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Re: Cyclisme

25 Aoû 2023, 09:35

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Remco Evenepoel brouille les pistes avant le départ de la Vuelta

Vainqueur de la Vuelta l'an passé dès sa première participation, le Belge Remco Evenepoel dit aborder cette nouvelle édition qui démarre samedi sans forcément être là pour la gagner. Mais il a pourtant très sérieusement préparé le rendez-vous.



Lorsque Patrick Lefévère se décide à parler de Remco Evenepoel, il faut tendre l'oreille pour bien comprendre la teneur de ses propos. « Quand Remco a un objectif en tête, il met tout en oeuvre pour l'atteindre, signale le manager général de la formation Soudal-Quick Step. Il peut aussi se braquer sur des détails. C'est impressionnant. »

Samedi, le prodige belge sera au départ du deuxième Tour d'Espagne (26 août - 17 septembre) de sa carrière avec pour mission ultime d'être de nouveau sacré dans trois semaines à Madrid comme l'an dernier au terme de sa première participation.

Programme retouché

À l'aube de ce nouveau défi, le grand patron de l'équipe belge sait que son poulain a souhaité encore revenir sur la Vuelta cette année après avoir bien pesé le pour et le contre. L'abandon en mai dernier sur le Giro après une grosse semaine de course en raison du fatidique Covid a redistribué les cartes et obligé le Brabançon à procéder à quelques retouches sur son programme initial, qui ne devait pas forcément le conduire en terre espagnole.

« Il est vrai que ce n'était pas prévu cette saison que je sois au départ de la Vuelta, admettait-il. Après mon abandon sur le Giro, il a donc fallu se fixer de nouveaux objectifs. Je ne peux donc pas vous dire aujourd'hui que je suis là pour gagner la Vuelta. Et puis le niveau est tellement énorme cette année qu'il peut se passer plein de choses. »

La 78e édition de la Vuelta n'a pas encore débuté qu'Evenepoel cherche déjà à brouiller les pistes en mettant en avant une participation cinq étoiles, plus élevée pour lui que l'an passé en raison des présences de Jonas Vingegaard, Primoz Roglic, Juan Ayuso et Geraint Thomas. Hier après-midi, l'âme plutôt joyeuse, le jeune Belge comptait faire croire que ses ambitions seraient sûrement à la baisse. « Je suis confiant et j'espère que le Covid va me lâcher un peu, plaisantait-il. Cette année, je vise d'abord une étape et le top serait de terminer la Vuelta sur le podium. Bon, si je gagne trois ou quatre étapes et je termine douzième du général, ce serait aussi une Vuelta réussie. »

Evenepoel est bien armé

Bien entendu, le discours d'Evenepoel n'a pas franchement convaincu l'assistance. Car le champion de Belgique est bien armé pour faire face à l'opposition et a parfaitement préparé son affaire depuis son titre de champion du monde du contre-la-montre obtenu le 11 août dernier à Glasgow. Installé désormais du côté de Calpe, non loin d'Alicante, il a pris le soin d'inspecter les étapes importantes de cette édition et notamment l'arrivée au sommet d'Arinsal, en Andorre, programmée dès lundi, ou encore celle qui sera jugée le 13 septembre en haut du terrible Angliru et ses rampes à 24 %.

« Je suis effectivement allé reconnaître la montée de l'Angliru et je sais désormais à quoi m'attendre, avouait-il. Je n'ai pas voulu commettre la même erreur que l'an passé où je n'avais pas reconnu les étapes de la Vuelta. Je pense que ça m'avait desservi dans mon approche de la course. J'ai compris qu'il fallait faire des reconnaissances, ce sont des points clés si l'on veut briller sur un grand Tour. Bien sûr, je vous donne un mauvais exemple puisque même sans l'avoir fait, j'ai gagné l'an passé. »

Hier, sous l'écrasante chaleur de Barcelone (voir ci-dessous), le Belge avait encore l'esprit taquin. Mais depuis deux semaines, il s'est imposé une préparation intense et contraignante, le seul moyen pour rester le maître du jeu. « Je me suis énormément entraîné sur le contre-la-montre et je suis devenu champion du monde, disait-il. C'est quelque chose qui peut quelque part affecter mon rendement en montagne. Mais j'estime que le Tourmalet et l'Angliru sont des ascensions qui en termes de durées d'effort sont similaires à un long chrono. »

