si Dylan Groenewegen n'avait plus levé les bras sur le Tour de France depuis deux ans, le Néerlandais (31 ans) est un habitué du genre et sa sixième victoire dans la Grande Boucle, jeudi à Dijon, avait des allures de routine. Elle a en revanche confirmé une tendance observée depuis le départ de Florence, le Tour de France des « petites » équipes, qui squattent le trône et se découvrent de gros estomacs. En dehors d'UAE avec Tadej Pogacar à Valloire, cinq des six équipes les moins bien classées du World Tour se sont désormais imposées sur les six premières étapes, DSM-firmenich (Bardet), Arkéa-B & B (Vauquelin), Intermarché-Wanty (Girmay), Astana (Cavendish) et Jayco-AlUla, donc, avec Groenewegen. Un appel du pied à Cofidis, la seule formation du bas du classement à ne pas encore avoir connu ce bonheur.

Il a fallu la photo finish pour attribuer le bouquet à Dylan Groenewegen, masqué comme Batman avec ses lunettes qui recouvrent son nez pour un gain aérodynamique à déterminer et qui a devancé Jasper Philipsen d'une hauteur de jante. Les commissaires ont moins fait dans le détail une heure après l'arrivée puisqu'ils ont déclassé Philipsen, coupable d'avoir tassé Wout van Aert dans les barrières. Un moyen de calmer d'entrée le Belge, qui avait eu des manières de rugbyman dans les sprints l'an passé, sans jamais être sanctionné.

Girmay renforce son maillot vert

Depuis le début de ce Tour, le meilleur sprinteur de monde a plutôt eu l'efficacité d'un attaquant de l'équipe de France de football, puisqu'en trois occasions, il n'en a pas mis une au fond, loin de sa domination de l'an passé, et tout cela doit commencer à le ronger. Avec son déclassement, Biniam Girmay est monté sur la deuxième marche du podium, devant Fernando Gaviria, et a renforcé son maillot vert.

Les formations de sprinteurs n'ont même pas eu à s'employer au milieu des vignobles bourguignons, puisqu'il n'y a pas eu d'échappée, en dehors de la sortie au tout début de Jonas Abrahamsen, avec Axel Zingle, pour chercher le seul point de la montagne de la journée en haut du col du Bois Clair, dans une nouvelle illustration que les fugues « publicitaires » sont en train de se raréfier.

Vendredi, les « gros » vont reprendre leur place au soleil, à l'occasion du premier contre-la-montre de ce Tour, entre Nuits-Saint-Georges et Gevrey-Chambertin, et nous serons nombreux à être heureux de ne pas être sur un vélo. Le chrono est de toute manière un exercice qui s'accommode mal du romantisme, il remet tout le monde à sa place, même s'il a aussi ses beautés, la perfection des positions, la fluidité des cadences de pédalage, et l'exploration par le coureur de ses limites, physiques et mentales.

Cette journée nous dira si Tadej Pogacar est vraiment plus fort que Jonas Vingegaard, sur ce parcours de 25,3 km plat pour l'essentiel, avec une petite bosse de madeleine au milieu, à peine trois minutes d'effort. Mais contrairement à San Luca ou au Galibier, elle ne devrait pas se résumer à un duel et Remco Evenepoel, frétillant depuis le départ, a une jolie occasion de remporter l'étape et de gagner du temps, lui le champion du monde de l'exercice, qui sait qu'il sera plus limité en haute altitude.

Ce chrono doit tout de même éclairer l'épisode de mardi, dont la lecture demeure dans une zone grise. Pogacar y a été tranchant, avec son attaque de stégosaure dans les 800 derniers mètres du Galibier, où il aurait, selon les estimations, développé 10 % de puissance de plus que son rival, ce qui est beaucoup, tremplin vers l'arrivée où il a creusé un écart de 50 secondes. Mais Vingegaard n'était pas si loin que lui dans la pente, où il a payé son erreur de placement au moment de l'attaque du Slovène, qui l'a obligé à un effort intense, dans le vent, pour boucher le trou. Et dans le camp du Danois, la différence de 8 secondes au sommet a été accueillie avec un sourire, au regard du chemin parcouru depuis sa chute au Pays basque et dans l'espoir qu'il s'améliore encore jusqu'à Nice.

