Course à pied

Pas plus que ça ! J'avoue je suis pas un grand passionné à la base. Mon grand grand grand rêve ultime, c'est l'UTMB. Mais justement après il n'y a plus rien pour moi, si j'ai le bonheur d'y aller au bout je pense que j'arrêterais l'ultra.
Et je ferais autre chose hahaha ! Avant tout je suis motivé par les défis

Après j'aime bien courir le dimanche matin tranquille aussi

Bets l'important c'est que t ais du plaisir , 10km 20 km a 10kmh ou a 5kmh ça change pas gr chose

ben la pour le coup je commence vraiment a prendre du plaisir, chose qui m'est vraiment rarement arrive en course a pied

En ce moment je fais 2 seances de 10kms + 2 de 7km plus rapide + un bon gros foot par semaine , je commence a retrouver une condition acceptable

Perso j'ai complètement arrêté... je ne fais plus qu'un squash en semaine et c'est tout... depuis la naissance de mon petit, j'ai ré-organisé mon taf' pour en profiter le plus possible, et ensuite je culpabilise d'y aller alors que mon épouse n'arrive pas à se donner un peu de temps pour elle.
J'ai l'impression de ne plus avoir de temps c'est un truc de dingue...
Et le pire c'est que ça me manque, car j'aime bien courir (bon pas avec ces températures de fou! )

Allez, en marche !

http://www.prolivesport.fr/evenement/ardennes-mega-trail-2017-inscription-individuelle-amt-roc-la-tour-cretes-de-semoy_219/live.html#AMT

Dossard 223, Lapointe

Disqualifié au ravitaillement du km51.
Je suis dégoûté de tout ce qui m'est arrivé depuis ce matin, et extrêmement déçu de moi.
Maintenant place à une semaine très compliquée tant mentalement que physiquement (blessures et insolation)

Ah dur.. pour quelle raison? Bon courage

Hors délai de 10 minutes.

Désolé pour toi Koni!

Tu t es blessé et en plus t as fait une insolation? si cest bien ça c'est peut etre pas plus mal que t ai du arrêter pas mettre ta santé en jeu...?

Ouais c'est un peu ce que m'a dit mon cousin entre les lignes.
Il a déjà eu exactement la même chose et avait abandonné. Il m'a fait comprendre que 40 km comme ça, c'est déjà violent, 40 de plus j'aurais eu des soucis.
Autant prendre un peu de positif

Je ferais un petit résumé dans la journée

Oui la santé avant tout

Hâte de lire le récit de ton aventure

Allez c'est parti pour une bonne journée "merdique" (le terme est bien choisi, à lire plus bas).

C'est marrant mais les premiers signes en comparaison avec l'endurance trail d'octobre sont déjà bien négatifs.
J'ai du mal à m'endormir, quand le réveil sonne à 2h30 impossible de me réveiller, derrière impossible de bien manger... Contraste saisissant ou tout était parfait en octobre ! C'est pas très grave, le corps est parfois capricieux on le sait tous, ça arrive un jour J mais bon... Je me dis qu'en démarrant à un bon rythme la course ça lancera la machine.
Autre petite mauvaise surprise : J'ai trop rempli ma poche à eau, qui a fuit toute la nuit... Sur mes vêtement de course. Parfait ! Mais pas très grave non plus, il va faire chaud et je vais vite tremper le truc de sueur, je serai donc la journée humide.

L'avant départ se passe très bien. J'adore ce moment. J'arrive à manger une banane, boire un jus d'orange et un café... Ca vient c'est bon !
Le départ est génial, on est accompagné par les bénévoles qui portent des grands flambeaux, on fait une boucle d'un km avant de repasser devant eux. Des encouragements très très forts qui font toujours du bien. Comme à chaque fois, petit rituel : Je fixe cette arche avec un regard noir de défi, à ce soir !

