Travailler plus pour gagner plus : un cas d'application des heures supps défiscalisées
Les profs de classe prépa (CPGE) ont vu leurs heures supps défiscalisées. Ces heures sups, le plus souvent, font partie intégrante de leur service et sont à ce titre obligatoires selon le principe "une classe, une discipline, un prof". Les profs de prépa sont rémunérés selon la grille des profs agrégés et le surcroît de rémunération par rapport aux collègues du secondaire leur vient de ces heures sups et des colles. Récemment, les colles, justement, ont rejoint le paquet défiscalisé. Enfin, partiellement, en ce sens qu'elles sont défiscalisée uniquement pour ceux qui effectuent la totalité de leur service en CPGE. Injustice absurde, mais bon...
Là où ça devient encore plus rigolo, c'est que cette défiscalisation est majorée et ne peut dépasser un certain pourcentage de la retenue pour pension civile payée chaque mois. Ce calcul est effectué sur la fiche de paye du mois considéré. Or l'Education Nationale est connue pour payer en retard et de manière groupée les heures sups, les colles, et les suppléments de revenu dus aux promotions. Pas grave : les profs touchent en une fois 3, 4 ou 6 moins d'arriérés ? Ben n'est défiscalisée que la partie permise sur un mois donné.
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"La société de surconsommation, fruit d'un capitalisme dérégulé, relève d'une logique compulsionnelle dénuée de réflexion, qui croit que le maximum est l'optimum et l'addiction, la plénitude." Cynthia Fleury