MassaliaLive.com

[Confetize]

Je pense que globalement, on doit tous mourir de quelque chose, de toute façon.

De rien.

C'est statistique. Quand on né, on a 100% de chance de mourir.

Sauf Christophe Lambert.

[negrOM]

Au delà de ça, il a décidé de se préparer pour le trail du Tor des Géants. 330 km, 24 000 D+ 150 heures maxi...En gros, c'est le tour de la Vallée d'Aoste. Départ le dimanche, arrivée le samedi...
Petit lien : http://www.tordesgeants.it/tordesgeants/index.php/fra/

un malade je vous dis...

Ce genre de défi c'est un truc qui me brancherait à mort dans quelques années pour l'instant je suis trop jeune, je préfére garder mon corps dans un état respectable

[Confetize]

C'est pas faux. Toujours est-il qu'en attendant, il est parti cet après midi faire le trail des aiguilles rouges. Il m'a envoyé un message me disant que la neige est annoncée

http://www.aiguillesrouges.fr/accueil.php

Décidément entre l'UTMB et celui là, il a pas de bol

[flashylami]

Ca y est de retour vers Nice. Quelle aventure incroyable mais également pas mal de souffrance.
Malgré tout j'ai hâte de reprendre la course mais pour le moment je ne compte pas refaire de telles distances.
Sinon je ne vais pas donner le temps de Fourcroy mais il m'a plus qu'impressionne.

[jod.ko]

J'espère que tu auras le temps et l'envie de nous faire un debrief un peu plus détaillé !


Jodko.

[flashylami]

jod.ko,

Je le ferai demain avec le recul et a tête repose. Ca me permettra de tout me remémorer.

[jod.ko]

Ok !


Jodko.

[negrOM]

flashylami, tu l'as fini et c'est deja énorme. Sinon pour la non-envie de recommencer, je pense que c'est comme une cuite ou tu es malade le lendemain

[flashylami]

negrOM, non franchement j'en referai, a moins bien sur de lacher la course mais dans les 4 années qui viennent ( donc jusqu'a 35 ans) je vais plutot tenter de m'ameliorer en marathon et de passer deja en dessous des 3h30 voire 3h20 d'ici l'an prochain.

J'y reviendrais peut etre mais dans pas mal de temps.
Je suis en train de regarder les photos tranquillement et c'est vrai que c'est incroyable a faire mais la fin c'etait que de la souffrance avec bien sur le bonheur du dernier km.

[jod.ko]

La "fin", ca commence quand ?


Jodko.

[flashylami]

jod.ko, on va dire que j'en ai vraiment chié a la limite de plus pouvoir courir a partir du 90eme.
Y a pleins de trucs que j'ai mal géré mais avec le recul c'est facile a dire.
Je pense qu'en baver c'est au final ce qui peut rendre la course encore plus belle.

Bon je viens de m'inscrire au marathon de paris le 10 avril

[jod.ko]

Tu fais le semi avant ?


Jodko.

[flashylami]

jod.ko, non je pense pas.
Je m'en ferai un sur la region ou alors en free lance comme ca

[birof]

On attends le résumé?

[JPP REVIENS]

Tu te demandes si tu attends le résumé, ou bien tu l'attends pour de bon ?

[flashylami]

bon allez je me lance dans le recit de la course.
J'arrive sur millau ou le temps est tres moyen mais au moins il ne pleut pas.
Par contre le froid n'a rien a voir avec le temps doux de nice auquel je suis habitué.



J'arrive a la salle des fetes ou je devais rencontrer fourcroy. Il me donne quelques conseils puis on part chacun retirer nos dossards.
Je pars a l'hotel puis fais quelques preparatifs pour le lendemain. Difficile de dormir a cause du stress mais surtout de l'excitation. Je me leve a 6h pour bien m'hydrater et prendre mon petit dej. Fin des preparatifs puis depart.
Je me fais valider mon dossard puis on marche tranquillement vers le depart ou l'ambiance est plutot calme mais ca se comprend.
1km c'est rien, 100km c'est 100 fois rien