Avec un seul contre-la-montre individuel de 25,8 kilomètres sans grande difficulté prévu à Valladolid le 5 septembre, Evenepoel sera encore l'homme à battre. Ses principaux rivaux le savent déjà. L'équipe bâtie autour de lui ne sera pas la même que l'an passé, mais avec Louis Vervaeke, Andrea Bagioli, Mattia Cataneo, Jan Hirt ou James Knox, il faut admettre qu'elle présente de sérieux atouts pour tenir tête aux armadas de Jumbo-Visma, Team Emirates ou encore Ineos Grenadiers.

« J'arrive avec une équipe différente mais pas moins forte que l'an passé, assurait le vainqueur sortant de la Vuelta. Mais on sait tous déjà que Roglic arrive en super forme, Vingegaard c'est Vingegaard, et on est sûrs qu'Ayuso, Almeida, Vlasov et Thomas seront prêts. »

À l'évidence cette année, et pour que tout le monde soit au courant, Evenepoel compte jouer le coup différemment. « Je vais rouler en mode défensif au moins la première semaine, prévenait-il. Il y a suffisamment de grands noms sur cette Vuelta pour qu'ils fassent le boulot et assument la pression. » Chacun jugera.


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Re: Cyclisme

26 Aoû 2023, 13:14

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Roglic ou Vingegaard ? Jumbo refuse de choisir et aborde la Vuelta avec deux co-leaders

Avec Jonas Vingegaard vainqueur du Tour et Primoz Roglic lauréat du Giro, l'équipe Jumbo-Visma compte bien s'offrir son troisième grand Tour de la saison. Ce qui semble largement réalisable.



Le 23 juillet dernier, à quelques heures de sceller son deuxième sacre d'affilée sur le Tour de France, Jonas Vingegaard (26 ans) était parvenu à troubler les esprits. Avec le plus grand sérieux, après seulement quarante-six jours de course dans les cannes, le Danois avait subitement laissé entendre qu'il serait au départ de la Vuelta à Barcelone, alors que personne ne l'attendait vraiment et que l'éventualité d'une telle participation n'avait nullement été envisagée sur son programme de début de saison.

Si son annonce avait été brève, frôlant le canular d'une fin de juillet maussade, son équipe Jumbo-Visma avait très vite pris le relais pour confirmer l'information lâchée par son leader. Et pour ajouter que le sémillant coureur d'Hillerslev (Danemark) allait partager à cette occasion le statut de leader avec Primoz Roglic (33 ans), le vainqueur du Giro, pourtant initialement prévu pour être le seul chef de file partant à la conquête d'un quatrième Tour d'Espagne.

Mais comme l'appétit vient en mangeant, le manager de la formation Jumbo-Visma, Merijn Zeeman, alors sûr d'un doublé Giro-Tour pour ses couleurs, aurait imaginé avant l'arrivée à Paris que la Vuelta pouvait devenir un véritable objectif, mais qu'il fallait s'en donner les moyens et éviter la déconvenue de 2022 - lorsque son leader slovène dut quitter la Vuelta à la suite d'une mauvaise chute et laisser la victoire à Remco Evenepoel.

Jeudi, Roglic et Vingegaard sont apparus devant la presse, l'un et l'autre affichant un sourire rarement vu. En gros, pour expliquer pouvoir atteindre leur but ultime, ils ont juste eu besoin de signaler qu'ils débarquaient avec une grosse armada composée notamment par le vétéran Robert Gesink (37 ans), Wilco Kelderman, Attila Valter, Dylan Van Baarle, et par l'indestructible Sepp Kuss. « Il a participé à toutes nos victoires sur les grands Tours, lançait Roglic. C'est simple : si tu veux gagner, tu dois prendre Kuss avec toi. »

À l'heure des pronostics de cette 78e édition de la Vuelta, il ne fait pas l'ombre d'un doute que l'équipe Jumbo-Visma est en mesure de remporter les trois grands Tours dans la même saison. Même si Vingegaard rappelle que Remco Evenepoel, vainqueur sortant, aura son mot à dire. « Remco est un des gars à surveiller, un des gars à battre, confessait Vingegaard. Il sera un solide rival, il est l'un des meilleurs coureurs du monde. Il s'améliore tout le temps. Je n'ai pas vraiment beaucoup roulé contre lui cette saison et je ne peux pas encore en dire grand-chose. Mais on fera tout pour être devant lui. »

