par theshorty77 » 16 Avr 2007, 12:07
Des informations faisant état d’enquêtes confidentielles donnant Ségolène Royal derrière Jean-Marie Le Pen ont été largement diffusées sur le Net, avant d’être démenties.
A une semaine du premier tour de la présidentielle, tout est bon pour convaincre les indécis de "voter utile", y compris les faux sondages, qui circulent de façon "virale" sur Internet. Cette semaine, un mail a atterri dans les boîtes de milliers d’internautes. Intitulé "Aux armes citoyens, c’est urgent", il émanait prétendument d’une chercheuse de la prestigieuse Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS).
Selon ce texte, le Centre d'études de la vie politique française (Cevipof), organisme de recherche de Sciences Po, aurait mené une enquête donnant Ségolène Royal éliminée au premier tour de l’élection. Cette prétendue enquête donnait Jean-Marie Le Pen en tête avec 20% des suffrages, suivi par Nicolas Sarozy (19%), Ségolène Royal (18%) et François Bayrou (11%).
"Si comme moi vous ne voulez pas d'un second tour Le Pen-Sarkozy, nous n'avons plus qu'une solution, c'est de voter Ségolène Royal", concluait la signataire du message, demandant aux destinataires de faire "circuler ce mail au maximum". De fait, on le retrouve reproduit sur de nombreux blogs.
Le directeur du Cevipof, Pascal Perrineau, a formellement démenti sur le site web du centre l'existence de cette enquête. Il rappelle que la dernière enquête du Cevipof a été réalisée du 5 au 19 février 2007 et donnait 31% d'intentions de vote à Nicolas Sarkozy, 25% à Ségolène Royal, 15% à François Bayrou, 12% à Jean-Marie Le Pen.
Une vraie-fausse enquête des RG ?
Autre information, donnée cette fois par un média : Le Nouvel Observateur évoquait vendredi sur son site une enquête prétendument réalisée par les Renseignements généraux auprès de 15.000 personnes et prédisant également l'élimination de Ségolène Royal au premier tour. Selon l'hebdomadaire, cette enquête plaçait Nicolas Sarkozy en tête, suivi par François Bayrou et Jean-Marie Le Pen. La candidate socialiste terminait là aussi en quatrième position.
Les Renseignements généraux ont démenti avoir réalisé une telle enquête, précisant qu’il leur était interdit depuis 2004 d’effectuer des sondages politiques. Ils ajoutent qu’une enquête de cette ampleur ne serait pas passée inaperçue. Quant à l'hypothèse selon laquelle le ministère de l'Intérieur aurait demandé à des organismes spécialisés de faire une telle étude, le directeur adjoint du département opinion de l'institut Ifop en doute fortement. "Une enquête auprès de 15.000 personnes, c'est un budget et un travail colossaux. Nous n'avons vu passer aucun appel d'offres en ce sens", estime Jérôme Fourquet, interrogé par l’agence Reuters. Le Nouvel Observateur maintient cependant ses informations, citant une "source au ministère de l'Intérieur", qui parle d'une "étude qualitative améliorée".
Source : le figaro