[Formule 1] saison 2008

Betsamee, faut avouer... Ce qui est marrant, en revanche, c'est de voir Moonwalker louer Schumacher parce que celui-ci aurait poussé son coéquipier à la faute. Schumacher a été un immense pilote, c'est entendu. A qui il a manqué tout de même un minimum de sportivité...

schumacher etait donc un superbe pilote et aussi un etre humain quoi ...
sinon, j'ai raté les derniers gp, il fout quoi raiko ? il joue à casser ses voitures ?

Betsamee, faut avouer... Ce qui est marrant, en revanche, c'est de voir Moonwalker louer Schumacher parce que celui-ci aurait poussé son coéquipier à la faute. Schumacher a été un immense pilote, c'est entendu. A qui il a manqué tout de même un minimum de sportivité...

La f1 c''est pas le brevet de sécurité routière, par pousser à la faute je veux pas dire envoyer dans le décor avec un coup de roue, mais tout simplement mettre la pression, obliger l'autre à prendre la mauvaise trajectoire par de subtiles manoeuvres.
Les accusations d'anti sportivité me font bien rire, absolument tous les grands champions avaient des comportements similaires! et pourquoi? car les grands champions sont onubilés par la victoire et ne supportent pas que quiconque soit devant eux ! (à l'opposé de l'image du gentil looser français).

Bah, envoyer dans le décor, il l'a fait, non ?

Ce que tu dis est vrai en grande partie, mais en grande partie seulement.

D'une part, il existe des champions relativement humbles, en tout cas en apparence, ou possédant une honnêteté profonde. Je n'en connais pas d'exemple en F1 (en tout cas, ni Senna, ni Prost, qui furent les grands champions de "mon" époque). En revanche, Loeb me semble dans ce cas. Quelqu'un comme Nadal aussi.

D'autre part, ça dépend des sports. Il y a les sports où tu peux tricher un peu (les simulations au foot, les coups bas au rugby, les manoeuvres dangereuses en pilotage sur piste, les coups de pointes en demi-fond) et ceux où tu ne le peux guère (les lancers, les sauts, le rallye, bref, les sports où tu agis seul). Dans ces sports, avec la même mentalité un peu limite, les comportements peu sportifs n'existent pas (ou alors, ça ne me vient pas à l'esprit).

Enfin, cette mentalité qui identifie le fait de gagner ou, plus généralement, de réussir, avec l'absence de scrupules, est certes très dans l'esprit du temps. Tu m'excuseras toutefois de ne pas l'apprécier, et de penser que la refuser ne va pas nécessairement de pair avec le renoncement et le culte des deuxièmes places.

+1 avec Fourcroy, cf. le débat Zubarshavin.

Mais il y a des exemples de fair-play en F1 mais davantage de l'époque de l'époque de Knurt que de celle de notre jeunot autrichien.

Spoiler: montrer

En fait je ne dis ça que pour lui faire plaisir, tout le monde sait bien que le mathématicien est vieux même à 20 ans (n'en parlons pas à 40 !) et porte en permanence des verres à triple foyer de couleur grise, pour faire ton sur ton avec l'équipement capillaire.

Par exemple, mon père m'a toujours dit que Fangio était un modèle de respect de ses adversaires.
Il y a un autre exemple avec le mec (dont je connais pas le nom) qui a perdu un grand prix car il ne voulait pas doubler Fangio justement, au prétexte "qu'on ne prend pas un tour à Fangio". C'est plein de naphtaline mais tellement frais dans un monde où il faut marcher sur l'autre, "tuer" le score et enculer son adversaire (dans le bon sens du terme of course).

Battre l'autre "à tout prix" est un concept d'une médiocrité sans nom. Evidemment tous ceux qui auraient voulu que Zubar découpe Arshavin seront aussi les premiers à dire que "le monde va mal" au premier fait divers glauque ou à traiter les politiciens véreux de salauds. Et les premiers à dire aussi que "ça n'a rien à voir". La fois où étant gamin j'ai volé des friandises à un commerçant n'a bien sûr rien à voir avec le fait que des centaines de millions d'humains n'ont aujourd'hui pas de quoi se nourrir.
Ou pas.

