MassaliaLive.com

[YoOm]

C'est plus clair, merci les gars

[jod.ko]

Thør, tu prêtes à des particuliers, mais est ce que c'est la même chose pour les entreprises ?

En plus, d'expérience, c'est quand même plus tendu d'avoir un près immobilier (fini, en tout cas à une période, les prêts avec plus de 30% d'endettement sur revenus)


Jodko.

[peezee]

Articles intéressants et compréhensibles (tout est relatif ):
http://www.jpchevallier.com/article-27428544.html
http://www.jpchevallier.com/article-27463303.html

Des données claires y sont exposées (sous forme de graphe), j'ai pu vérifier ajd la véracité de certaines d'entre elles (notamment un retour à la normale des rendements et spreads, surtout aux US), donc j'aurais tendance à faire confiance au contenu de cette page, et notamment la conclusion:

la crise a démarré aux Etats-Unis, c'est là qu'elle prendra fin en premier, grâce à une multitude d'interventions au "bon niveau" structurel, là où le système menaçait de s'effondrer - mm s'il reste encore pas mal d'incertitudes (plan Obama challengé) et beaucoup à faire (lire: prêter ou garantir encore des centaines de milliards de $$), et que donc les marchés financiers ne sont pas encore sortis des turbulences là-bas (mais au moins l'espoir que les plus bas récents tiennent grandit à W.S.).

Quant à l'Europe... bah voilà quoi (ça c'est du pitch). Retard à l'allumage, baisse des taux frileuse et longtemps repoussée par la BCE et Trichet, plans de relances faiblichons, banques qui continuent tranquillement à ne pas jouer le jeu... Je vous fais un dessin?


P.S. Séance intéressante incidemment aux US ajd. Après un départ "flat", le DJIA a entamé un rallye haussier assez puissant, et ce qui change cette fois-ci c'est une arrivée de très forts volumes en fin de séance qui ont malgré tout tenu l'indice *près des plus hauts du jour* - alors que d'hab c'est soit aucun volume soit volume=forte baisse en fin de séance. Humm...

[peezee]

A propos des banques qui ne jouent pas le jeu, le 1er Sinistre espagnol a tapé du poing sur la table hier et menace les directeurs des grandes banques du pays. Pays qui est en train de s'enfoncer dans le chômage lui aussi, mais dans des proportions :

http://www.lesechos.fr/info/inter/30032 ... homage.htm

Information

En janvier, le gouvernement a fortement revu à la baisse ses prévisions économiques pour cette année. Il prévoit un taux de chômage de 15,9% à la fin de l'année, soit exactement le double de celui de l'été 2007 (7,95%) quand il avait touché un niveau plancher

En mm temps, avec 10 milliards de constructions d'immeubles et de maisons par semaine en Espagne, on se doutait bien qu'un jour ou l'autre...

[Thor]

Thør, tu prêtes à des particuliers, mais est ce que c'est la même chose pour les entreprises ?

En plus, d'expérience, c'est quand même plus tendu d'avoir un près immobilier (fini, en tout cas à une période, les prêts avec plus de 30% d'endettement sur revenus)


Jodko.

Pour les pros il n'y aucun souci, les critèrès sont les même qu'avant. Par contre, les médias font réellement de la merde... Certains exploitants autofinance tout car "on dit que les banques ne prettent pas" et donc ils n'OSENT même pas demander un crédit, même si dans l'année ils risquent d'avoir un souci de trésorerie...

Et si je met me permettre, je sais pas trop de quelle expérience tu parles, les 30% d'endettement ne sont qu'un chiffre. 30% sur un ménage qui gagne 1000 ou 30% sur un qui gagne 5000 par moi ce n'est pas la même chose. Aucun souci pour que le deuxième exemple soit endetté à 38%, tant qu'il respect les normes BDF de "reste à vivre".

Après waint and see, on verra ce que la nouvelle loi de finance va faire. On devrait voir plus de ménage propriétaire d'une résidence qu'ils vont louer.

[peezee]

Juste qd je commençais à m'efforcer de poster autre chose que des bad news...

