26 Mai 2007, 14:37
JDD a écrit:Après un long silence depuis sa défaite lors de la présidentielle le 6 mai, Ségolène Royal refait surface pour conduire les socialistes en vue des élections législatives. Perdu au milieu d'une mer très agitée, François Hollande semble être seul sur un radeau à la dérive. Le reste du Parti socialiste balance à bâbord et à tribord et lutte pour éviter le naufrage.
Le soir de la cuisante défaite du 6 mai est encore dans toutes les têtes chez les socialistes et les querelles intestines au sein de la direction du parti font planer l'ombre d'une nouvelle débâcle lors des élections législatives des 10 et 17 juin. En effet, après les ralliements de fortes personnalités de gauche au gouvernement Fillon, tels que Bernard Kouchner ou Martin Hirsch, et l'annonce de François Hollande qu'il ne se présenterait pas à sa propre succession au poste de premier secrétaire, le sort semble s'acharner sur le PS.
C'est dans ce contexte que Ségolène Royal refait surface et se porte volontaire pour conduire le bateau socialiste. Après une discrétion remarquée suite à son échec lors de l'élection présidentielle, et une petite escapade en Tunisie avec ses enfants (sans François Hollande), la présidente de la région Poitou-Charentes semble bien décidée à reprendre la barre d'un navire en perdition.
Mais c'était sans compter sur l'esprit critique de Claude Allègre qui, samedi dans les colonnes de Libération, fait gondoler à nouveau le bateau ivre socialiste en tirant à boulets rouges sur son premier secrétaire. L'ancien ministre de l'Education estime que François Hollande a tout faux dans son attitude de vouloir créer une "opposition frontale" contre le gouvernement. Il enfonce le bilan du premier secrétaire du PS en le désignant responsable de la débâcle actuelle. "Hollande a été un ami. Mais là, je suis vraiment fâché contre lui. Il nous a pris pour des imbéciles. Il a accumulé les combines, pensant qu'il finirait par être désigné candidat. Il croyait que Royal allait s'arrêter. Elle n'a pas le talent, mais une niaque pas possible."
Delanoë, seul à pouvoir "rénover le Parti socialiste"
Ségolène Royal en prend donc aussi pour son grade. Selon Allègre (récemment convoité par Nicolas Sarkozy pour une mission gouvernementale), "elle risque de prendre le leadership de la gauche" mais il pense ouvertement que Bertrand Delanoë est "le seul à pouvoir rénover le PS". Le chercheur estime que Delanoë "a des convictions authentiquement socialistes mais aussi la compétence et le talent."
Si l'on en croit d'ailleurs la bonne entente affichée entre le maire de Paris et Nicolas Sarkozy lors de la visite du président de la République mercredi à l'Hôtel de ville de la capitale, cette opinion semble recueillir de nombreux suffrages et satisferait bien une majorité à la recherche d'"ouverture".
Malgré toutes ces querelles internes, l'implication de Ségolène Royal dans les législatives semble s'accélérer. Elle a d'ailleurs choisi ses terres pour se lancer dans la campagne pour soutenir les prétendants socialistes et affiliés, et ce même si elle n'est pas candidate à la députation. Ces prochains jours, elle sera présente au meeting socialiste de Paris, mardi au Zénith, puis se rendra à Lyon, Grenoble et Marseille pour encourager ses troupes.
"Les gens qui la contestent se tirent une balle dans le pied"
Ségolène Royal tente donc de s'affirmer malgré toutes les tentatives d'éviction de la part de Dominique Strauss-Kahn, de Laurent Fabius ou de François Hollande lui-même. Mais le Parti socialiste ne semble pas avoir d'autres alternatives tant sa popularité est grande au sein des militants et de la population. Pour ses proches et notamment Vincent Peillon dans des propos recueillis par lejdd.fr, le rôle de la présidente du Poitou dans la campagne à venir est "légitime". "Elle vient de représenter toute la gauche au second tour, avec 17 millions de voix. Les gens qui la contestent se tirent une balle dans le pied", estime-t-il.
Il semble en effet peu probable que le Parti socialiste ne sorte pas la carte de la "Royal Navy" pour conduire cette campagne houleuse. Son rôle semble donc être celui de capitaine afin d'éviter que la surcharge des Eléphants socialistes ne coulent un peu plus le navire socialiste.
26 Mai 2007, 14:43
26 Mai 2007, 18:25
fabMars89 a écrit:peezee, Ce ne serait pas:
"crisis? Which crisis?"
26 Mai 2007, 18:28
fukusan a écrit:peezee, la crise au PS, tu aimerais qu'elle ait lieu.
