Compte-rendu du premier marathon
Avant course :Arrivée à Aulasville samedi après-midi. Beau temps, je me renseigne sur la météo il devrait finalement faire aussi beau dimanche
Une heure de marche le long des quais du Rhône, le stress commence un peu à monter.
Retour à l'hôtel (<censored>)
Bain relaxant puis repas léger le soir (pâtes). Les serveurs ont des maillots du FC lyon et des têtes de con
Direction le pieu. Pas encore sommeil, je regarde jour de foot. Je m'aperçois que Lyon jouait à domicile ce soir. L'hôtel est à 500 m à vol d'oiseau du stade Gerland et je n'ai pas entendu un bruit, pas une clameur, pas vu de voitures de supporters passer. Rien à dire, les lyonnais sont toujours aussi forts niveau ambiance
Je demande à être réveillé à 5h30 et m'endors comme un bébé.
5h20 : le téléphone sonne pour me réveiller
Descente au petit dèj. Il y a déjà plein de monde. Je mange assez light : café, jus de fruits, pain + miel, fruits secs, yaourt. J'ai l'impression que tous les autres mangent comme des gorets, viennoiserie and co. Un gars se sert 3 fois des pâtes et y ajoute même du jambon.
Douche. Mise en tenue et en route pour la ligne de départ toute proche. Il doit déjà faire 15 ou 16 degrés à 8h du mat et pas un nuage à l'horizon
Je jette le sac poubelle que j'avais pris pour me couvrir en attendant le coup de feu.
Il y a déjà beaucoup de monde. Je bois une dernière bouteille de jus de pommes. On convient avec ma femme de rester ensemble.
La courseCoup de feu. Piétinage les premiers mètres et bousculades le premier kilo.
Ma femme et une autre fille avec qui elle a tchatché vingt minutes sur la ligne de départ (toutes des pipelettes) commencent à embrayer. Jlui dis mollo on est trop rapide. On ralentit mais pas assez (je ne m'en rends pas compte à ce moment-là). Le parcours est roulant et traverse même le stade Gerland. Aux premiers ravitos je prends une bouteille et 2 sucres. Au troisième ravito je bois trop vite, en courant, ce qui me donne un point de côté mais qui passe assez vite.
Vers le 18ème, un gars est à terre. Il a l'air mal en point. On dirait que les secouristes sont en train de l'intuber
Passage au semi en 2h01. Toujours à l'aise au niveau respiratoire et aucune douleur.
La traversée du parc de la tête d'or est interminable. Il fait de plus en plus chaud et aucun ravito ni épongeage pendant 7 kms. Au ravito du 26ème je prends 2 bouteilles et toujours 2 sucres. Je repars et vois que ma femme ne me suis pas. Je me retourne. Elle a des crampes et s'étire. Que faire ? Je décide de rester avec elle. On ira plus doucement dorénavant.
La chaleur commence à être un vrai problème. On ne va pas vite mais elle tient le coup et on rattrape même pas mal de monde.
Le passage entre le 30ème et le 41ème est une grande ligne droite sur les quais avec le vent de face. Tout va bien jusqu'au 36ème km et là c'est moi qui explose en plein vol
Pas de grosse douleur, pas de crampes, pas de problèmes de souffle tout simplement plus de carburant
. Je vais devoir pousser le véhicule jusqu'à l'arrivée.
Chose incroyable, je me traîne plus que je n'avance et pourtant il y a autant de coureurs que je dépasse qu'il y en a qui me dépassent.
Dernier kilo au mental. On décide d'essayer d'accélérer (on y arrive un peu) et on finit main dans la main en 4h26.
Le temps est naze mais vraiment heureux de l'avoir fait (d'autant plus que j'ai profité de la présence de kinés à l'arrivée et que les 2 masseuses qui se sont occupées de mes jambes étaient vraiment mignonnes). Par contre, un kiné nous apprend que le gars qu'on a vu à terre au 18ème "y est passé"
Saloperie de mort.
Mes temps par tranche de 5km :
28'27
28'05
29'09
29'43
30'42
31'33
33'16
39'07
Conclusion- Ça vaut le coup c'est une super expérience
- C'est finalement passé assez vite. Je ne me suis pas du tout ennuyé pendant la course.
- J'ai plus mal aux jambes ce matin qu'hier soir mais ça devrait aller.
- La prochaine fois je mangerai davantage avant et surtout je choisirai une ville où je suis sûr qu'il fera un temps de merde (genre Nancy en novembre
)
- Passer du 10km au semi c'est rien du tout. C'est le même type de course qui peut se réussir sans grosses difficultés ni souffrances. Passer du semi au marathon, c'est complètement changer de registre, ça n'a rien à voir. J'encourage tous ceux qui se tâtent à le faire, on explore et découvre des parties inconnues de soi-même.