top depart, je reste tranquillement dans mon rythme, meme si je me fais pas mal depasser par des gens, je reste dans mon rythme et ne me concentre que sur moi. Je me dis qu'ils vont craquer. Trois personnes me marquent particulierement ( et bien d'autres sur la route )
Trois jeunes assez costauds qui parlent de boire une biere au semi et qui me depassent tres tranquillement.
Une fille assez jeune ( moins de la trentaine ) qui pareil me depasse tranquillement.
Et enfin une trentenaire qui file assez vite.
J'essaye de ne pas y faire attention et de ne me concentrer que sur ma course et pour le moment je reste sur mon rythme. Une seule chose m'agace un peu, ma montre qui deconne a fond.
Je perds quasiment 700 metres chaque 10km ce qui fausse le rythme fixé mais je me sens super bien.
Par contre je m'arrete pisser trois fois sur les 20 premiers km, car a ce rythme je ne me depense pas assez pour eliminer par la transpiration.



10eme km : tout va pour le mieux, mon frère m'a rejoint et on discute, rien de particulier, pour l'instant c'est plat et tranquille. Le seul risque est d'accelerer mais je gere ma course.



20km : toujours tres bien, je discute avec mon frere, je me sens bien.
Mon frere me demande "alors bien ou bien" et un suiveur en velo repond "ou bien"
On rigole avec lui sur 1km et on le reverra assez souvent. Son coureur vise 13h.
Ils partent devant mais on les reprendra bien assez vite.

A partir du 21 eme on commence une petite montée à Peyreleau et je dépasse beaucoup de gens sans effort particulier ce qui me motive pas mal. Je deroule puis recommence une petite montée au 26eme ou cela se deroule de la meme facon.
Je vois une fille assez athletique avec son mec en suiveur qui est assez imposant. Je les double dans la montée puis les distance dans la descente avant de me faire reprendre dans le plat.

Juste avant le 30eme nouvelle montée avant "La Cresse" ou je monte tranquillement et ou je double la fille et son mec qui ne me rattraperont plus.



30eme : toujours très bien, on aborde un peu de descente et du plat jusqu'a la fin du marathon. Je me sens toujours tres bien mais au bout d'un moment je m'arrête de discuter avec mon frere.
Un peu avant le 40 eme je dépasse les trois jeunes qui étaient partis sur un rythme assez elevé. Je leur sors une blague sur la biere puis les depasse. Je les reverrais jamais.



40 eme : Toujours rien a signaler, j'en viens a me dire que si ca continue comme ca je vais le faire assez facile et que j'en viens a espérer de souffrir un peu pour donner du piment a la course car pour l'instant vraiment rien de spécial ( je vais assez vite changer d'avis )

Retour dans millau ou on passe par la salle des fetes ou se finit le marathon, je fais valkider mon dossard et je ne m'arrete toujours pas. Je croise notre ami a velo qui me conseille de m'arreter mais je n'en fais rien. Mon frere lui s'est baffrer a tous les ravito. Pour l'instant je me sens bien, je me suis bien hydrate toute la course mais je commence a sentir mes jambes qui jusque la etaient assez legeres.



46eme : on attaque une premiere cote assez rude ou je cours tout le long a un bon rythme depassant tout le monde.
La plupart des gens marchent mais je ne me pose pas de questions, je me sens bien je cours.
J'entends derriere moi " il a la santé le jeune" mais je reste concentré et je lache meme mon frere dans la montée tant bien que je n'ai plus de ravito pendant au moins 5km.
Juste avant je rattrapais une des deux filles du debut qui a ralenti incroyablement, je ne la reverrais plus mais je suis fier de moi et de ma discipline dans mon rythme.



50 eme : on passe sous le viaduc, je suis seul depuis 4km et je suis desseché. J'ai hate de retrouver mon frere pour boire et pour avoir sa compagnie qui a été assez précieuse quoi qu'il m'est arrivé d'avoir envie de m'enerver sans raison contre lui ( enfin oui il chantait et ça m'énervait ).
On attaque 2km de descente durant laquelle je me fais rejoindre par mon frere mais aussi par notre ami en velo mais pas par son coureur. Ce sera la dernière fois qu'on le verra.
A l'approche des 60, je commence a sentir la fatigue et je decide de m'arreter au prochain ravito qui est juste avant une montée tres serieuse ( a peu pres 4km )



60 eme : 1er arret ravito ou je mange bien, je commence a boire du coca, perrier un peu de biere, je gere assez mal mais j'ai faim et une sensation de soif continue. Je me lache. je reste environ 5 a 10 minutes puis repart pour attaquer la cote.
Je cours encore tout le long et depasse tout le monde. Ce sera la derniere fois ou je cours dans une cote.
Dans le sens inverse de ma montée je croise fourcroy qui rentrait sur millau.
Il avait une excellente foulée et ca m'a donné du peps.

