par fourcroy » 20 Oct 2008, 17:21
Ceux qui ont lu le topic sur Millau ce week-end (enfin, Genzo, quoi), ont vu que j'y causais des championnats du monde de 24 heures de course à pied. Ce sport est assez peu médiatisé, c'est une litote, et on parle de manière récurrente dans le milieu d'y remédier.
Bien sûr, comme dans le principe du dîner de con, les gens passionnés par un truc un peu loufoque s'imaginent toujours que le monde entier devrait partager leur intérêt. D'autres sports très respectables, comme le lancer de nain, le crachat de noyaux de cerises ou l'ingurgitation à haute fréquence d'oursins frits dans la graisse d'ours font également rarement la une du jité de TF1.
Il me semble toutefois qu'une épreuve comme le 24 heures a pour elle de respecter les unités de temps, de lieu et d'action de la tragédie, et qu'elle contient différents ingrédients susceptibles d'attirer le grand public : les rebondissements, le couleur de l'exploit, la forme primitive du sport (la course, tout le monde peut faire), le courage, le fait d'aller jusqu'à l'épuisement, les drames aussi (la fille en tête qui fait un malaise après 220 km et 22 heures de course).
Evidemment, seuls des coureurs avertis (ou des cinglés complets si vous préférez) suivraient une telle épreuve en continu (voir des mecs tourner en rond sur un circuit de 1 km pendant 24 h), mais un résumé de 30 minutes pourrait àmha recontrer son public. Voilà, si vous en pensez quelque chose...
"La société de surconsommation, fruit d'un capitalisme dérégulé, relève d'une logique compulsionnelle dénuée de réflexion, qui croit que le maximum est l'optimum et l'addiction, la plénitude." Cynthia Fleury