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hijodelsol a écrit:les scénaristes sont toujours en grève ?
Zobi1 a écrit:seulement 11 épisodes de californication?
EL MAGNIFICO a écrit:le 1er role de la serie a etait donne au gamin de l'epoque qui joue pour un garcon avec Hugh Grant
Fidel Cienaga a écrit:On vient de s'envoyer les 4 saisons de The Wire. Je suis sur mon cul.
C'est la première fois que j'ai un plaisir proche du cinéma documentaire en regardant la tv. Si les américains avaient vu ça. Quel pays incroyable que les US. Donner ça et Bush au monde en même temps ...
Cette série est déjà un morceau d'histoire des states, un monument à Baltimore (qu'un pote trouve infiniment plus dangereuse que Beyrouth).
Fidel Cienaga a écrit:kenny, The Wire c'est, pour faire simple, l'oeuvre d'une bande de déjantés de Baltimore : un ancien journaliste spécialisé dans les faits divers et la police, Pelacanos un écrivain de polar, d'autres écrivains, des scénaristes, des gars des quartiers. Et cette troupe prend comme sujet Baltimore et comme idée "la déshumanisation produite par le capitalisme sauvage dans toutes les couches de la société". 1ère saison : les quartiers noirs déshérités et le trafic de crack avec l'ascension d'une famille de caïds, 2e saison : les dockers avec la fermeture progressive du port et le trafic de femmes de l'est, 3e saison : la politique locale avec la corruption liée à l'immobilier et au trafic de came, 4e saison : l'éducation avec les mômes des quartiers qui basculent dans l'économie souterraine pour nourrir leurs parents, 5e et dernière saison (en cours) : les médias.
Pour relier tout ce petit monde : une petite bande de flics, ahurissants de vérité, qui enquêtent tour à tour sur les personnages qui traversent les saisons, entrent et sortent de tôle, grandissent, meurent. Il y a des scènes fantastiques comme les funérailles d'un flic d'origine irlandaise, dans la tradition avec le corps exposé sur une table de billard au pub et tout le monde chante la fameuse chanson des Pogues en se torchant au Jameson. Les gamins des quartiers sont plus vrais et plus humains que nature, tout comme les profs, les dockers d'origine polonaise, les politicards.
Une amérique post-indus en fin de vie sous perfs et abandonnée, une ville Baltimore, du respect pour les gens qu'ils soient flics ou voyous. Cinématographiquement c'est entre Scorcese, Heat de Michael Mann et les docus de Fred Wiseman. Ca enfonce de très très loin les Sopranos et Sleeper Cell réunis. Le seul truc qui pourrait s'en approcher (dans un autre style plus solaire c'est Dexter). Et c'est parfois très drôle.
Même si comme dans la vie, c'est quand même de plus en plus glauque au fil du temps.
Nosco a écrit: (...)
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