Viens de suivre sur CNBC le témoignage de H. Markopolos à Capitol Hill (c'est le gars qui avait découvert la fraude Madoff et alerté les autorités de la SEC en... 1999!! - laquelle SEC décida de ne rien faire).

En dehors du fait qu'il fracasse la SEC pour son incompétence totale en matière de marchés dérivés modernes et qu'il explique que sans la crise financière Madoff continuerait tranquillement à frauder (jusqu'à 100 Milliards, qui sait?), il vient de signaler qu'il existe 10 Fonds en Europe (en plus des 2 connus aux US) qui sont directement liés à Madoff, qu'il a l'intention de les dénoncer aux autorités financières en FRANCE et en Suisse afin que la fraude sur ces Fonds soit révélée au public.

Traduction? Certains d'entre nous, probablement les plus riches (donc aucun risque ici ) qui ont placé leur argent dans des Fonds que leur conseiller patrimoine leur a conseillé comme "sûrs", risquent d'avoir une put*in de mauvaise surprise dans les semaines/mois qui viennent.

[Rafael]

ça peut toucher les assurances vies ?

[flodu30]

Rafael, oui pour la partie qui est en unité de compte

[Rafael]

Rafael, oui pour la partie qui est en unité de compte

euh, c'est à dire ?

[peezee]

MISE A JOUR:

je viens de trouver un rapport soumis par Markopolos à la SEC en Nov. 2007, et ce sont des *banques privées Françaises et Suisses* qui ont investi *le plus* dans les fonds gérés par Madoff !! (agissant en "Feeder Funds").

Et d'expliquer que si tous les marchés financiers seront touchés, ce sont les marchés Européens qui souffriront le plus, lorsque l'implosion inévitable de toute une série de gros Fonds de Fonds deviendra une réalité. Et on parle de dizaines de Milliards de $$ là.

WATCH OUT !!!

Me demande si l'effondrement récent du cours de certaines banquaires n'est pas en rapport avec cette affaire...

P.S. Si qq'un est intéressé par ce document (donc speak english et capte les choses financières) je peux le poster.

P.P.S. Oui, certaines A-V risquent d'être touchées. Mais je suppute que ce sont surtout des Fonds et des Fonds de Fonds qui intéressent les gens aisés et riches, donc le clampin moyen est A PRIORI pas concerné. En réalité, attendons de voir (qui sait ce qu'ont fabriqué nos chers banco-assureurs au nom de la sacro-sainte compétitivité? Même les patrons des grands groupes avouent ne pas savoir ce qu'ils ont dans leurs actifs! ) - mais en tous cas ça va turbulencer sévère une fois que Markopolos aura dévoilé tout ce qu'il sait aux autorités financières françaises et suisses...

[ideh]

Sur France2 , ils ont montré un reportage sur Madoff, il parait qu'il y avait déja des personnes qui accusaient Madoff de faire des trucs chelou .
D'ailleurs une partie de ses victimes sont des personnes de confession judaïque, qui lui ont fait confiance en lui donnant une bonne partie si ce n'est la totalité de leur fortune.

[peezee]

J'ai cappé ça à tout hasard, discours d'Obama ajd au sujet des salaires cappés des dirigeants de banques qui bénéficient du fric du TARP:

[videosize]http://www.omlive.com/flash/clips/CNBC%20-%20Obama%20speech%2004Feb09.flv - 400x320[/videosize]

Des mots peu amènes envers ces dirigeants-là, et c'est pas les scandales à répétition qui vont le démentir.

[Dragan]

peezee, ya des banques françaises qui ont déjà publié leurs résultats annuels ou pas encore?

[Thor]

La SG je pense les autres ça sera fin février.

[peezee]

Dragan, cf le post de Thør (ouf heureusement on peut cliquer sur le pseudo pour l'ajouter au post, sinon... ).

La Soc Gen a mm annoncé des résultats meilleurs que prévus et de gros bénefs malgré la crise.

Par contre la BNP s'est bien cassé la gueule ces dernières semaines, qq chose d'énorme, avec des rumeurs de besoin de recapitalisation (démenties rapidement).

