peezee a écrit:tu admettras qu'il faut se faire un peu violence pour concevoir l'espace-temps tel qu'il est en réalité (du moins, la réalité que nos expériences à ce jour nous donnent à penser, mais il reste encore beaucoup à découvrir) quand on a été habitué à penser le temps en tant que "flèche" absolue et totalement séparée et indépendante des dimensions d'espace. Sauf à s'appeler fourcroy, œuf corse.
Tu rigoles, mais il y a de ça. Je me représente bien plus facilement la dimension n, voire la dimension infinie que la dimension 3. Je me souviens qu'en sup, on avait traité des fonctions de 2 et 3 variables. Je n'avais pas bien compris. En spé, on a attaqué le calcul différentiel dans les espaces de Banach (en dimension infinie) et c'est devenu clair. Parce que cela exigeait une familiarité avec l'algèbre et l'analyse abstraites et pas dans l'espace des gens normaux, où je vois assez mal. C'est un truc courant chez les matheux.
Il y a des cas assez extrêmes, comme Laurent Schwartz, médaille Fields mais incapable de conduire parce qu'il confondait la droite et la gauche ou de Paul Erdös, auteur de plus de mille articles de recherche, dont certains de très haut niveau et incapable de se diriger dans le métro.