mika a écrit:D’ailleurs, pour semi et/ou marathon, on est ok, vaut mieux « privilégier » les fractionnés type 6*1000, 3*3000 2*5000 à allure cible lors d’une sortie longue, non?
J'ai un peu plus le temps ce matin, mais ça ne vaudra certainement pas le programme d'un entraîneur FFA.
Fourcroy pourrait aussi apporter son écho, s'il passe dans les parages.
La progression en course à pied passe par les mécanismes de
surcompensation et d'
hypercompensation. C'est très simple ; on stresse le corps par des efforts à haute intensité (séances VMA, seuil), qui, en retour, développe des aptitudes et des capacités pour se "défendre" face aux prochaines échéances. C'est la base de la progression ; ce mécanisme physiologique intervient lors des phases de repos. "On régresse en s'entraînant, on progresse en se reposant".
Il est donc important de suivre une bonne planification. C'est-à-dire alterner les jours de travail et ceux de repos pour que ça prenne tout son sens. Une séance à haute intensité doit être suivie de 48h de repos avant de remettre le couvert. J'entends "repos" par ne rien faire ou footing léger. Dans le cas contraire, c'est l'effet inverse qui se produit. On travaille sur de la fatigue cumulée, par conséquent moins bien, avec un risque non neutre de blessure.
Si tu as quelques bases en mathématiques, tu comprends qu'on ne peut loger plus de 3 séances de VMA/Seuil dans une même semaine. Mais c'est déjà très bien ! Faut arriver à les encaisser. C'est pas neutre. Ce qui m'amène à te demander combien de sorties es-tu capable de faire dans une semaine (question temps, question aptitudes) ? Sachant qu'il faut dans l'idéal intégrer un footing léger (1h) et, surtout, une sortie longue (1h30) ? Ceci étant défini, tu pourras déjà tabler sur un programme d'entraînement. Sur une durée de 8 semaines, ça me paraît raisonnable. Au footing et à la sortie longue, il faudra que tu joignes un séance VMA et une de seuil, de façon graduelle.
On va t'épargner la VMA courte, il faudrait que tu partes en S1 sur des séances de 10*400 ou 2'/1' pour grimper à mesure des semaines vers des 6*1.000 voire 6*1.500. Ceci le mardi. Et le jeudi, tes séances de seuil à allure cible, en partant en début de programme sur des 6*1.000 pour arriver in fine à des 4*20 min ou 4*5km. Dans cette zone là. La séance du mardi va te permettre de gagner du coffre. Celle du jeudi de te rapprocher de la distance parcourue à la vitesse souhaitée. Petit footing le mercredi et sortie longue le dimanche à 12km/h sur plat ou terrain légèrement vallonné.
Mais en aucun cas tu dois t'essayer sur le distance d'une traite à l'allure cible. Tu vas te cramer. Et il n'y en a pas besoin. Ce type de programme suffit par le mécanisme de la
surcompensation et de l'
hypercompensation. Tu vas accumuler pas mal de fatigue à mesure des semaines ; repos la dernière (2 footings max) et c'est là où ces mécanismes physiologiques vont prendre tout leur effet. Le jour de la course, tu seras fin prêt. Il n'y aura aucun souci.
Il restera ensuite le plus dur à venir. La course. Non pour la distance car tu l'auras dans les guiboles. Mais dans la gestion de l'effort. Mais on y est pas encore. Je te donne quelques conseils par expériences et lectures ; d'aucuns trouveront peut-être à redire. Il n'y a pas de formule miracle, mais celle-ci est plutôt garante de résultats sur pas mal d'athlètes. Il faut juste se préparer à morfler.