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CESP a écrit:Ds l'équipe ce matin, il y avait un article d'un spécialiste qui jugeait l'effort en terme de kilowatt ou je n'sais trop quoi. Et il placait ce qu'on fait Contador et Rasmussen au meme niveau que ce que faisait Amstrong.. de l'orde de l'exceptionelle voir improbable...
Dorian Lecamp, interne des hôpitaux de Toulouse, a suivi Guillaume Prébois durant ses trois semaines sur "l'Autre Tour".
Durant ces 3 semaines, j'ai suivi Guillaume Prébois dans son défi de réaliser le Tour de France dans son intégralité, un jour avant les professionnels. J'ai passé vingt-et-un jours à ses côtés, à l'observer à chaque heure de la journée, du réveil jusqu'au couché. Je l'ai étudié sur tous les plans : clinique, physiologique, biologique, nutritionnel et psychologique.
Lorsque Guillaume a commencé le Tour, il avait 12 000 kilomètres d'entraînement dans les jambes depuis le mois de janvier, un poids de 71,5 kg, 14 % de masse grasse, un mental en acier. En bref, dans le jargon des sportifs, il était très affûté.
La première semaine du Tour a été celle de l'adaptation : les mécanismes physiologiques de Guillaume essayaient de trouver leur équilibre dans ces 6 à 9 heures d'efforts quotidiens, sans compter son travail de journaliste qui l'attendait à chaque fin d'étape. Initialement il avait connu de nombreux désordres digestifs liés à un apport alimentaire gargantuesque riche en glucides, mais indispensable, et une moyenne de 8 litres de boisson par jour.
Au fur et à mesure des journées, ces soucis se sont atténués. Durant la deuxième semaine, il a été victime du soleil et de ses brûlures. La troisième semaine, elle, a été marquée par un début de tendinite des tendons rotuliens liée à une position en danseuse excessive et une hyper sollicitation musculaire en montagne, surtout durant la dernière étape des Pyrénées d'une durée de 9h10. Heureusement, le retour des étapes de plaine, dans les derniers jours de son Tour, lui ont permis d'adopter une position un peu plus antalgique sur son vélo.
Un des paramètres intéressants de ce Tour concernait sa fréquence cardiaque: au début, elle était plus élevée que d'habitude au repos, mais au bout d'une semaine elle est revenue à son rythme de 53 battements par minute. Par contre, durant les étapes, sa fréquence cardiaque moyenne d'effort a progressivement diminué de 10% environ, une baisse normale sur ce type de course à étapes.
Le taux d'hématocrite de Guillaume a d'abord baissé: de 42%, il est passé à 38%. Une diminution normale: notre cycliste a développé au niveau sanguin un secteur plasmatique plus important, plus clairement il s'agit donc d'une « dilution » physiologique de ses globules rouges. Cependant, depuis la deuxième journée de repos à Pau, son taux d'hématocrite a augmenté: il est monté à 44 % le lendemain et est revenu à 42 % à la fin du parcours, soit le niveau initial. Cette augmentation est le signe que Guillaume récupère bien et qu'il est un sportif très entraîné, car ce genre d'évolution ne se voit pas ailleurs.
Avant de s'élancer sur les routes du Tour, plusieurs personnes lui prédisaient à son arrivée une allure cadavérique, une asthénie physique et psychique. Au risque de les décevoir, Guillaume est arrivé sur les Champs-Elysées avec une masse corporelle et un pourcentage de masse grasse stables sur toute la durée du parcours et un moral identique au départ. Pourquoi ? Tout simplement parce que Guillaume s'est préparé : entraînement, musculation et une hygiène de vie irréprochable. A-t-il souffert sur ce Tour ? Oui, mais il a autant souffert, voire plus, pendant ses longues heures d'entraînement. La clé de la réussite : une bonne préparation.
Alors, peut on faire le Tour à l'eau claire ? Vous connaissez la réponse.
.marseillais4ever a écrit:vous regardez encore cette competition de junkies
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