Au sein de l'équipe Jumbo-Visma et pour ses deux leaders, l'heure n'est pas à douter. Depuis leur arrivée en Catalogne, Roglic et Vingegaard coulent des jours heureux, à presque se tenir par la main dans les rues de Castelldefels, l'ancien fief de Lionel Messi où réside la formation néerlandaise. En ce qui concerne les rôles de chacun sur cette Vuelta, ils restent forcément évasifs et pas vraiment convaincants.

« On a déjà été associés plusieurs fois et cela nous a plutôt réussi, insistait le dernier vainqueur du Tour. On roule bien ensemble, on ne roule pas l'un contre l'autre. Nous avons un but, c'est de gagner cette Vuelta. Mais on ne va pas décider maintenant pour qui on doit rouler. On verra au fil de la course et des étapes. Je n'oublie pas que la Vuelta avait été mon premier grand Tour en 2020 et que Primoz s'était imposé. »

Et si les deux stars se mettaient au service de Sepp Kuss ?

Chez Jumbo-Visma, les secrets resteront bien gardés. Mais il est clair que la structure néerlandaise va vouloir réaliser la passe de trois cette saison. Avec une idée malicieuse derrière la tête et possiblement inattendue : faire gagner la Vuelta à un troisième larron, avec le soutien indéfectible de ses deux têtes de gondole. « On veut surtout gagner avec notre équipe, lâchait Roglic. Mais il n'y a pas que Jonas ou moi, cela peut être aussi Sepp Kuss. »

Ce qui pourrait ne pas être forcément une plaisanterie, même avec trois grands Tours dans les jambes cette année pour l'Américain de 28 ans.


https://www.lequipe.fr/Cyclisme-sur-rou ... rs/1415798

Re: Cyclisme

28 Aoû 2023, 19:20

Excellente perf de Lenny Martinez aujourd'hui sur la Vuelta. Le jeune finit avec les tous meilleurs sur la première étape de montagne.
Si Madiot le gère bien et lui donne des responsabilités, on tient un vrai potentiel =D>

Re: Cyclisme

30 Aoû 2023, 07:48

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À 20 ans, Lenny Martinez joue déjà avec les plus grands sur la Vuelta

Plus jeune coureur de la Vuelta (20 ans et 50 jours), Lenny Martinez, le gamin de l'équipe Groupama-FDJ a étonné son monde sur l'étape de montagne d'Arinsal, lundi, et pointe à la 3e place du général.



En plein mois d'août au moment où le mercato venait à peine d'ouvrir et qu'Arnaud Démare avait fait ses valises pour rejoindre l'équipe Arkéa-Samsic, Marc Madiot, le patron de la formation Groupama-FDJ, avait eu ces quelques mots : « Certains s'attendaient à ce qu'on recrute des leaders, mais les leaders, on les a déjà ! Ils sont déjà chez nous et ils vont monter en gamme. »

Après quatre jours de course sur les routes de la Vuelta, le coach mayennais est forcément un homme heureux. L'idée de lancer ses jeunes pousses pour la première fois sur la Vuelta tient largement la route.

Après une brillante prestation collective sur le chrono par équipes avec une cinquième place à Barcelone (samedi), le jeune Romain Grégoire (20 ans) avait également la bonne idée de se mettre en avant dès le lendemain en prenant une septième place à Montjuïc.

Depuis lundi, c'est un autre jeune couvé depuis quelque temps au sein de l'antichambre de la maison mère Groupama-FDJ, Lenny Martinez, qui s'est mis en évidence sur les pentes de la station de ski d'Arinsal. À 20 ans et 50 jours, le plus jeune coureur de cette 78e édition de la Vuelta a fait aussi bien que les grands en prenant une septième place à l'arrivée de la première grande étape de montagne de la ronde espagnole. Sans complexe.

« J'envisageais de faire un bon résultat dès cette première étape de montagne, confiait très sérieusement le jeune grimpeur. Après, de là à pouvoir accrocher les meilleurs, d'être troisième au général et de porter le maillot blanc même par procuration, c'est tout de même quelque chose de grand je pense. » Niveau tempérament, le fils de Miguel Martinez (champion olympique de VTT en 2000) et petit-fils de Mariano (meilleur grimpeur du Tour 1978) a de qui tenir.

