Travis Bickle, ben pas tout à fait 10 km/h...

Il y a en gros 1000 m de dénivellée.
La première boucle est un marathon légèrement vallonné, qu'il faut boucler très frais. Ca, ça a été. J'ai mis 3h45 en courant très cool et je n'avais pas l'impression d'être trop entamé. Après, c'est la grande boucle avec les grosses côtes, la montée sous le viaduc, raide, mais de seulement 2 km, à monter tranquille - je l'ai faite en marchant. La partie déterminante, de mon avis et de celui de pas mal d'autres est justement celle où j'ai eu un gros passage à vide. Du 55ème au 65ème, ça ne fait que monter, en faux plat pendant 7 km, puis en cote pour 3 bornes en lacets. C'est là qu'il ne faut pas flancher. On est en plein cagnard sous la roche, déjà émoussé, en train de lutter contre un début de déshydratation parfois, la fièvre monte, et il reste un marathon entier.

Je me suis toujours vautré à cet endroit.
Ensuite, longue descente sur Saint-Affrique, qui peut faire mal aux jambes si on n'est pas un bon descendeur, et où il ne faut surtout pas penser qu'on va tout remonter dès qu'on sera arrivé en bas si on n'est pas un bon grimpeur. C'est pas très raide, mais long. Et le retour, où on gère comme on peut, en finissant au moral, en général. J'ai repris plus de 40 places à partir du 65ème, principalement en descente, ce qui fait toujours du bien au moral, et en essayant de limiter la casse en côte, qui est mon point faible.
Mais c'est vraiment une expérience intéressante. Je peux imaginer qu'on traverse le même genre de trucs au tennis sur un match en 5 sets, des hauts, des bas, t'avances plus, puis ça revient...
"La société de surconsommation, fruit d'un capitalisme dérégulé, relève d'une logique compulsionnelle dénuée de réflexion, qui croit que le maximum est l'optimum et l'addiction, la plénitude." Cynthia Fleury