Je démarre à un bon rythme, je suis même dans un groupe de tête. Pendant 10 km je tiens, je suis vraiment bien. Mon organisme a démarré ça y est, je sens bien mes jambes, mon cardio tout. Pas de doute je suis même mieux physiquement qu'en octobre, je suis content et confiant pour la suite.
Je vais vite déchanter... Au km 10, pile poil (....), toutes mes blessures de l'ultra d'octobre se réveille en même temps. Tendinites genoux, aine droite, entorse cheville gauche... Je ne comprends pas putain ! La douleur est déjà forte comme si j'avais déjà fait 60KM. Je ne comprends pas, j'ai été tranquille 8 mois, c'était derrière moi ! J'ai fait une sortie de 15km y'a 10 jours, RAS sur ça.
Je ralenti et cherche des solutions. J'ai vraiment la haine, je force et m'hurle dessus. J'ai serré les dents sur 20km au dernier, je le ferais sur 80 ici rien à foutre.
J'ai beaucoup de mal dans les descentes, mais les montées se passent bien. Pendant de nombreux km d'ailleurs je me ferais doublé en descente, avant que je repasse les mêmes en montée / plat.
Mais le pire arrive... Au 15eme, d'un coup, ça commence à tourner. Je vois des étoiles, je commence à avoir mal au ventre... Mais merde c'est quoi le problème ? Pas aujourd'hui, pas aujourd'hui putain ! Je ne suis jamais malade, ça ne peut pas m'arriver un jour J. Impossible.
Je ralentie encore, je tiens 3 km... Avant d'être plié en deux.
/!\ Instant glamour, femmes fuyez

Pour être très direct, je suis à un micro poil de me chier dessus. Mais c'est tellement bizarre de dire ça, on dirait un petit vieux qui se maitrise pu quoi !!! Et ça m'arrive en pleine course... Je comprends vraiment pas.
Je m'isole, et fait donc mon affaire... Sérieux, la dernière chiasse comme ça je devais avoir 6 mois ! C'est fou putain, comment c'est possible que je sois couché comme ça alors que je ne suis jamais malade.
Et comme tout ceux qui en ont déjà eu une belle, ça ne vide pas que l'intérieur, ça vide sacrément l'énergie.
Je repars tant bien que mal au bout de 10 minutes. Je me dis que maintenant, je vais au bout, pas possible de traverser cette "merde" pour rien.
Pendant longtemps je me pose 1000 questions. Comment ça a pu arriver ? Pas d'écart dans la nutrition, pas de nouveaux produits types barres / gels que je n'avais jamais mangé. Non je ne sais pas, et ça m'énerve. Je n'aurais la réponse qu'en fin de journée.

J'arrive donc après toutes ces péripéties au premier ravito du km27. Oui précision : 2 fois moins de ravito qu'à l'accoutumée (27 / 51 / 72).
Mon avance sur la barrière horaire de disqualification à légèrement fondue mais j'ai encore 45 minutes d'avance, je prends 10 minutes. J'essaie de manger mais ça passe pas vraiment. Le ventre va un peu mieux, mais je ne peux pas avaler grand chose. Sur le coup je ne m'en rends pas trop compte. "Je ne peux pas manger ? Pas grave next".
Je strappe le genou, et repars, toujours avec une mauvaise humeur rare, et très tendu.
Du 27 au 40, RAS ! La douleur des blessures ne s'est pas amplifiée. J'ai surtout du mal en descente toujours, mais le reste ça va, je relance plutôt correct (on va dire 300m à courir, 10m à marcher pour relacher le genou, et repeat).
Les nausée, ventre et chiasse ça va aussi... Et bien écoute mon gars, ça va être dur toute la journée mais t'avances !
Mais du 40 au 50 c'est un calvaire. Le manque de carburant commence à se sentir, je fatigue trop. Je ralentie, certaines portions je fais du sur place, le soleil est en haut et tape sévère... C'est dur.
Je me force pour boire manger un max, mais je sais que ça me servira que pour plus tard le temps que mon organisme digère.
Je regarde souvent l'heure, me motive à accélérer maintenant pour être sûr d'atteindre le 51 ! J'arrive même à sacrément relancer entre le 45 et le 47. A ce moment je suis quasi sûr que ça le fera.
A 14h45 j'arrive en haut d'un pic, j'entends le speaker du ravito : c'est bon ! Et j'ai 45 minutes d'avance encore, c'est juste parfait. Je tire mes plans sur la portion 51-72, je réfléchie à comment gérer ma pause : 10 minutes, jambes en l'air pour faire retomber, coca et mange un max. Quand tu seras au 72 ça sera fini !
Sauf que... Il restera 5 km encore avant d'atteindre le ravito. Oui on entends le speaker, mais on ne fait que tourner autour. Je déteste ça, ça me rappelle la fin des templiers en octobre. Et un peu pareil je pète un cable. A chaque fois que le chemin repart dans la forêt ou remonte, je m'énerve.
J'accélère, je remonte quelques concurrents. Je croise des bénévoles : cette fois c'est bon. "Encore 2.5km", putain... Bah tu fais quoi ici alors ??? Ca me soule. Je commence à me dire que ça va être mort, mais je le refuse. Non c'est pas possible, pas moi. Alors j'accélère. Puis le moment arriva : il est 15h30, je ne suis pas au ravitaillement.
Je laisse tomber mes batons, je suis abasourdi et complètement sonné. Quasi tétanisé je suis debout et ne bouge plus. Comment ça a pu m'arriver ? Comment c'est possible d'avoir échoué ? Je craque un peu.
Je fini donc les quelques centaines de mètres qui me séparent du ravito, j'arriverais finalement à 15h40. Je suis officiellement hors délai.
Je jette mon dossard, qui n'a même pas été bipé je crois du coup, je jette mes batons mon sac, c'est fini.