Lundi, il s'est hissé crânement sur les hauteurs d'Andorre dans les roues des Remco Evenepoel, Jonas Vingegaard, Juan Ayuso, Primoz Roglic ou Enric Mas.

« Le but était qu'il accompagne les meilleurs le plus longtemps possible en montagne mais on ne savait vraiment pas comment ça allait se passer, expliquait Benoît Vaugrenard, l'un des directeurs sportifs de l'équipe Groupama-FDJ. Maintenant, on va continuer à avancer tranquillement mais sûrement avec lui. Il reste encore plein de pièges à passer. Je ne m'inquiète pas pour lui sur les étapes de montagne, mais il faudra rester vigilant sur les étapes intermédiaires où il n'a pas encore trop de repères. On va y aller au jour le jour. »

Martinez vient d'attirer brusquement les regards et commence à susciter les curiosités. Le coureur de poche de l'équipe Groupama-FDJ n'est jamais aussi heureux que lorsque la route s'élève. Sans doute par génétique. « Sur l'étape d'Arinsal, j'avais hâte de me tester, que ça roule à bloc et que ça pète de partout pour pouvoir me situer », avouait-il.

Martinez est naturellement à l'aise et ne semble pas trembler à l'idée que quelque chose de grand est peut-être en train de se passer. Il assume.

« Ça fait plaisir de se retrouver au milieu des grands noms du cyclisme, affirmait le vainqueur de la course CIC-Mont Ventoux de cette année. Je me surprends un peu, mais pas beaucoup non plus, car ce n'est pas la première fois que je me retrouve avec des grands noms dans un final. Mais ça fait toujours quelque chose lorsqu'on se retrouve à 800 mètres de la ligne dans la roue de Roglic ou Remco en se disant qu'on va jouer la victoire d'étape avec eux. »

La route jusqu'à Madrid est encore longue, mais le jeune Lenny a encore du terrain à sa convenance pour s'exprimer. Il a été aussi prévenu que des pièges peuvent surgir à tout moment et qu'ils font partie de l'apprentissage.

« Je suis encore jeune et je me dis qu'un "jour sans", ça serait presque normal puisque c'est mon premier grand Tour, admettait-il. Je ne suis peut-être pas encore capable de jouer comme ça sur trois semaines, mais je garde espoir que ce sera possible dans le futur. »


https://www.lequipe.fr/Cyclisme-sur-rou ... ta/1416511

Re: Cyclisme

30 Aoû 2023, 13:53

Lui et Grégoire on tient 2 vrais potentiels avec 2 profils différents

Re: Cyclisme

31 Aoû 2023, 16:37

Mais oui Lenny avec la Roja !! \:D/ \:D/

Belle étape aujourd'hui avec un groupe de 40 qui ne s'est pas fait reprendre.
Remco se prend un petit éclat des leaders également (30 sec sur Vingo,Roglic et consorts).

Lenny Martinez à 8 sec d'avance sur Sepp Kuss (qui a donc un pic de forme de 12 mois par an) , mais surtout 2'50" sur les favoris.
Espérons qu'il le garde le plus longtemps possible.

Re: Cyclisme

31 Aoû 2023, 16:41

Il y a un rapport avec Miguel Martinez, champion olympique ? Il a des chances de victoire finale ?

Re: Cyclisme

31 Aoû 2023, 20:25

C'est son fils absolument.
A 20 ans et 50 jours, certainement pas le coffre pour tenir encore plus de deux semaines, mais c'est un gros prospect, donc wait and see.
En tout cas on savoure, parce quela relève des Bardet/Pinot se fait attendre.
Ce gamin peut aller loin, et cette performance est une excellente rampe de lancement.

Re: Cyclisme

31 Aoû 2023, 21:24

Bêné a écrit:Mais oui Lenny avec la Roja !! \:D/ \:D/

Belle étape aujourd'hui avec un groupe de 40 qui ne s'est pas fait reprendre.
Remco se prend un petit éclat des leaders également (30 sec sur Vingo,Roglic et consorts).

