Les mesures que Ségolène appliquerait dès qu'elle serait élue
Jack Lang a jugé "inquiétante" la "versatilité" de Nicolas Sarkozy dans le dossier Airbus. Son attitude "met en cause sa crédibilité présidentielle, a déclaré le conseiller de la candidate socialiste, Ségolène Royal, dans un communiqué, lundi 5 mars. En quelques jours, le même personnage change son fusil d'épaule"
"Le même, qui expliquait qu'il ne saurait être question de favoriser l'intervention de l'Etat et, qu'au contraire, il fallait au plus vite confier Airbus à un partenariat privé, annonce aujourd'hui qu'il serait favorable à une recapitalisation publique", écrit-il.
Lundi à Toulouse, M. Sarkozy a affirmé que "le rôle de l'Etat est essentiel" et que s'il était président de la République et qu'Airbus avait besoin d'une augmentation de capital, il serait "prêt à le faire".
Mercredi dernier, il avait estimé que "les Etats" ne sont pas "les actionnaires industriels les plus avisés". Le lendemain, il avait affirmé qu'il n'était "pas décidé à laisser tomber" Airbus. Ces derniers jours, l'UMP a critiqué les propos de Ségolène Royal, qui a adopté une attitude très volontariste sur la crise d'Airbus, affirmant que "l'Etat non seulement peut mais doit faire".
Etat est prêt à participer à une augmentation du capital d'EADS, maison-mère d'Airbus, "avec les autres actionnaires", a déclaré lundi 5 mars à Paris, le premier ministre, Dominique de Villepin. Le chef du gouvernement s'exprimait après avoir reçu les présidents des groupes parlementaires et des commissions des affaires économiques de l'Assemblée nationale et du Sénat.
Le ministre de l'économie, Thierry Breton, a précisé que l'Etat souscrirait à une éventuelle augmentation de capital si l'entreprise le proposait. Il a rappelé que deux co-présidents et deux co-directeurs généraux se partageaient la direction d'EADS et a estimé qu'il serait important de"discuter sereinement de la possibilité, à terme, de n'en avoir plus qu'un". Le premier ministre a, en outre, estimé "qu'il ne devrait pas y avoir de distribution de dividendes cette année, afin de conforter la capacité d'investissement. La logique industrielle doit l'emporter sur la logique financière".
Rappelant son engagement pris, la semaine dernière, de débloquer 100 millions d'euros pour la filière des matériaux composites, Dominique de Villepin a indiqué que les premiers projets pourraient être validés "dans un mois"."Ces financements, a-t-il précisé, profiteront notamment aux sites de Saint-Nazaire et de Méaulte", tous deux touchés par le plan de restructuration "Power 8".
LES PRÉSIDENTIABLES S'EMPARENT DU DOSSIER
Il a annoncé qu'il rencontrerait "rapidement" les présidents de région et s'est "félicité de la mobilisation de ces grandes collectivités locales". "Mais n'oublions pas, a-t-il poursuivi, que c'est à l'entreprise elle-même qu'il revient d'apporter des réponses" à sa crise, répondant à Ségolène Royal qui a demandé que l'Etat permette à des régions françaises d'investir directement dans Airbus.
Le candidat - ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy, a précisé ce lundi sa vision de l’immigration. Elle sera «choisie» avec un «test d’intégration» préalable à tout regroupement familial.
Le candidat Sarkozy, en visite à Marseille, souhaite que la France prenne «exemple sur les Pays-Bas, qui ont mis en place un test d’intégration des candidats au regroupement familial passé dans le pays d’origine.» Il veut «donc que les candidats au regroupement familial soient soumis, dans nos consulats, à un test démontrant leur connaissance sommaire de la langue française.»
La politique de l’immigration est un sujet de préoccupation majeur pour le président de l’UMP «qui doit être au premier rang sur notre agenda national, sur notre agenda méditerranéen, sur notre agenda international.» Le ministre de l’Intérieur a invité les autres «partis républicains» à se prononcer sur cet «enjeux considérable», «sinon il ne faudra pas se plaindre que les partis extrémistes s’en emparent.»
L’allusion faisait clairement référence au dernier candidat à la présidentielle venu à Marseille, Jean Marie Le Pen, qui y a tenu meeting ce samedi. Il avait consacré l’intégralité de son discours sur le thème de l'immigration. Voulant éviter toute confusion avec le candidat frontiste, Sarkozy s’est efforcé de démontrer qu’il n’était pas sur la même ligne que lui: «Jean-Marie Le Pen a fait de l’immigration un cheval de bataille, moi j’essaie de faire de l’immigration un thème d’action. Il est pour l’immigration zéro, je suis pour l’immigration choisie.»
A bord du patrouilleur de service public Arago, qui lutte entre autres contre les «mouvements illicites» comme «l’immigration clandestine», dixit le site de la Marine, le ministre s’est fait présenter les moyens de lutte en mer et a annoncé la tenue d’un exercice européen en grandeur réelle le 20 mars, au large de Marseille.
Mettant en avant les bons résultats de la France dans la défense des côtes, le meilleur «de tous les pays méditerranéens», le candidat de l’UMP a expliqué les bons résultats de l’hexagone: «l’efficacité du dispositif» de lutte en place et le fait que la France soit le «seul pays qui ait refusé une régularisation globale» des clandestins.
Il s’est par ailleurs fait présenter un dispositif novateur de lecture automatisé des plaques d’immatriculation affecté à la lutte contre la délinquance urbaine, le crime organisé et le terrorisme. Trois appareils ont été installés sur des véhicules de police de la région parisienne, trois autres doivent l’être avant la fin du trimestre.