Arrivée au sommet de la cote ou on amorce plus de 6km de descente pour arriver a saint affrique ou on doit faire valider son dossard. je cours un peu avec trois jeune dont un qui a le maillot de l'OM puis je les depasse.



70eme : je suis fatigué, je gere comme je peux mais je suis rassuré j'ai encore du jus.
On s'arrete a saint affrique ou je fais n'importe quoi, c'est plus un ravito c'est carrement un bivouac.
J'arrive en 8h10 a 71km.
Je mange de la soupe, puis du chocolat, des biscuits, du perrier, du coca et encore quelques conneries puis l'erreur monumentale je me fais masser, la fille me fait un message tranquille alors que je voulais un massage tonique.
Je suis resté une demie heure a l'arret.





Je suis arrivé en t shirt sans manche. Je suis saisi par le froid, je repars avec deux t shirts et un coupe vent impermeable.
Je n'arrive plus a courir, je sens des douleurs partout. Je croise un coureur avec une suiveuse qui me motivent mais me depassent. On part pour remonter les 6km en cote.
Je suis degouté mais je m'accroche et je decide de marcher toute la cote comme me l'avait conseillé fourcroy et la miracle, non seulement je marche tranquille ( bien que je sente le poids de tout ce que j'ai mangé ce qui bloque ma respiration ) mais en plus je marche vite dans la cote doublant quasiment tout le monde et en me faisant tres peu doubler.
Je rejoins le coureur et sa suiveuse qui m'ont motivé puis ils repartent en courant.
Mon frere creve son velo et doit s'arreter pour reparer, je suis tout seul mais tant mieux, je me concentre et je gere comme je peux mes douleurs et ma frustration.
Malgre ca je marche a 7,5 a 8 km/h et je me dis que je ferais pas mieux en courant tant la cote est rude.
Je me ravitaille a la fin de la cote et je me dis que je vais bientot attaquer 4km de descente ce qui me remonte le moral.
Je suis toujours en dessous des 12h mais je m'appercevrait bien vite que ca ne veut rien dire.

Fin de la cote et debut de la descente ou mon frere me rejoint.
Miracle je trouve mon second souffle et deuxieme grosse erreur, au lieu d'en profiter pour recuperer en descente je me retrouve a la faire a 13km/h depassant et lachant definitivement le coureur et sa suiveuse qui me motivaient une heure plus tot.



80 eme : de la descente, plus que 2O bornes, un semi, et je croyais etre bien et les faire tranquillement
A la fin de la cote je decide me ravitailler pour la derniere fois et ensuite de gerer avec mes propres ravitos.
Mais tout devenait tres dur, la nuit etait tombé avec le froid.
Je n'avais pas de lumiere et je ne voyais absolument rien. j'alterne course et marche et quand je cours je ne depasse plus les 9km/h. Rien a faire, je deprime, je me dis que je pourrais finir les 15km restants en A peine 1h15 si j'etais en forme.
Pleins de choses se passent dans ma tete.
Bizarrement entre le 82eme et le 90 eme on est censé etre en faux plat descendant mais je suis quasi certain que ca montait.
Ou alors j'hallucinais.
J'en bave, je suis mal en point, j'ai mal aux jambes et des que je cours j'ai une boule a l'adducteur de la jambe droite.
Bientot plus que 10km mais ca me parait interminable.
Les km ont l'air d'etre rallongé, je comprends plus rien a ce qui se passe.
Mon frere m'encourage et je marche vite mais je cours rarement.



90eme : c'est parti pour 2km de cote pour monter sous le viaduc mais je m'en fous, je reflechis plus, je fais ce que je peux comme je peux. Je suis a 6km/h mais je cherche meme plus de temps. Je veux finir, rentrer, tout arreter.
Je veux juste ne plus avoir a mettre un pied devant l'autre.

J'essaye de courir de temps en temps mais meme en descente c'est dur. Chaque impact de mes pieds au sol est une souffrance.
Des gens me doublent sans cesse, je les felicite et ils font de meme en retour.

