peezee, le jeune homme tu te le gardes
Pour le reste, oui c'est un peu léger mais j'ai déjà exposé mon point de vue comme t'as pu exposer le tien dans ton paragraphe de branlette boursoramienne : pour le coup de l'actionnaire roi, on repassera pour cette fois avec la chute des cours actuelle, et je n'ai jamais dit que la répartition était optimale, ni éthique. Pour les parachutes dorés, on est tous d'accord, un salaire ou une prime doivent avoir une justification économique. Le leverage excessif, oui très certainement, ceci étant ce ne sont pas les fonds de pension qui ont le plus trinqué. La dérive des banques sur les activités de trading était une recherche naturelle de relais de croissance, ce n'est pas le passage aux produits dérivés qui est à condamner mais le fait d'avoir fait n'importe quoi et d'avoir oublié qu'en assurance, on assure qu'un risque mutualisable afin de réduire les pertes et non un risque dilué dans tout un tas de produits toxiques qui au final explose à la gueule de tout le monde. Enfin, la financiarisation à outrance de l'économie est un problème lorsque plus personne ne comprend ce qu'il fait et lorsque les risques ne sont plus identifiés.
Tout ce que tu dis est répété à chaque crise qui arrive au moins une fois par décennie et je ne vais pas te faire l'offense de t'expliquer quelles sont les premières causes de la crise (politique monétaire, politique économique débouchant sur les subprimes, gestion de la crise, etc) mais je vais quand même ré-expliquer mon propos pour l'intervention de l'Etat.
Première erreur : confondre investissement (ponctuel) et une dépense (récurrente). Les objectifs et les coûts sont diamétralement opposés, promouvoir le second point quand on passe son temps à pleurer sur la dette française, ça laisse sans voix. Le premier point est un investissement car l'argent effectivement sorti sera récupéré à moyen terme sous forme d'intérêts (8% sur les opérations de recapitalisation) ou de cessions de titres (à un cours vraisemblablement supérieur).
Seconde erreur : croire qu'on pouvait faire autrement. Laisser tomber les banques, c'est laisser s'écrouler le système et connaitre une crise majeure de l'économie. L'Etat est le seul à pouvoir dégripper le système en cas de paralysie du marché interbancaire, il ne fait qu'apporter sa caution et sa crédibilité aux banques pour relancer le crédit et donc éviter le credit crunch (arrêt du marché du crédit).
Donc oui c'est normal qu'il intervienne et en plus il n'est pas sur qu'il soit perdant dans l'affaire (cf Alstom ou la situation de la Suède après 93).
Tu proposes quoi sinon ?
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"The strongest argument against democracy is a five minute discussion with the average voter." @ Winston Churchill