Coup de frayeur pour Pogacar

Il y aura bien plus qu'une bataille de watts au milieu des vignes, puisque Pogacar voudra également soigner la morsure du chrono de Combloux, l'an passé, où Vingegaard l'avait humilié. Après son face-à-face avec un îlot directionnel évité de justesse mercredi, le Maillot Jaune s'est fait une nouvelle frayeur jeudi, quand un coup de bordure à 78 km de l'arrivée fit exploser le peloton et l'esseula dans un groupe de 50 unités. Plus un équipier autour de lui, disparue la meilleure formation du monde. Huit kilomètres plus loin, tout était rentré dans l'ordre, mais tout de même, c'est une piste pour la suite pour perturber les UAE, que les Visma n'auront pas manqué de noter puisque c'est eux qui avaient enclenché les opérations.

À l'arrivée, Tadej Pogacar jura qu'il n'avait pas paniqué, qu'il savait que le peloton allait se reconstituer. Mais à Dijon, il a abrégé le tunnel de ses obligations médiatiques et ne s'est pas présenté en conférence de presse. Signe de l'importance de la journée qui s'avance.


https://www.lequipe.fr/Cyclisme-sur-rou ... ce/1480065

Re: Cyclisme

05 Juil 2024, 14:01

Vauquelin fait un bon chrono pour l' instant =D>

Campenaerts 7/10eme devant, bien poussé dans les oreillettes dans le final #-o
1/Evenepoel
2/ Pogacar
3/ Roglic
4/ Vingegaard
5/ Campenaerts
6/Vauquelin

Pogacar reste en jaune .

Ces extra terrestres se feraient flasher à 130 sur l' autoroute même avec leur roue lenticulaire !!!!

Re: Cyclisme

05 Juil 2024, 18:04

Victoire de Remco prévisible au vu de ses capacités et de sa forme montrée dans le Galibier.
Pogacar ne perd pas tant de temps mais le chrono était court

Re: Cyclisme

06 Juil 2024, 16:37

Etape bien pluvieuse au pays du Général .

Longue échappée solitaire du maillot à pois Abrahamsen repris à 12 kms de l' arrivée .

Victoire, la seconde, de Girmay qui consolide son maillot vert .

Pour le reste, rien de changé :D

Re: Cyclisme

07 Juil 2024, 12:03

14 " chemins blancs ", c' est à dire non goudronnés, disséminés sur l' étape du jour , ça promet !

Au terme d' une étape bien poussiéreuse mais animée victoire française pour Turgis, la 3 eme depuis le départ \:D/ \:D/ =D> =D> =D>

Re: Cyclisme

07 Juil 2024, 17:12

Magnifique Turgis =D>

Re: Cyclisme

07 Juil 2024, 18:49

Il a très bien géré le final =D>

Re: Cyclisme

08 Juil 2024, 07:03

Oui bravo Anthony Turgis! Quelle patience pour ne pas se cramer dans le final et puis attendre le bon moment pour lancer son sprint.
Et puis quelle étape, c'était une classique littéralement, un mini Strade Bianche. Je crois que le Tour va revenir sur ces chemins blancs autour de Troyes.

Re: Cyclisme

08 Juil 2024, 07:58

Très belle étape. Par contre Pogacar en a trop fait. On verra si il le paie dans les 2 semaines qui viennent. La sangsue danoise ne lâche rien et ne passe aucun relai

Re: Cyclisme

08 Juil 2024, 08:24

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Les enseignements tactiques de la 9e étape du Tour et de la bataille entre Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard

L'étape des chemins blancs autour de Troyes n'a pas rendu de verdict définitif mais elle a dessiné les stratégies des formations des deux favoris, Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard.



Au coeur d'une journée dans les particules et la crasse, on n'y voit pas plus clair dans la bataille des favoris. Tadej Pogacar a attaqué mais n'a repris aucune seconde à ses concurrents, Jonas Vingegaard l'a presque suivi partout alors l'équipe du Danois n'a pas cherché à rouler pour prendre du temps à Remco Evenepoel et Primoz Roglic, distancés un moment. De Troyes à Troyes, l'étape a tourné sur elle-même mais elle délivre, aussi, des enseignements sur les forces et tactiques en présence.

Comment Evenepoel et Roglic ont-ils survécu ?