Lenny Martinez à 8 sec d'avance sur Sepp Kuss (qui a donc un pic de forme de 12 mois par an) , mais surtout 2'50" sur les favoris.
Espérons qu'il le garde le plus longtemps possible.


Sepp Kuss, tu le mets leader sur tous les tours , sur an , le gars fait le grand chelem easy :mrgreen:

Re: Cyclisme

31 Aoû 2023, 21:33

D'aucuns diraient que c'est grotesque mais bon..

Re: Cyclisme

31 Aoû 2023, 21:48

C'est énorme ce qu'il fait Lenny : plus jeune leader d'un grand Tour depuis 1904.
Je répète mais il va bien falloir le couver comme il faut celui là.

Aujourd'hui il bénéficie de l'échappée, et dans sa situation fallait être couillu pour aller la prendre, mais surtout il ne perd quasi pas de temps sur les leaders dans la dernière ascension =D>

Re: Cyclisme

01 Sep 2023, 07:43

Clair , ça fait du bien de voir un petit français à ce niveau

Re: Cyclisme

01 Sep 2023, 07:50

Alors peut etre?!

Re: Cyclisme

01 Sep 2023, 08:36

negrOM a écrit:C'est énorme ce qu'il fait Lenny : plus jeune leader d'un grand Tour depuis 1904.
Je répète mais il va bien falloir le couver comme il faut celui là.

Aujourd'hui il bénéficie de l'échappée, et dans sa situation fallait être couillu pour aller la prendre, mais surtout il ne perd quasi pas de temps sur les leaders dans la dernière ascension =D>


Je note aussi l'attitude hyper cool de Bardet qui l'emmène clairement prendre le maillot jusqu'aux 500 mètres !

Re: Cyclisme

07 Sep 2023, 13:59

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Sur la Vuelta, Remco Evenepoel sous haute pression avant les Pyrénées

Alors que son équipe Soudal-Quick Step a contrôlé une partie de l'étape mercredi et que les Jumbo-Visma n'ont pas bronché, Remco Evenepoel doit s'attendre à vivre un week-end compliqué dans les Pyrénées.



Pour faire simple, il est apparu clairement mercredi que les prétendants à la victoire finale de la 78e édition de la Vuelta n'ont pas vraiment pris au sérieux cette 11e étape qui menait en haut de la Laguna Negra, une belle rampe de 6,5 kilomètres à 6,8 % et un passage maxi à 14 %.

À l'entame de la deuxième semaine de course, les cadors du peloton ont finalement donné carte blanche à la grande échappée du jour après avoir pris soin de juger les positions au classement général de chacun. Même si Geraint Thomas figurait parmi les 25 fuyards, pointé à plus de 13 minutes du maillot rouge Sepp Kuss, personne n'a jamais tremblé. Le Britannique n'est sans doute plus ce qu'il était, surtout dans cette Vuelta, après avoir pourtant fait deuxième sur le dernier Giro.

Plus calculateur et mieux préparé à la haute montagne

Bref, l'étape qui menait mercredi en haut de la Laguna Negra n'a pas offert la même passe d'armes qu'en 2020 lorsque l'Irlandais Dan Martin finit par prendre le meilleur sur Primoz Roglic et sur Richard Carapaz. Mercredi, tout a été sous contrôle. Après le seul contre-la-montre programmé sur les trois semaines, où Remco Evenepoel n'a pas gagné et a seulement grappillé une petite vingtaine de secondes sur Primoz Roglic, le drapeau blanc a été hissé.

Au cours d'une 11e étape où seule la montée finale pouvait donner lieu à une petite explication de courtoisie, tout le monde a préféré se préserver pour la suite. À 150 mètres de la ligne, à plus de cinq minutes trente du vainqueur Jesus Herrada, le champion de Belgique s'est amusé à placer une attaque, aussitôt suivi par Kuss et Roglic. Les plaisanteries ont des limites. « C'était une journée idéale avec une grosse échappée et personne de dangereux au général, même s'il y avait Geraint, résumait le champion belge à l'issue de l'étape. La journée a été parfaitement calme au sein du peloton. Je suis donc très satisfait. Mon sprint en fin d'étape est venu juste comme ça, sans idée particulière. Mais c'est toujours mieux de se retrouver devant que de prendre le risque de prendre quelques secondes et se faire piéger. »

Le Brabançon est devenu calculateur. Il espère que l'étape de ce jeudi, ne partira pas dans tous les sens. Logiquement, elle devrait revenir à un groupe d'échappés ou bien à un sprinteur. Le vainqueur sortant de la Vuelta ne pense plus qu'aux étapes de vendredi et de samedi qui se profilent dans les Pyrénées, d'abord avec le terrifiant enchaînement Aubisque-Spandelles-Tourmalet et le lendemain vers Larra-Belagua.

