D'ailleurs, je trouve ça léger de se déclarer "probable" candidate à 2012, critiquer le SMIC à 1500€ et les 35h puis sécher le Conseil national parce qu'on a passé une "dure" semaine...
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Je persiste à dire qu'un DSK ou Royal (même si je préfère DSK) ou un socialiste plus en phase avec la société dans laquelle il vit qu'un Hollande, Fabius, Mélenchon etc. sortira le PS de l'ornière. Mais le parti n'en prend pas la direction et on va devoir s'attendre à plusieurs déféites du PS à l'avenir.
fukusan a écrit:Nosco, oué parler de putsch comme si le PS était menacé par Royal ou je ne sais quelle menaceHeuresement que quelqu'un bouge les lignes, on va s'endormir après les législatives, les municipales, les européenes.....
fukusan a écrit:Nosco, oué parler de putsch comme si le PS était menacé par Royal ou je ne sais quelle menaceHeuresement que quelqu'un bouge les lignes, on va s'endormir après les législatives, les municipales, les européenes.....
fabMars89 a écrit:J'en ai marre de ce PS. Les dirigeants refusent de voir la vérité en face et ça leur portera préjudice. J'espère qu'ils vont continuer à se prendre des branlées électorales et ce, jusqu'en 2012. Comme ça, après le réélection de Sarkozy, le PS va vraiment imploser et éliminer tout ce qui l'handicape. Ca me fait bizarre de souhaiter la défaite du PS et la victoire de l'UMP mais on doit en passer par là.![]()
Les dirigeants du PS vont se rendre compte de leurs erreurs et les réctifieront en 2012, soit dix ans trop tard...
fabMars89 a écrit:Rob77, Le problème, c'est qu'au Parti Socialiste, il n'y a pas QUE des Socialistes. Il y a des sociaux-démocrates et divers courants politiques qui sont peu compatibles avec l'aile de la gauche pure et dure. Les plus à gauche sont ceux qui plombent le PS du fait de leurs idées bisounours et parfois économiquement dangereuses. Je serai curieux de voir la part de cette partie du PS dans l'ensemble des électeurs PS.
Sachant que le PS ne suit pas fidèlement l'idéologie originelle socialiste, il peut très bien se réformer un peu plus....
Libération - Rebonds a écrit:Décrispons la gauche par Michel Rocard
La social-démocratie intègre dans sa pratique historique deux idées qui ont été placées par le vote des Français au cœur des enjeux de modernisation de la gauche et de ses futures stratégies de reconquête du pouvoir.
D’une part la reconnaissance du caractère incontournable du marché pour obtenir les résultats économiques qui permettent d’engager une action sociale efficace.
Et d’autre part l’ouverture politique que cette évolution rend possible, vers les citoyens qui souhaitent le progrès social mais qui rejettent le dogme de l’économie dirigiste pour y parvenir.
L’importante adhésion reçue par le projet du candidat de l’UDF au premier tour de l’élection présidentielle a révélé l’existence d’un électorat massivement orienté dans une telle logique.
Elle offre l’opportunité pour une gauche décomplexée de rechercher ses futures alliances dans ce nouvel espace politique.
Les premiers tirs de barrage organisés depuis la gauche du Parti socialiste contre la social-démocratie ont d’abord ceci de pathétique qu’ils tentent de la faire apparaître comme une réponse politique complaisante à la mystification que constitue l’idée d’une droitisation de l’électorat français.
Si les échecs successifs de la gauche sont la manifestation d’une forme de rejet, ce n’est pas parce que les Français sont plus de droite, mais parce que la gauche n’a pas su porter un espoir suffisamment crédible à leurs yeux.
Ces mêmes tirs de barrage ont aussi ceci d’étonnant qu’ils érigent les questions de l’ouverture politique et de l’économie en interdits infranchissables.
L’identité de gauche serait-elle donc à ce point fragile que ces seuls pas suffiraient à lui faire perdre son sens ?
Une gauche qui se propose de répondre aux conséquences néfastes d’un marché dont elle reconnaît par ailleurs les qualités est pourtant bien à l’œuvre, ce faisant, pour atteindre les objectifs politiques qu’elle s’est fixés.