Depuis Florence, Remco Evenepoel et Primoz Roglic ont évité les catastrophes. C'est bien, mais c'est usant. Leur état physique déterminera vite comment ils sortiront de la montagne dès l'arrivée au Lioran, mercredi. Evenepoel, vainqueur du chrono bourguignon vendredi, avait assez de jus pour disputer dimanche une étape nerveuse, « à l'instinct », comme dit Klaas Lodewyck, son directeur sportif. Il a suivi Pogacar, a attaqué, secoué la tête de dépit en découvrant les joies de rouler avec Vingegaard qui ne prend aucun relais.

Objectif récupération

Son temps au général est gelé (2e à 33'' de Pogacar), mais au moins il a tenté, ce qui est plus bénéfique mentalement que de subir. Primoz Roglic, 4e au général (à 1'36'') a apprécié son baptême de la caillasse : « On a fait une belle course, ce ne devait pas être ennuyeux à voir. » Il n'a jamais paniqué, même décroché par une des attaques de Pogacar. L'expérience, selon lui : « Ce n'est plus de mon âge (34 ans) d'être nerveux, je suis resté calme. »

Rolf Aldag, son directeur sportif, tire un bilan positif des neuf premières étapes. « On est à 1'36'', on peut en être content. Si vous m'aviez posé la question quand tout le monde était à l'hôpital après la chute au Pays basque, j'aurais signé pour en être là. On savait qu'on aurait à bosser dès le départ mouvementé en Italie. À San Luca (arrivée à Bologne, 2e étape), on n'a pas bien positionné Primoz et on en a un peu payé le prix, vingt secondes, ce n'est pas un drame. Puis dans le Galibier, une énorme ascension, dès la 4e étape, on a fini avec tout le monde à part Pogacar. Dans le chrono, Primoz a même repris du temps aux autres dans la descente, alors qu'on se demandait, après cette chute en avril, comment les gars impliqués seraient mentalement. » L'enjeu pour les deux hommes aujourd'hui est la récupération.

Pogacar en a-t-il fait trop ?

Au bout des 199 kilomètres poussiéreux, Marc Soler (UAE) est apparu, blanchi, avec une coupe de renard argenté, et aucun des cadres des vélos des coureurs n'avait sa couleur d'origine. Les mécanos d'UAE, dimanche, ont eu du boulot au moins autant que leur leader Tadej Pogacar, qui avait oeuvré une bonne partie de la journée.

Le Slovène s'est extirpé des nuages de poussière à quatre reprises, pour rejoindre Remco Evenepoel (« C'est bien que Tadej ait pu réagir et boucher le trou immédiatement, sinon cela aurait été difficile », estimait Mauro Gianetti, son manager), puis pour mettre trois cartouches, à chaque fois sans résultat.

Le zébulon slovène, vainqueur du Giro le mois dernier, a-t-il trop appuyé et grillé son carburant ? Oui, si on regarde le résultat brut (aucune seconde prise à Roglic, Evenepoel et Vingegaard). Non, si on considère que « Pogi » semble moins foufou que par le passé. Son équipier, le Belge Tim Wellens, fut même « un peu surpris par l'attaque de Tadej et Remco à 70 kilomètres de l'arrivée. Je pensais que c'était la bonne mais ils se sont un peu regardés et c'est revenu ».

La maturité en plus

À deux semaines de l'arrivée à Nice, le double vainqueur du Tour sait, avec la maturité, qu'il ne peut plus allumer des feux partout et son staff l'a convaincu de compter ses coups. Et peut-être que, finalement, les chemins blancs au coeur des vignes n'étaient pas pour lui, pas comme aux Strade Bianche en tout cas. Wellens en est persuadé : « Si cela avait été les Strade, où c'est plus facile de faire la différence, je pense que Tadej aurait pris quelques secondes. »

Mauro Gianetti préférait voir de son côté une « très belle journée » sans gain mais sans casse non plus : « On savait que Visma avait une équipe mieux bâtie pour un parcours comme aujourd'hui. L'équipe s'est bien défendue, tout le monde était vraiment bien car à 40 kilomètres de l'arrivée, nos huit coureurs étaient devant. »

Aucune crevaison, aucune chute, la formation émirienne n'a rien perdu, dimanche, et son leader, rien gagné. En neuf étapes, il a attaqué une fois lors du week-end italien et, dans le Galibier mardi, seulement dans le dernier kilomètre. Quoique bien plus sage que l'été dernier, il compte 1'15'' d'avance sur son rival danois.

Pourquoi l'équipe Visma n'a-t-elle pas roulé ?

