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[romano13]

Bonjour à tous !! Je suis actuellement en échange à Monash University, à Melbourne en Australie. Tout se passe plutôt bien. Je fais un Master 1 de Relations Internationales à Lyon 3. Cependant, je fais mon second semestre en Australie et la vie me plait plutot bien ici.

Mais ce n'est pas tout. En rentrant, je n'ai pas envie de continuer dans ma fac car le Master 2 ne me plait pas vraiment. J'ai dans l'idée de postuler pour des masters de relations internationales, de diplomatie à Paris ou à Bruxelles. J'ai déjà fait un dossier à l'Institut d'Etudes Européennes de l'Université Libre de Bruxelles, et à l'IRIS (Institut de relations internationales et stratégiques) dirigé par Pascal Boniface.
Ce serait l'orientation que je me donnerai pour l'an prochain.

Cependant, j'en ai toujours l'idée et l'envie d'avoir un master en anglais, pour me donner une dimension plus internationale qu'un simple diplome français. J'avais toujours plannifié de finir mon master français avant de postuler ailleurs. En parlant avec quelques gens, certains m'ont conseillé de postuler directement à l'étranger vu que j'y suis déjà.
Qu'en pensez-vous ?
Je me pose des questions sur un éventuel retour en France après mon master, et les difficultés que cela poserait pour faire de la recherche. Certains d'entre vous sont enseignants chercheurs ici, donc leur avis est le bienvenu. Vu l'état de la recherche en France actuellement, je me demande si cela n'est pas judicieux de s'expatrier justement.

Mon projet serait d'aller jusqu'au doctorat, car j'adore ce que je fais.

Cette année, j'ai suivi un cours du terrorisme qui m'a passionné. Après recherche, je me suis rendu compte que ma fac australienne propose un master d'études sur le contre-terrorisme, qui s'apparente donc à de la recherche et me mènerait certainement à un doctorat ou Ph.D. Je suis très intéressé par les questions de terrorisme en Asie du Sud-Est, notamment en Indonésie.


Voilà, je souhaiterais savoir vos opinions, avis, conseils sur l'éventualité de poursuivre les études à l'étranger, et les conditions de retour en France pour les opportunités de recherche et d'emploi dans le futur.

Je vous remercie d'avance pour toutes vos contributions.

[destination unknown]

si tu veux des conseils sur les facs UK n'hesite pas

[romano13]

Ok merci, mais je n'ai jamais été attiré par le Royaume-Uni, même si leurs universités sont très bonnes. Dans l'idéal, j'aimerais rester à Melbourne, car la ville est très bien.

Sinon, au niveau de l'Angleterre, je ne suis pas raciste non plus , je pense qu'Oxford et Cambridge doivent avoir de très bons masters, comme le Kings College et la LSE, mais le prix reste prohibitif.

Tu fais quelle formation à Londres?

[fourcroy]

Puisque ça a l'air d'être ta vocation, il paraît qu'il existe au Pakistan de bonnes formations pour devenir terroriste.

[romano13]

fourcroy, les Malais ne sont pas mauvais non plus.

[fourcroy]

romano13, 1) une expérience sérieuse à l'étranger est un plus sur un CV. Et c'est une expérience personnelle très intéressante.

2) Un doctorat à l'étranger : très bien, à condition que ce soit dans une institution reconnue internationalement.

3) La question, c'est plutôt pour faire quoi après...

Pour tenter une carrière universitaire en France, c'est un peu chaud, et de toute façon risqué ; en plus, pas mal de recrutements sont faits localement, dont tu ne pourras profiter en revenant de l'étranger. Si tu veux faire ça, il faut en même temps que ton doctorat dans une grande université anglo-saxonne, garder/nouer des contacts en France (faisable par des colloques, écoles d'été, rencontres, etc) et essayer de travailler avec des gens bien établis ici.

Pour une carrière universitaire à l'étranger, ben faut te renseigner localement.

Pour d'autres professions, dans un cadre privé, le journalisme, par exemple, il est sans doute bon, là aussi, de nouer des contacts, de te faire connaître. Encore que je ne connaisse pas personnellement le milieu, mais bon.

Pour la haute fonction publique, il y a des concours. Qu'il faut donc préparer...

[romano13]

fourcroy, merci pour ce conseil. Idéalement, j'aimerais travailler dans le secteur de la diplomatie, voire du renseignement et de la défense si je vais dans la filière du contre-terrorisme. L'université à laquelle je postule est la deuxième ou la troisième du pays, donc, je pense qu'elle a une certaine réputation.

Le plus dur m'apparait de me faire des contacts, mais c'est partout pareil je pense.

Ensuite, pour le doctorat, j'ai entendu parler de la co-tutelle, et cela me semble intéressant dans la mesure où j'ai un pied en France avec un superviseur et aussi une reconnaissance française de mon diplome étranger à la sortie. C'est pour plus tard.

Ma décision n'est pas facile, car j'ai toujours pensé revenir de mon échange et reprendre mon petit train train quotidien en France. Là, si vraiment je m'investis dans ce projet, j'ai vraiment conscience que mon futur m'éloignerait de la France. Je ne sais pas si c'est bien ou non, mais c'est toujours une chose pas simple à gérer...

Merci pour ton aide.

[Mtpstyle27]

Ben ce n'est jamais simple à gérer, ce n'est pas parce que l'international est un titre honorifique qu'il faut facilement croire que tout va devenir facile et qu'un poste à l'onu t'est réservé. Dis toi une chose, t'as du le remarquer là-bas, c'est que personne ne t'attends, va falloir que tu fasses des sacrifices et tous les expat' te le confirmeront.

