Modérateur: Modérateurs
nico2mars a écrit:Message de la part d'etienneSarkozy a fait une enorme boulette, en confondant les kabyles et les étrangers... Les kabyles (genre ZZ) sont des français comme les corses quoi
A noter que notre cher etienne est dans une colère monstre
le touriste a écrit:loursin, il a demandé à être ban (j'avoue pas avoir tout saisi).
iamaseb a écrit:Vais-je voter Bayrou ?
http://www.oulala.net/Portail/article.p ... ticle=2907
fourcroy, Fidel Cienaga et d'autres, vos avis sont demandé
Qu’arrive-t-il à une société quand sont déniés, car déclarés « dépassés », les clivages structurants de sa conflictualité politique ? Réponse : le retour du refoulé - violent.
Si pourtant il y a lieu de l’envisager, c’est parce que l’utopie centriste de réconciliation et de paix politique perpétuelle procède d’un contresens d’une profondeur telle qu’on peut bien dire qu’il touche à des choses si fondamentales de la vie collective qu’elles méritent d’être appelées « anthropologiques ».
Mais qu’on ne s’y trompe pas : en aucun cas elle [La démocratie] n’éradique ou ne dépasse la conflictualité politique fondamentale qu’elle n’a pour objet que de faire vivre sous un régime de violence sublimée, supportable par le groupe. La démocratie se transforme en illusion quand certains en interprètent la tranquillité propre comme la possibilité d’oublier l’affrontement. Nous y voilà. Car le centrisme a fait de ce contresens le cœur de sa croyance politique. Prendre la pacification démocratique pour le dépassement de la guerre, c’est commettre la plus tragique des erreurs car on peut être certain que la conflictualité niée ici fera résurgence ailleurs, aussi sûrement que le mal-refoulé est voué à faire retour... c’est-à-dire sous les formes les moins contrôlables et potentiellement les plus monstrueuses. Cette véritable plaie politique, en quoi consistent l’oubli de la violence à accommoder et la confusion entre conflictualité régulée et conflictualité surmontée, est à l’œuvre dans la société française depuis bientôt deux décennies.
Aux innocents les mains pleines : tous ces gens trop heureux de se retrouver subrepticement d’accord sur les grandes orientations de la politique publique, et notamment de la politique économique - pour faire simple : l’Europe de la concurrence, la financiarisation, les orthodoxies budgétaire et monétaire - et n’ayant plus à mettre en scène que des différences secondes, avec d’autant plus d’ostentation d’ailleurs que celles-ci sont tendanciellement évanescentes, œuvrent en fait, mais visiblement sans le savoir, au démantèlement d’un régime historique de régulation de la violence politique... et sans rien lui substituer puisqu’ils sont persuadés de faire « enfin » accéder le pays à un régime d’unanimité coordonnée par la raison experte, un « moderne » au delà du conflit en quelque sorte.
Le centrisme porte à son point le plus haut cette tendance néfaste du champ politique mainstream et parachève, à la stupéfaction d’ailleurs de ses principaux protagonistes, PS en tête, la « grande convergence », logiquement accomplie comme « grande dissolution » de tous les clivages. Le ralliement à Bayrou de groupes de hauts fonctionnaires passés par les cabinets socialistes, vrais acteurs de la dérive indéfinie du PS vers le libéralisme, c’est-à-dire véritables opérateurs, quoique méconnus, de la convergence indifférenciatrice, est à cet égard d’une implacable logique. Que pouvait-on attendre d’autre de technocrates parfaitement dépolitisés, c’est-à-dire politiques mais de la pire manière, à savoir sans conscience de l’être, sinon ce réflexe ému de reconnaissance de leur « lieu naturel », et cette expression de bonheur à l’idée de rejoindre enfin, pour parler de nouveau comme Aristote, leur entéléchie politique : un cabinet Bayrou. Certes ils ont, depuis longtemps déjà, le pouvoir socialiste « à leur main », mais, signe supplémentaire de leur rejet de la conflictualité politique, porté jusqu’à l’ulcération, ils ne supportent même plus les moulinets et la rhétorique de gauche du candidat socialiste, pourtant strictement limités aux périodes électorales. Même la comédie de l’affrontement, c’est encore trop...
Le paradoxe tient donc à ce que le centriste est considéré par le corps électoral comme « solution » possible d’une pathologie politique directement issue de l’indifférenciation droite-gauche... alors même qu’il porte cette indifférenciation à son point culminant !
peops a écrit:kenny, +1
Par contre, j'ai vaguement regardé l'emission et j'ai pas bien entendu l'histoire du contrat tremplin pour les jeunes, quelqu'un a les détails ?
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