Ricard51 a écrit:Nul doute qu'on a un style de vie supérieur à celui d'il y a quelques années, dans le sens où on peut faire maintenant ce qu'on ne pouvait pas faire à l'époque, tel portable, Internet ...
Le pb vient donc du sentiment de mal vivre ... quelle est son origine je sais pas.
Gilles Lypovetsky parle d'hypermodernité.
L'homme actuel, finalement de plus en plus délivré de la contrainte "travail" (35 heures, congés payés, retraite, pas de travail le week end) attribue de plus en plus de valeur à ces périodes de loisirs. Il est d'ailleurs entièrement tourné vers la recherche de loisir et de jouïssance.
L'homme moderne est un hyperconsommateur, et ces valeurs de consommation échappent même à la simple activité économique pour se reporter sur toutes les valeurs et normes de notre société (politique, culture, famille etc).
Au milieu de cette société, où tout est "maximisation du profit", "rentabilité du loisir" et "accumulation", l'Homme ressent dans le même temps un sentiment paradoxal d'abandon, de perte de repères et d'espoir.
Il est tiraillé entre deux désirs ambivalents. Celui d'être heureux et accepté pour ce qu'il est, et dans le même temps, il ne parvient pas/plus à trouver le bonheur autrement que par des valeurs totalement perverties (consommation, accumulation, richesse, célébrité éphémère, sexe.)
D'ailleurs, le communisme et l'extrême gauche actuelle, qui veulent soit disant "changer le monde", ne sont finalement que l'exaltation de ces valeurs. Car que veulent-ils, sinon permettre à l'individu moins bien loti de lui aussi pouvoir consommer comme un goret ?