Qq'un ici a une A-V chez la BeuNeuPeu?

[peezee]

C'est loin d'être gagné pour le plan Obama, qui risque de devoir réviser drastiquement sa copie s'il veut avoir l'appui du Sénat:

Spoiler: montrer

Information

USA: inquiétudes au Sénat sur le coût astronomique du plan de relance

Des sénateurs lors d'une conférence au Capitole à Washington, le 3 février 2009
AFP/Getty Images/Archives Mark Wilson
Les tractations se poursuivaient mercredi au Sénat américain autour du plan de relance économique qui atteint désormais plus de 900 milliards de dollars tandis que les républicains, appuyés par certains démocrates, exigent des coupes drastiques dans les dépenses.

Mardi soir, les sénateurs ont adopté un amendement de 11 milliards de dollars en faveur de déductions fiscales pour les acheteurs de voitures neuves. Ils ont également approuvé l'ajout dans le plan de 6,5 milliards de dollars pour la recherche médicale.

Ces dernières évolutions ont fait passer de 884 à plus de 900 milliards de dollars la facture totale du plan de relance, dont le Sénat a entamé l'examen lundi.

Mais cette inflation soudaine n'empêche pas les républicains et quelques démocrates d'oeuvrer à en faire baisser le coût global, qu'ils jugent exorbitant.

La première victime de ce dégraissage a été mardi soir Hollywood, dont les sociétés de production devaient bénéficier d'allégements fiscaux pour plus de 200 millions de dollars. "Hollywood se porte bien", avait dit mardi le sénateur républicain John McCain, candidat malheureux à la présidentielle, avant de voter contre cette disposition.

Les contre-propositions fusent côté républicain, certains allant jusqu'à réclamer une réécriture complète du projet démocrate.

Mercredi, des républicains de la Chambre des représentants, qui ont voté "non" au plan de relance de 819 milliards de dollars la semaine dernière, se sont joints aux sénateurs du même parti, pour exiger une refonte du plan.

"Tenez bon, il existe une solution, les Américains sont avec vous", a dit le représentant Tom Price aux sénateurs.

Dans une contre-proposition, le sénateur républicain John Ensign prévoit ainsi un plan de 500 milliards de dollars, dont 300 milliards de mesures visant à répondre à la crise du logement.

John McCain a avancé mardi sa propre proposition: un plan de 445 milliards dont 275 en réductions d'impôts pour les entreprises et les particuliers.

Par ailleurs, le sénateur a déposé mercredi un amendement supprimant une clause protectionniste controversée, intitulée "Achetez américain" ("Buy american") qui interdirait l'achat d'acier étranger pour des projets financés dans le cadre du plan.

En outre, le sénateur démocrate Ben Nelson travaille avec la sénatrice républicaine Susan Collins pour "retirer du plan des mesures qui ne stimuleront pas l'économie", a dit à l'AFP mercredi un porte-parole de M. Nelson. Le sénateur démocrate parle de "dizaines de milliards" à enlever du projet de loi.

Mercredi, le chef de la minorité républicaine Mitch McConnell a assuré devant le Sénat qu'il y a "plein de marge de manoeuvre pour tailler" dans les dépenses.

Par ailleurs, parmi les démocrates les plus au centre, des voix se font entendre en faveur d'une plus grande ouverture aux idées républicaines, notamment sur la réduction des coûts.

"Des coupes devraient être faites. Ensuite, il devrait y avoir une redistribution. Si nous faisons cela, je pense que le projet de loi sera meilleur et que nous aurons plus de soutiens républicains", a dit la sénatrice Mary Landrieu.

Selon un sondage Rasmussen publié mercredi, 50% des électeurs américains estiment que le plan de relance est susceptible "d'aggraver la situation".

[Rocca]

peezee, quel est ton opinion a ce sujet, penses tu que le plan d'Obama est trop naif ou que c'est pas du tout raisonable ?