Taillée pour le terrain qui se présentait à elle, l'équipe Visma-Lease a bike a réussi son test. La crevaison de Jonas Vingegaard, dès le secteur 10, a été gérée sans accroc (lire encadré), beaucoup de chemins blancs ont été entamés en tête de peloton (avec Wilco Kelderman, Wout Van Aert ou Christophe Laporte) et jamais leur leader n'a été pris au dépourvu. Une fois, le Danois s'est retrouvé à l'avant avec Pogacar et Evenepoel, mais les 80 kilomètres restants l'ont dissuadé de toute initiative. Mais une autre opportunité s'est présentée et a davantage interrogé.

Dans le dernier secteur, le Maillot Jaune a attaqué, et alors que Vingegaard perdait quelques mètres (« C'était l'endroit le plus difficile pour moi car le plus meuble. Je dérapais, c'était difficile de garder le contrôle »), il fut ramené par Christophe Laporte et Matteo Jorgenson. Ce dernier poursuivait aux côtés des deux rivaux, et on imaginait le trio collaborer pour prendre du temps aux autres lors des dix derniers kilomètres. Mais non.

« Tadej allait tellement vite, on n'a pas réfléchi à collaborer, balayait Vingegaard. Peu importe les circonstances, on voulait avec nous le maximum d'équipiers, au cas où quelque chose se passe. D'un côté, ça aurait été mieux de se relayer car Primoz (Roglic) et Remco (Evenepoel) n'étaient pas là, mais notre but était de ne pas perdre de temps, donc il valait mieux attendre. » Mauro Gianetti, manager d'UAE, analysait à sa manière cette option : « Cela veut dire qu'il (Vingegaard) ne considère pas Remco comme un adversaire. C'est étonnant, mais c'est ce qu'on lit. Peut-être qu'il va regretter de ne pas avoir travaillé. Chacun ses plans. »

C'est ce que répétait Arthur Van Dongen, directeur sportif des Néerlandais (« On avait un plan, on est restés calmes, le but était que ça revienne »), le manager Merijn Zeeman synthétisant la chose : « On a eu besoin de toute l'équipe pour ralentir Pogacar, qui était incroyablement fort. » La suite ? Le ralentir une semaine encore, avant de tout jouer dans la troisième en espérant que la forme de Vingegaard s'améliore. Quitte à ne pas jouer tous les ballons.


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Re: Cyclisme

08 Juil 2024, 15:49

Re: Cyclisme

08 Juil 2024, 16:11

Autant en général la passivité de Vingegaard me gave, autant hier il avait absolument aucun intérêt à relayer, bien au contraire. Si Pogi et Evenepoel l'avaient attaqué après que le trio ait creusé l'écart, il avait tout à perdre, sur un tel profil il ne peut pas rivaliser avec eux. Et l'inverse est tout à fait vrai, si demain le trio se retrouve esseulé dans une étape de haute montagne, Remco n'aura aucun intérêt à relayer, à moins d'être suicidaire. Ou complètement con.

Re: Cyclisme

08 Juil 2024, 16:23

Vingegaard c'est un animal de sang froid. Il se fiche pas mal de ce que les gens pensent ou disent de lui y compris Pogacar. Par contre quand il sait qu'il peut appuyer là où ca fait mal en montagne, il s'en prive pas. Je comprends et j'adore le coté offensif de Pogacar mais attention de pas griller des cartouches inutilement.
De toute façon, je pense que Vingegaard sait qu' à part Pogacar, les autres ne sont pas à son niveau donc il est plutôt tranquille là dessus.

Re: Cyclisme

08 Juil 2024, 16:28

De plus, il n' était pas sur son vélo de départ, il avait dû en changer pour le mulet après le départ ...

Re: Cyclisme

08 Juil 2024, 19:50

Tout à fait, tu as raison de le préciser.
Cette étape n'était pas faite pour lui. Son objectif était de limiter la casse et de perdre le moins de temps possible sur Pogacar.
Comme le disait Kenshi, qu'est ce qu'il se serait passé si il avait roulé avec Pogacar? Vingegaard même quand il avait Jorgenson avec lui aurait été isolé à l'avant et Pogacar en aurait profité pour l'attaquer.
On pourra juger du réel niveau de Vingegaard dans la haute montagne mais sur l'étape d'hier, il a fait ce qu'il avait à faire.
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