99eme : enfin, je m'arrete et on va dans un bar avec mon frere acheter deux bieres. Les gens ne me comprennent pas mais moi je savoure. Pourquoi me presser pour finir ce KM. C'est le dernier, j'en ai tellement bavé que je me fous de le faire en 10 minutes. Ca fait belle lurette que je ne cherche plus de temps.



Je suis tranquille a boire une gorgée de biere fraiche sous MON panneau 99.
Je l'aime et suis fier d'y etre mais il faut partir et finir cette course.
Je cours entierement le dernier km, a mon allure mais je le cours.
Mon frere fait la derniere photo.



Je franchis la ligne ou fourcroy m'attendait.
Ca me faisait plaisir de partager ca avec lui qui m'a donné tant de conseils.
et la j'oubliais ( enfin pratiquement ) ma souffrance qui a laissé place a pleins de sentiments a la fois.
J'etais heureux de finir et d'avoir reussi.
C'est une course tellement difficile et j'en souffre encore mais j'ai des souvenirs plein la tete et rien que d'y penser j'ai encore des frissons.

[fourcroy]

De retour de Millau. Vendredi soir, je retrouve les potes de mon forum de course à pied autour d'un pot offert par notre doyen, un sympathique Marseillais V3 (plus de 60 ans) qui court son dernier 100 km. Une bière plus tard, on s'attarde dans la salle à discuter, prendre les dossards, manger, retrouver tout le monde, s'imprégner de l'ambiance, puis faire la connaissance de visu de Flashy qui vient d'arriver avec son frangin de suiveur. Pas le moment de s'attarder, retour à l'hôtel. Pris dans l'ambiance, je suis fermement convaincu que nous sommes samedi (les courses ont presque toujours lieu le dimanche) et j'envoie un SMS à Peezee pour lui demander le résultat de OM-Sochaux. Un peu d'incompréhension plus tard, le chevalier de l'Apocalypse du forum est persuadé que Flashy et moi sommes en train de nous murger à mort.

Samedi matin, retour au parc de la Victoire pour faire valider la puce des dossards avant de rejoindre avec les 2000 autres coureurs la ligne de départ en défilé informel derrière la fanfare. Ambiance sympa et décontractée, Flashy, pas stressé, est à la bourre et on se loupe.

Départ à 10 h. Le ciel est menaçant ; s'il ne tombe pas des trombes d'eau, le temps sera parfait. J'ai quasiment stoppé l'entraînement depuis 15 jours et ne suis pas certain d'être en forme, mais ça devrait la faire. Il y a deux semaines, tous les feux étaient au vert. A Millau, il est utile de se fixer un temps de passage au marathon et de le respecter. Je me fixe 3h48, un objectif très prudent, à moduler de manière minimale. Au deuxième kilomètre, je marche sur un petit coup de cul de 30 mètres. Le maître mot est de s'économiser. Je marche aussi à chaque ravitaillement, le temps d'avaler quelque chose, puis j'alterne marche et course dans toutes les petites côtes sur le retour de l'autre côté du Tarn entre le 20ème et le 40ème km. "Marche un peu tant que tu peux courir, ça te permettra de courir plus tard quand tu aurais été sinon obligé de marcher". Une bonne devise sur des épreuves de 100 km ou plus, appliquée sur 24 h par certains internationaux, en particulier par Anne-Cécile Fontaine, double championne du monde en titre.

Passage au marathon en 3h46, exactement le même temps que l'an dernier, exactement celui du meneur d'allure en 9h30 de l'an dernier, qui suivait un tableau très prudent. En repassant en ville, on croise ceux qui repartent pour la deuxième boucle, c'est sympa, on s'encourage, se salue. Après 42 km, les jambes sont un peu plus lourdes qu'au départ, mais aucun signe de fatigue physique n'est présent ; c'est essentiel.

Première grosse côte au 48ème, avec la montée sous le viaduc. Je décide de monter entièrement en marchant. Le GPS, qui affiche entre autres l'allure moyenne depuis le départ, montre que celle-ci s'effrite assez vite, mais ça n'a aucune importance. A mi-course, on est encore dans la phase où il faut s'économiser. Pour les coureurs de haut niveau, la course commence vraiment au 70ème km ; pour moi, entre le 55ème et le 60ème, lors du faux-plat interminable à la sortie de Saint-Georges que j'ai toujours mal passé. Bref, le plan de marche fonctionne pour l'instant à la lettre : récupérer dans les côtes, envoyer en descente, maintenir du 11 km/h sur le plat. Le fameux faux-plat passe très bien. Il devient toutefois difficile de s'alimenter. Je connais cet état par cœur ; on peut rester des heures à la limite de la nausée. Il convient alors de manger bouchée par bouchée, de boire gorgée par gorgée et ça passe.