Pour garder son bien, Evenepoel sait déjà qu'il devra faire face au danger évident que représente l'équipe Jumbo-Visma et sa menace tricéphale. Alors que Mattia Cattaneo semble être le seul à pouvoir l'épauler en montagne, les présences de Kuss, Roglic et Vingegaard restent sa menace absolue. Pour se rassurer, il évite aussi de parler de l'équipe UAE-Emirates, avec Juan Ayuso, Marc Soler et Joao Almeida, les seuls à pouvoir devenir les arbitres du jeu.

Pour le conforter dans ses certitudes, Patrick Lefévère, le manager de l'équipe belge, se souvient très bien des doutes qui avaient escorté ses débuts sur la Vuelta l'an dernier. « On se demandait comment Remco négocierait des pentes très raides et on a vu qu'il se tirait très bien d'affaires, rappelle le dirigeant flamand. Je ne vois pas pourquoi il en irait autrement avec les longs cols qui se présentent. Il a travaillé ça avant de venir à la Vuelta. Il est capable de faire mal à tout le monde. »


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Re: Cyclisme

08 Sep 2023, 12:58

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Avant le Tourmalet, le suspense est total sur la Vuelta

La première grande explication pour le général devrait avoir lieu ce vendredi avec l'arrivée au Tourmalet et samedi au sommet de Larra-Belagua. Mais difficile d'envisager avec certitude un quelconque scénario.



Depuis quarante-huit heures, les principaux prétendants à la victoire finale ont enterré la hache de guerre. Car ils savent tous que ce qui les attend dès ce vendredi avec l'arrivée au sommet du col du Tourmalet et samedi avec l'ascension finale vers le Puerto de Belagua à dix jours de l'arrivée à Madrid. Alors que les favoris se tiennent dans un mouchoir, les équipes Jumbo-Visma, Soudal-Quick Step et UAE Emirates ont les clés de cette première grande joute.

Jumbo-Visma : Dilemme tricéphale

Avec Sepp Kuss aux commandes de la Vuelta, la formation néerlandaise joue sur du velours. Pas mieux pour noyer le poisson au moment d'aborder les deux grandes étapes des Pyrénées qui devraient établir une véritable hiérarchie de la course.

Jeudi, lors de l'étape remportée au sprint à Saragosse par le Colombien Sebastian Molano (UAE), Primoz Roglic est allé grappiller quatre secondes lors d'un sprint intermédiaire. Une misère, mais tout est bon à prendre, semble-t-il, du côté des Jumbo-Visma, qui ne laissent rien transpirer de leurs intentions. Après l'étape, le leader américain s'est montré très évasif. « Demain (vendredi), nous comptons rouler sur la défensive pour voir la réaction de nos rivaux, disait Kuss. Pour nous, rien n'est clair non plus, mais on aura un plan. On s'attend à une étape explosive déjà vers le Tourmalet et à ce que nos rivaux attaquent de loin. Mais Primoz et Jonas (Vingegaard) sont prêts. Ils ont l'expérience des grands Tours. Moi, c'est différent. Mais j'ai confiance et je vais essayer de gagner la Vuelta. »

Soudal-Quick Step : Evenepoel sans filet

Remco Evenepoel ne lâchera rien. Il est venu sur la Vuelta avec la ferme volonté de se succéder à lui-même. Pour l'instant, face à ses principaux rivaux, il possède une petite marge d'avance même si elle se traduit en secondes. Il sait que l'étape du Tourmalet sera le premier grand test. Mais il lui faudra être parfaitement entouré pour faire face à la concurrence. Or, au fil des jours, son équipe fatigue, et seul Mattia Cattaneo semble encore en mesure de l'accompagner en montagne.