Ensuite pour ce qui est de ton échange universitaire, bien évidemment qu'il y a une différence entre un diplôme français sutout venant de Lyon 3 ( je n'ai rien contre d'ailleurs j'ai 3 potes venant de là-bas où je suis cette année...) et un diplôme anglophone d'une uni. reconnue. Par contre le gros avantage , non négligeable, de faire un échange universitaire est le coût de l'université d'accueil que tu ne paies pas.
Et au final ça te revient exactement au même qu'un étudiant qui a fait Honour ou qui est en dernière année de Master Degree sauf que tu n'as pas ce fameux diplôme. Est-ce bien important quand tu peux démontrer avec tes propres qualités que tu as eu exactement les mêmes cours qui plus est avec un parcours atypique?

je me pose la question tout comme toi, il est sûr que ton diplôme international est plus valorisant mais à quel prix !!!

Et sinon tu dois bien avoir des profs qui t'enseignent International Public Law ou un cour du genre à qui tu pourrais t'adresser pour ton avenir. Ils en savent beaucoup sur l'orientation et surtout sont très disponibles pour te guider judicieusement. Tu dois avoir pas mal de prof venant du reste du monde.

Même si je ne suis qu'en licence Commerce et affaires internationales pour le moment, je me tatte de savoir ce qui vaut mieux.

ps : je viens de voir vos choix d'uni. pour les échanges et y a pas à chier vous avez vraiment du bon choix .

[destination unknown]

Ok merci, mais je n'ai jamais été attiré par le Royaume-Uni, même si leurs universités sont très bonnes. Dans l'idéal, j'aimerais rester à Melbourne, car la ville est très bien.

Sinon, au niveau de l'Angleterre, je ne suis pas raciste non plus , je pense qu'Oxford et Cambridge doivent avoir de très bons masters, comme le Kings College et la LSE, mais le prix reste prohibitif.

Tu fais quelle formation à Londres?

license en ingenieurie commerciale a kings.

Une chose a savoir pour les diplomes british: le niveau n'est plus du tout au rendez-vous. Donc pour ceux qui pensent avoir un diplome anglo-saxon, faut le faire dans les annees avenir car je vois bien le systeme UK etre dechu de son rang internationnal dans une dizaine d'annee si l'etat anglais ne fait rien.

Le systeme d'admission dans les facs est tombe bien bas: par exemple, l'envahissement de chinois (venant de chine) qui parlent meme pas anglais mais sont admis(et oui, quand il y a de l'argent: un etranger paye 4 a 5 fois plus qu'un etudiant europeen )

De plus, il n'y a plus de profs anglais et ca depuis une dizaine d'annees(la majorite sont partis au states car mieux payes): donc tu te retrouves avec des italiens,grecs(...) avec tres peu d'experience et un accent en anglais pas possible


Les seuls facs qui resistent encore sont: cambridge et oxford.

Juste pour dire que les diplomes americain(si vous avez les moyens financiers) restes pour moi le top!

[romano13]

Mtpstyle27, l'échange est intéressant car je n'ai pas à payer les frais d'inscription, c'est clair. Mais à la sortie, je n'ai pas le diplôme de l'université d'accueil. Vu l'organisation administrative à Lyon 3 au sein de la fac de science politique, c'est un peu le bordel. Par contre, c'est vrai qu'on a beaucoup d'accords d'échange avec de très bonnes universités. On en a même plus que certains IEP de province étonnamment.
L'avantage de cette année, comme tu dis, c'est que j'ai seulement payé les frais à Lyon 3. Mais je ne suis pas autorisé à suivre des cours de master. Je suis seulement en undergraduate, en cours de première, seconde ou troisième année.
Intellectuellement, mis à part deux matières sur le terrorisme et la Chine, je n'ai rien eu de très stimulant jusqu'à présent. Ce semestre me correspond un peu mieux.


Dans tous les cas, l'an prochain, je ne comptais pas rentrer à Lyon 3. Je voulais aller à l'IRIS de Pascal Boniface et c'est 5000 euros, sans compter le cout de la vie à Paris. Ici, je devrais payer 22000 dollars australiens pour un master d'un an et demi, soit 11000 euros. C'est plus élevé, mais le coût de la vie est assez bon marché ici, puisque le dollar a perdu de sa valeur.

Etrangement, quand je parle de la France à mes profs, ils sont très étonnés de l'état des universités que je leur décris. Ils pensent encore à l'université top niveau.

PS : je ne suis pas intéressé par l'ONU, c'est une machine bureaucratique et j'ai l'impression que cela n'avance pas. Je n'y croirais pas tant qu'il ne réforme pas le Conseil de Sécurité, et c'est une autre paire de manches .

destination unknown, ici aussi, comme tu peux te douter, il y a beaucoup d'asiatiques. Ma fac est asiatique à plus de 50% à mon avis, surtout en accounting, engineering, finance. En politique, ça va encore, il y en a peu.
J'ai entendu que les facs australiennes cherchent aussi à attirer le plus d'étudiants internationaux possibles car ils payent le double des frais d'inscription. Un étudiant international leur coute 1200 euros par an, et les frais d'inscription sont de l'ordre de 20000 dollars l'année. Maintenant, je peux comprendre comment et pourquoi ces facs ont de l'argent, et des supers campus avec installations sportives, et tout pour te faciliter la vie quotidienne.