La deuxième côte passe bien. On a dépassé le 60ème, donc je passe en mode marche-course en alternance, contre marche seule dans la première côte. La descente sur Saint-Affrique est longue et je peux dérouler. Il faut bien veiller à la fluidité du geste, se pencher en avant, ne pas forcer, faire travailler son poids... et ne pas penser qu'on va devoir tout remonter. Moyennant quoi, selon la pente, je peux envoyer entre 14 et 17 km/h. Après une petite boucle dans St-Affrique, retour pour les 30 derniers km. Le début de la côte est raide : marche. Puis à nouveau alternance marche/course, en courant de plus en plus. Je suis doublé par quelques bon grimpeurs ; aucune importance. Je reprends tout le monde dans la descente où je croise Flashy qui monte et qui a l'air pas mal. C'est toujours sympa de croiser des coureurs. A l'aller, j'ai croisé les premiers, toujours impressionnants.

Le long faux-plat est là et c'est le moment, après le 80ème, de profiter de la forme si elle est encore là et d'oublier la prudence. La portion est avalée à un peu plus de 12km/h. Je sais maintenant que les 10 heures sont dans la poche, que les 9h30 sont jouables, voire moins. Dernière côte, terrible, pour remonter sous le viaduc. J'essaye de courir, mais c'est difficile. Alterance entre marche et course, mais le GPS m'annonce que je marche très lentement (moins de 7 km/h sur la pente à 8%). Coup de fatigue, manque de pêche... J'ai même du mal à dépasser les 15 km/h dans la descente et il faut que je me force. Il reste alors 7 km. Le retour sur le plat fait du bien. Mais pour les 9h20, ça risque de pas la faire. Je double deux coureurs qui marchent, épuisés, et j'ai en point de mire un autre coureur qui m'a dépassé en côte. Pancarte du 99ème km. Ca monte, j'accélère un peu quand, à 400 mètres de l'arrivée, je vois le passage à niveau se baisser juste entre le coureur me précédant et moi. Je hurle un "oh, l'enculé" , m'arrête, hésite et vois que le train est en fait arrêté en gare avant de repartir. Au bout de quelques dizaines de secondes, je me décide à passer sous les barrières, pour finir en un peu plus de 9h21, plus d'une heure plus vite que l'an dernier et dans les 50 premiers (et plus de deux heures après le vainqueur, mais bon). Un bon résultat pour moi.

C'est le moment de profiter de l'ambiance de la salle, de se préoccuper du vainqueur, Michaël Boch, de voir les copains arrivés plus tôt, de passer quelques coups de fil, et d'attendre les autres. Super ambiance, très conviviale, très simple. Les conditions météorologiques, à part un peu de vent de face par moment dans les côtes, étaient idéales et de nombreux coureurs explosent leur record. Je reste jusqu'à l'arrivée de Flashy, auteur d'une belle performance pour une découverte et qui a beaucoup appris en une journée. Le lendemain, déjeuner avec les potes du forum à base de vin et de charcuterie, une hérésie sur le plan de la récupération. Une consommation de vin toutefois insuffisante pour que je demande par SMS à Peezee le résultat du match contre Chelsea.

Le site de la course, avec quelque vidéos.

[jeanfred]

flashylami, et respect pour tout le courage qu'il t'a fallu pour faire ces 100 km.

Pareil pour fourcroy, qui j'espere nous fera également un résumé de ses sensations et sentiments sur sa course.

En tout cas, en te lisant flashy, ca donne envie de tenter l'aventure.

[fourcroy]

flashylami, cool le récit avec les photos. Tu n'as pas si mal géré que ça, en fait, notamment en partant doucement sans te préoccuper des autres. Il te manque encore de l'expérience, mais ça viendra en temps et en heure.

[flashylami]

fourcroy,
merci encore pour tout.

Par contre j'ai été victime d'hallucination ou le faux plat descendant qui commence a saint rome de cernon ne descendait pas du tout?