« Il n'y aura pas un seul moment de répit, mais je suis prêt et mes équipiers le sont aussi, assurait le Belge, à propos du Tourmalet. Ce sera sans doute l'une des plus difficiles, si ce n'est la plus difficile étape de cette Vuelta. Ce sera une journée très importante, c'est certain. On peut s'attendre à une étape très spectaculaire. Les Jumbo-Visma auront un plan, mais nous sommes prêts à leur répondre. Je dois croire en moi et me dire que j'aurai de bonnes jambes toute la journée. »

UAE Emirates : En trouble-fête

Joxean Matxin, le manager sportif de l'équipe émiratie, se frotte les mains. Après douze jours de course, trois de ses coureurs se sont hissés dans le top 10 du classement et pourraient devenir les arbitres, si ce n'est de sérieux acteurs du match tant annoncé entre les Jumbo et les Soudal. Avec Marc Soler, 2e à 26 secondes de Kuss, Joao Almeida et Juan Ayuso, les UAE peuvent sérieusement envisager d'avoir leur mot à dire pour le classement final.

« Je pense qu'on a les armes pour perturber le jeu, souriait Matxin. On n'a pas de leader défini et on a juste à voir comment les grands favoris vont se comporter. On réalise un très bon début de Vuelta, personne ne s'attendait à ce qu'on se retrouve en nombre dans les hauteurs du classement et ça doit perturber les plans de beaucoup. Demain soir, les choses seront plus claires. »


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Re: Cyclisme

08 Sep 2023, 13:10

Re: Cyclisme

08 Sep 2023, 17:44

Le triplé Jumbo c'est un peu trop gros non ? :cretin:

Re: Cyclisme

09 Sep 2023, 16:28

Re: Cyclisme

11 Sep 2023, 13:04

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Jérôme Pineau suspecte du dopage mécanique au sein de l'équipe Jumbo-Visma



Dimanche sur RMC, l'ancien coureur et manager d'équipe Jérôme Pineau s'est exprimé sur la réussite de la formation Jumbo-Visma sur la Vuelta. Il soupçonne cette dernière de dopage mécanique.

Dimanche, lors de l'émission « Les grandes gueules du sport » sur RMC, Jérôme Pineau, ancien coureur professionnel (vainqueur notamment d'une étape du Giro en 2010) et ancien dirigeant d'équipe (Vital Concept puis B & B Hotels de 2018 à 2022), a sévèrement critiqué l'équipe néerlandaise Jumbo-Visma, qui brille actuellement sur la Vuelta.

Jérôme Pineau à propos de Sepp Kuss

Elle a en effet trois coureurs (Sepp Kuss, Primoz Roglic et Jonas Vingegaard) aux trois premières places du classement général. Mais Pineau (43 ans) a exprimé de sérieux doutes sur ces performances et a évoqué des soupçons de dopage mécanique.

« L'accélération de Sepp Kuss dans le Tourmalet, il y a deux jours, il va 10 km/h plus vite que le groupe de devant, où il y a des pépites comme (Juan) Ayuso, a-t-il affirmé. [...] Il y a un spectateur qui fait un pas en avant, il freine, il repart 10 km/h plus vite. Dans le Tourmalet. Comment on explique ça ? [...] Le col de Spandelles, l'an dernier, Sepp Kuss, sans pédaler, il bouge 10 secondes, je ne sais pas comment (il) fait. »

Et Jérôme Pineau d'enchaîner : « Les trois loustics (sic) s'en vont dans la côte près des Yvelines qui fait 800 m (Christophe Laporte, Primoz Roglic et Wout Van Aert, qui ont signé un triplé lors de la première étape de Paris-Nice l'année dernière), c'est le peloton international (qui est avec eux). Et, à Paris-Nice, il n'y a pas eu trois mois de compétition. On a tous fait des stages. (Mais) ils mettent quatre coups de pédale, ils prennent 10 mètres. Comment ils font ? »

Pineau a également déclaré : « Certaines instances ont besoin d'argent pour vivre, ont besoin de grandes équipes. [...] J'ai peur, ça m'inquiète, grandement. [...] (Il n'y a) pas de preuve, mais Armstrong, on n'avait pas de preuve non plus, mais tout le monde savait. Il se passe la même chose. On attend de prendre le mur dans la gueule pour dire : "Ah oui, évidemment". »


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