Quelques mots sur la dernière semaine avant le marathon et sur l'alimentation.
Question entraînement : très très peu de choses, cf. ci-dessus, et c'est un maximum. Le piège, c'est de prendre du poids, parce qu'on a faim et qu'on dépense beaucoup moins de calories que les semaines précédentes. Donc mollo. Beaucoup de légumes, peu de viande, du poisson... Avant le régime spécial, qui peut commencer après l'entraînement du mercredi.
En sortant de cette séance, boire sucré, puis dîner de glucides lents (pâtes, riz, ou céréales, blé, quinoa, boulgour, semoule...) Jeudi et vendredi, veiller à avaler essentiellement des hydrates de calcium (les glucides lents). Il n'est pas question de se goinfrer, mais de manger presque exclusivement des glucides, plus des légumes et des fruits. Pas de viande, peu de gras. Pour le coup, le petit-déjeûner à la française pain-confiture/miel est approprié, puis glucides midi et soir. Le but est de recharger à mort en glycogène, qui est le carburant déterminant. Ce dernier étant stocké avec de l'eau, il est important de boire beaucoup, si possible de l'eau minérale avec plein de magnésium.
Samedi, pareil, mais on supprime les légumes et les fruits. Des fruits secs sont en revanche une bonne chose. Petit entraînement en sortant de table. Le soir, dîner tôt et léger. Le but de cette alimentation du jour d'avant n'est plus tant de faire le plein de glycogène, puisqu'il a été fait avant, que de ne pas se surcharger. La digestion doit être terminée à l'aube (c'est la raison de la suppression des aliments riches en fibres qui restent des heures dans les intestins). Ne plus recharger en oligo-éléments ; le magnésium surdosé est néfaste.
Dimanche matin, lever très tôt, petit-déjeûner 3 h avant la course (maxi 2h30), très léger, juste du pain blanc avec du miel ou de la confiture, un thé, un bon jus de fruit au réveil. Boire abondamment au réveil, puis arrêter, pour laisser le temps aux reins de bosser.
Prendre le mur sur le marathon, c'est assez embêtant, mais le pire qui puisse arriver, c'est d'avoir envie de chier, cherchant désespérément en pleine ville un hâvre accueillant pendant que la pression double tous les 100 mètres... Il est donc impératif d'éviter tout ce qui est susceptible de déranger un tant soit peu l'appareil digestif et de partir l'intestin vide ou à peu près...
15 minutes avant le départ, on a emmené avec soi une bouteille d'eau sucrée (genre jus de pomme dilué à 50% ou boisson énergétique sous-dosée), on recommence à boire, 1/2 à 3/4 de litre. Ce liquide sera utilisé par l'organisme pendant la course et n'aura pas le temps de passer par les reins avant le départ.
Pendant la course, ne pas sauter les ravitaillements, alterner eau et eau sucrée. Les boissons énergétiques proposées par les organisateurs ont l'inconvénient de n'être pas supportées par tout le monde, donc prudence... Mieux vaut emporter son gel avec soi, ou prendre un morceau de sucre sur la table, qu'on laissera fondre tout doucement sous la langue. En cas de chaleur, il est indispensable de boire un verre, voire deux, à chaque ravitaillement. 2% de pertes hydriques entraînent une baisse des capacités préjudiciables. Il est important de s'éponger également, pour faciliter la transpiration, qui a pour but de refroidir le corps - il est courant de terminer un marathon avec 40° de fièvre, mais il est déconseillé de dépasser cette température...
Manger ne sert en général à rien, sauf pour un marathon en petit footing. Le corps est trop absorbé par l'effort pour pouvoir utiliser de l'énergie à la digestion. Les bananes qu'on avale pendant la course seront digérées après l'arrivée.
"La société de surconsommation, fruit d'un capitalisme dérégulé, relève d'une logique compulsionnelle dénuée de réflexion, qui croit que le maximum est l'optimum et l'addiction, la plénitude." Cynthia Fleury