27 Mai 2007, 00:29
peezee a écrit:fabMars89 a écrit:peezee, Ce ne serait pas:
"crisis? Which crisis?"
bon bah je vous remets la pochette trafiquée alors:
Matez bien les djeun's, matez bien...
27 Mai 2007, 11:52
fabMars89 a écrit:peezee a écrit:fabMars89 a écrit:peezee, Ce ne serait pas:
"crisis? Which crisis?"
bon bah je vous remets la pochette trafiquée alors:
Matez bien les djeun's, matez bien...
Cette image, si on la prend au sens symbolique du terme:
ruines = parti socialiste dans une crise profonde, qui s'interroge sur son avenir, doit oublier son passé à jamais révolu etc.
les usines au loin = les forces prolétaires, inquisitrices, sont demeurées à l'inverse du PS, qui sont la cause de sa chute et qui ont trouvé un nouveau champion (tout petit, avec de fortes migraines et qui aime qu'on gagne plus... en travaillant plus)
l'homme allongé avec des lunettes de soleil = militants et dirigeants du PS qui refusent de voir la vérité en face: nécessité de la réfome pour survivre.
le parasol orange = le modem est le seul moyen pour le PS de se rénover, de redevenir crédible et d'oublier ce champ de ruines dans lequel il vit en contemplant, nostalgique, les portraits de ces grands hommes tels que Jaurès, Blum voire Mitterand qui auraient foutu de grands coups de pieds au cul à tous ces cadres du PS s'ils étaient encore là.
Le Modem, c'est l'avenir![]()
Conclusion: Le PS est en crise, et ce, parce qu'elle est toujours à la recherche de son identité ce qui a provoqué un désistement de quelques uns des électorats qu'il considérait comme acquis. Cependant, au PS, on refuse de voir l'évidence. Ils se dirigent tout droit vers une catastrophe qui les anéantiraient pour de bon s'ils continuent comme ça. Leur seule chance, c'est une alliance avec le modem, afin d e bâtir un nouveau pôle incontournable, moins archaïque économiquement parlant mais tout autant progressiste sur le plan social.
Moi ça me va![]()
Par contre, le "Crisis? What crisis" représente une faille dans l'anglais de l'auteur. Je considérais qu'il était calé dans le domaine puisqu'il en abusait dans chacune de ces productions. Malheureusement, la vérité est difficile à accepter... Il a un niveau en anglais équivalent à celui d'Etienne![]()
27 Mai 2007, 18:39
27 Mai 2007, 18:49
fabMars89 a écrit: C’est pour moi la raison du parti. Pour moi ce ne sont pas les idées qui sont les outils des partis mais les partis qui sont les outils des idées.
27 Mai 2007, 19:00
27 Mai 2007, 19:01
Je retrouve dans ton analyse un peu ce que je n'aime pas chez les partis d'extrêmes gauche (mais donc sans doute ailleurs aussi), à savoir que le fonds (les idées) devient moins important que la forme (le parti).
Si j’ai bien compris, selon toi, mes idées et mes convictions politiques prévalent sur le parti, comme le font les militants d’extrême gauche.
27 Mai 2007, 19:22
27 Mai 2007, 20:03
ce que je te \"reproche\" a écrit:Je retrouve dans ton analyse un peu ce que je n'aime pas chez les partis d'extrêmes gauche (mais donc sans doute ailleurs aussi), à savoir que le fonds (les idées) devient moins important que la forme (le parti).
ce à quoi tu réponds a écrit:Si j’ai bien compris, selon toi, mes idées et mes convictions politiques prévalent sur le parti, comme le font les militants d’extrême gauche.
27 Mai 2007, 20:25
27 Mai 2007, 21:05
Tu me reproches l’idée selon laquelle je préconise une réforme du PS pour qu’il survive mais pour moi s’il ne le fait pas, il va devenir à terme comme le PCF, c'est-à-dire un vestige de l’histoire. Comment expliquer les trois défaites d’affilée aux présidentielles du PS en comparaison aux trois victoires du Labour ainsi qu’à celles du SPD ? Ces partis ont intégré l’idée selon laquelle il faut s’adapter. Pas le PS.
À mon sens, les idées prévalent sur les partis et ce sont les partis qui véhiculent et défendent les idées. C’est pour moi la raison du parti. Pour moi ce ne sont pas les idées qui sont les outils des partis mais les partis qui sont les outils des idées.
28 Mai 2007, 13:02
28 Mai 2007, 15:13
28 Mai 2007, 15:40
28 Mai 2007, 19:15
28 Mai 2007, 19:34
28 Mai 2007, 19:40
Powered by phpBB © phpBB Group.
phpBB Mobile by Artodia.