Place à un des pires moment... L'attente pendant 2h15 de cette putain de navette pour aller dans la zone d'arrivée. J'essaie de relativiser, mais non je ne peux pas.
Et tous les autres concurrents avec moi, qui rient, qui parlent de leur abandon / disqualification comme quelque chose de pas grave, ça me rend fou.
Alors oui, ils ont surement raison. C'est avant tout du plaisir. J'ai vu les 2 derniers concurrent arrivés à ce ravito à 17h30, soit 2h après l'heure... En courant. Ca me dépasse ! Ils sont tout sourire et heureux de finir. Peut-être qu'ils ont raison, mais pour ma part il n'y a pas de plaisir quand je ne vais pas au bout. Donc oui je jette tout, je me gueule dessus, mais c'est comme ça.
J'ai eu mon cousin au téléphone, qui a plusieurs ultra à son actifs dont 2 UTMB, je sais qu'il avait déjà eu la "partie chiasse". A un UTMB d'ailleurs, il avait pourtant 1h d'avance sur la barrière mais il a arrêté. Derrière il a eu une semaine de vomissement, crise de chaleur... "Oui, arrête de chercher ce que tu as mangé, c'est la chaleur, et aujourd'hui ton corps a réagi à l'extrême".
Il avait raison, 24h après j'ai toujours chaud, et mal au crâne. Mais je n'ai pas de nausées, j'imagine que sans la barrière horaire ça aurait été compliqué aujourd'hui.

Donc voilà, cet échec me fout tout en l'air. Mes points UTMB, tout. J'ai pris 0 plaisir ce jour, et ça fait réfléchir sur la suite à donner. Je vais donc attendre d'être plus à froid...
En attendant, je vais m'occuper de mes articulations, cette fois je vais comprendre c'est quoi le problème. Car le repos n'aura pas été une solution, pas le choix faut les soigner.

Ps.: Je sais que le genre de phrase "ça m'arrive pas à moi" ou autre, ça fait paraître très prétentieux ou condescendant. Je ne le suis évidemment pas, mais j'assume ce mental là. Ca ne s'explique pas je pense.

franchement je reste admiratif, tu n'as objectivement pas a avoir honte meme si je comprend ta frustration

koni, tu t'es trop moqué de Paul Le Guen ces derniers temps, tu as été puni

Hors plaisanterie, courage à toi et bravo pour ta mère quand même

Chouette récit quand même, merci

La chaleur ça pardonne pas et ça s explique pas vraiment.... perso je la supporte bien voir l apprécie depuis tjs mais l an passé sur la CCCC j ai pas su tout supporté, c'est la seule fois où ca m a fait ça et je sais d ailleurs tjs pas pourquoi

C'est peut etre une conjonction de choses avec le stress ou d autre soucis qui fait que ce jour la ça passe pas.

Repose toi et bien et trouve toi un nouvel objectif

Bravo à toi malgré tout.

T'es un monstre alors je doute pas que tu vas rebondir !

Merci les chefs

joli récit mec, tu as encore fais honneur au forum

je ne peux que comprendre ta colère/déception, mais tu sais que cette expérience te servira à l'avenir. c'est ce qui fait la beauté de notre sport, rien n'est jamais acquis, et l'expérience compte bcp. Maintenant repose toi bien !

Faut laisser reposer tes jambes le temps que ça guerisse complètement. En attedant, faut continuer à muscler les bras : les exercices de lever de coude avec une pinte pleine à la main aident bien il parait.

Je confirme, la bibine c'est la vie. C'est d'ailleurs la méthode de récupération préférée de mes coéquipiers au rugby. Il y en a un qui s'est fait les croisés, et il picole comme un trou tout en refusant de se faire operer. Résultat des courses, il n'est pas guéri, mais il est content.

Ouais je suis encore bien en colère aujourd'hui mais bon, faut l'accepter.

Merci pour vos conseils avisés sinon