Et il en est de même lorsqu’elle considère l’individualisation des comportements non comme un phénomène qu’il faudrait terrasser, mais comme une aspiration de nos concitoyens à laquelle il convient de répondre en accompagnant et en dynamisant les nouvelles formes de socialisation qu’elle va immanquablement générer.
En se défaisant des oripeaux du dogme, la gauche peut être enfin libre d’explorer les voies nouvelles de régulations efficaces. Elle devient, ce faisant, plus apte à répondre à ces grands maux qui, ne nous faisons aucune illusion, ne seront jamais au cœur des préoccupations de la droite, et que constituent notamment la persistance de la pauvreté dans un pays riche, l’instabilité organisée de l’emploi, la crise du logement, l’abandon des banlieues, le pillage des ressources naturelles ou la pollution de l’environnement.
S’il veut être à l’avant-garde de ce combat, le socialisme français doit commencer par cesser d’agir sous le doigt accusateur de ceux qui s’arrogent une sorte de droit à dire ce qui est, et ce qui n’est pas, «de gauche».
Trop longtemps, la gauche et le Parti socialiste ont entretenu leur déconnexion avec les logiques de l’initiative économique privée, par culture, par incompréhension ou par calcul.
Et le Parti socialiste pourrait même puiser ce renversement positif dans ses propres racines.
A l’époque où, défendant déjà la dignité du travail, il animait des sections d’entreprises, où naissait en lui une vision positive et assumée de cet objet social, placé au cœur d’un débat prenant pour donnée l’aspiration fondamentale de l’individu au travail pour gagner sa vie.
Il n’existe évidemment pas de modèle social-démocrate sur étagère qu’il suffirait d’adopter et d’appliquer pour en retirer des effets magiques.
Les démocraties sociales de l’Europe du Nord sont peut-être des exemples intéressants, mais elles ne constituent en rien des livres de recettes.
Ce qui est à inventer, c’est une social-démocratie française, fondée sur ses valeurs humanistes, crédibilisée par le réalisme économique qui nous fait encore défaut et dynamisée par l’audace politique.
Car la justice sociale doit être portée dans le mouvement si elle veut être efficace, et le conservatisme social ne peut être que tactique et ponctuel. Institué en méthode, il est inefficace et constitue d’ailleurs une négation de nos valeurs fondamentales.
Pour ouvrir ce chemin, le Parti socialiste doit commencer par constater que le cycle politique d’Epinay, débuté en 1971, est arrivé à son terme et qu’il n’a plus, depuis longtemps, rien de vertueux.
Dans son fonctionnement, le Parti socialiste s’est progressivement rapproché de celui de cette SFIO vieillissante dont il a un jour incarné le dépassement : des valses hésitations idéologiques qui divisent son pouvoir entre des grandes fédérations, et la dérive conséquente vers un parti d’élus qui ramène progressivement la logique militante à une seule addition numérique dédiée aux investitures.
La rénovation du Parti socialiste est urgente.
Mais elle doit, pour s’engager, respecter l’ordre des priorités en plaçant la définition de son orientation politique en préalable au choix de ceux qui auront la tâche de la conduire.
Cette rénovation du Parti socialiste constitue le premier pas d’une aventure créatrice à laquelle nous savons déjà que les Français porteront une attention soutenue puisqu’ils ont aussi par leur vote désigné le Parti socialiste comme celui qui porte en premier la responsabilité de construire une future alternance politique.
Cette aventure créatrice peut prendre le nom de projet social-démocrate, sans doute, puisqu’elle y ressemble.
Ce qui est plus important, c’est qu’elle constitue un projet dans lequel la gauche aura l’ambition de ne pas être seule à se reconnaître, parce que chaque Français pourra voir qu’il est porteur de cette crédibilité d’où seule peut naître un espoir nouveau.
Le supplément d’âme et d’inventivité que nous saurons lui donner lui permettra alors un jour de constituer une pierre nouvelle à l’édifice des sociétés plus justes.
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