Moon, quand tu parles du "gentil looser français " la première "loose" est celle de sa dignité
C'est pas la gentillesse que tu devrais dénoncer mais la passivité qui fait qu'on ne donne pas le meilleur de soi-même alors que celui qui est en face s'arrache (lui-même, pas son adversaire). Pour le dire autrement, pour faire 1h05 à ton dernier 15 km tu n'as été "méchant" avec personne si ce n'est avec ton corps car à cette allure on souffre forcément. Et tu es probablement plus satisfait que si tu avais gagné une place en bousculant l'adversaire devant toi.



Pour revenir au sujet, plus bel exemple de fair-play en F1 :

Grand pilote de Formule 1, Stirling Moss n'a pourtant jamais été champion du monde. En 1966, il aurait pu devenir le premier Britannique à être sacré, mais le titre lui a finalement échappé d'un point.

Au Grand Prix du Portugal, son principal rival, l'Anglais Mike Hawthorn, est disqualifié pour avoir poussé sa voiture pendant la course, ce qui est illégal. Stirling Moss, premier à Porto, intercède auprès de la direction (et obtient gain de cause) en la faveur de son compatriote, deuxième sous le drapeau à damier.

Au terme d'une saison palpitante, c'est finalement Mike Hawthorn qui devient champion du monde de Formule 1, avec seulement un point d'avance sur Stirling Moss.

Calabrais, belle formule sur la dignité, même non exempte d'emphase. C'est une erreur de croire que le respect d'autrui relève de la faiblesse.

Cela peut être le cas, bien sûr, le louseur rejetant sur la malchance ou sa sportivité chevaleresque la responsabilité de ses propres insuffisances.

Mais le respect d'autrui procède en fait d'une très haute opinion de sa propre dignité, donc d'un orgueil exacerbé. Dans le domaine intellectuel, je crois que c'est Einstein qui avait dit à un scientifique quelque peu arrogant qu'il n'était pas assez fort pour pouvoir se permettre d'être modeste. De même, le sportif de haut niveau ne rendra de comptes qu'à lui-même et ne cherchera à se battre que contre ses propres limites pour se surpasser. Quelqu'un comme Gebresselassie me semble rentrer dans cette catégorie.

Le sport est justement encore un domaine où un tel comportement est possible. En politique, c'est certainement beaucoup plus difficile, et d'autant plus difficile que la situation est conflictuelle.

En revanche, Loeb me semble dans ce cas

Forcément, en rallye je vois difficilement comment faire des coups bas sachant que l'affrontement est indirect.

Par exemple, mon père m'a toujours dit que Fangio était un modèle de respect de ses adversaires.
Il y a un autre exemple avec le mec (dont je connais pas le nom) qui a perdu un grand prix car il ne voulait pas doubler Fangio justement, au prétexte "qu'on ne prend pas un tour à Fangio". C'est plein de naphtaline mais tellement frais dans un monde où il faut marcher sur l'autre, "tuer" le score et enculer son adversaire (dans le bon sens du terme of course)

je suis justement en train de lire une biographie d'Enzo Ferrari qui traite beaucoup de la f1 des années 1950-60 et fangio apparait comme quelqun de courtois, propre sur la piste, mais qui était absolument onnubilé par la victoire finale (comme pouvaient l'être schumacher ou senna). La seule différence était qu'il évitait les manoeuvures litigieuses sur la piste, ce qui s'explique par le fait qu'a cette époque le moindre accident pouvait être mortel, les enjeux dépassaient ceux des points et des victoires, il s'agissait de la vie des pilotes.

Après ce n'est pas parce qu'on est "dur" en piste qu'on ne réspecte pas ses adversaires, par exemple Schumacher et hakkinen avaient un profond respect mutuel.

Moon, quand tu parles du "gentil looser français " la première "loose" est celle de sa dignité
C'est pas la gentillesse que tu devrais dénoncer mais la passivité qui fait qu'on ne donne pas le meilleur de soi-même alors que celui qui est en face s'arrache.

C'est exactement ce que je voulais dire J'ai l'impression que dans l'eprit français, en F1 celui qui donne tout et qui ne pense qu'a la victoire est mal vu. C'est peut être à cause de cette mentalité qu'on a eu un seul champion en 60ans.