[peezee]

Les nuages s'accumulent au-dessus de la tête d'Obama, qui est déjà critiqué pour sa gestion actuelle de la crise (trop social, trop peu, trop ...). On lui reproche aussi un glissement vers la gauche, poussé par des Pelosi et autres qui sont dans la politique depuis trop longtemps, surtout pour influencer un président "du changement".

D'autre part les chiffres de l'emploi US qui viennent de sortir montrent une accélération monstrueuse des dégraissages ces 3 derniers mois, autant de pertes d'emploi que pendant les 12 mois précédents, qui étaient déjà mauvais.

Obama l'a dit et je crois qu'il le pense vraiment: si rien n'est fait très vite, ce sera une "catastrophe économique" (sic). Ce Lundi un plan supplémentaire pour ramener la confiance dans le système bancaire sera exposé par Geithner (en plus du "stimulus plan" pour redonner du pouvoir d'achat). D'une importance critique pour l'avenir immédiat, je vous suggère de suivre ça de près.

Et la Bourse dans tout ça? Irrationnelle, perdue, dans tous les sens... Ca se bat entre le sentiment que l'administration Obama sera obligée de "tout donner" aux marchés pour sauver le système, et les chiffres terribles de l'emploi qui viennent de sortir. Perso je pense que tout rallye aura du mal à survivre la journée. We shall see...

[Rocca]

Il est clair que la politique d'Obama semble vraiment sociale, bbon ce n'est qu'une critique de point de vue.. mais objectivement peut on dire qu'il a commis une erreure? Hormis la nomination des personnes qui avaient des soucis avec le fisc.
C'est vrai que la crise la servie dans son élection mais pour débuter un Mandat y'a difficilement plus dur... quand pourra t'on voir les premiers effets de sa politique?
Et je me pose la question de la relance par la consomation, qu'en pensez vous?

[iamaseb2]

Tout dépend du problème, si le problème c'est que les pauvres/classes moyennes n'ont plus d'argent (ne peuvent plus rembourser) alors j'ai du mal à voir comment il pourrait y avoir une relance de l'économie à ce niveau là.

On pourrait augmenter les salaires et prendre sur les profits générés (en gros l'inverse de ce qui est fait depuis 30 ans), mais se serait alors remettre en cause les finalités du système. Je pense que si le chômage augmente, une baisse des salaires horaires pourraient avoir lieu. On retrouverait donc un certain gain de productivité. La consommation elle ne serait pas relancer par contre, mais si on trouve le bon équilibre entre les coûts et les revenus, on devrait retrouver des bénéfices plus conséquents.

Bref, faut donc sortir les très pauvres du système, pour qu'ils n'aient plus de poids économique. Car dans le contexte actuel, ils auraient une valeur économique négative s’ils ne travaillent plus, et qu'on doit par exemple les aider financièrement. Une fois enlever cette catégorie, il s'agit donc de baisser les salaires/horaires des classes moyennes et augmenter leur charge de travail. Ainsi la consommation de ces classes ne diminuent pas puisqu'ils gagnent la même somme en fin de mois (juste qu'ils ont produit plus de richesse - qui était auparavant produit pour partie par les très pauvres).

Évidement, les progrès de productivité ne doivent pas être redistribués sous forme de rémunération aux ressources humaines. Mais même avec ces mesures, il semble difficile de maintenir des taux de profit aussi haut que dans le passé. Dans le passé il y avait pas mal de marge pour faire diminuer les coûts liés aux ressources humaines (santé, salaire, éducation...), mais plus on diminue ces coûts et moins on peut les diminuer. A un moment donné on ne peut plus presser le citron !

Ainsi par exemple, en France on a plus de marge de manœuvre qu'aux Etats-Unis, puisqu'il nous est possible de diminuer drastiquement les coûts liés à l'éducation, à la santé, et même aux salaires. Aux US, je me demande bien ce qu'ils vont pouvoir faire.

Bref, sur le long terme, on ne pourra de toute façon pas augmenter le taux de profit (à moins de progrès de productivité supérieur d'année en année ce qui semble difficile - se pose aussi les questions écologiques).

Donc assez paradoxalement, peut être la solution passe justement par une baisse de la consommation mais une meilleure gestion des coûts ? Possible ?