J’espère que c’est compréhensible.
La position sur le cas Batisti me semble assez révélatrice, non pas de qui a raison et de qui a tort, mais d'un attachement profond et inconditionnel à l'ordre (sentiment de droite) ou d'une certaine méfiance vis-à-vis de celui-ci (sentiment de gauche). Encore une fois, je ne porte pas de jugement moral universel.
En gras, c’est la justice à l’échelle de la société, la loi.
Mon sentiment d'homme de gauche, c'est que l'ordre n'est qu'une création humaine. A ce titre, l'ordre peut se présenter comme l'instrument de la
Justice, mais comme cette dernière elle n'existe pas hors de l'Homme.
Il y a autant de justice que d’être humain.
La
Justice peut être pour chacun d’entre nous aussi bien injuste que juste.
Bref, la
justice est le fruit d'interaction humaine, et c'est ainsi que je la considère.
Je ne dis pas qu’il ne faut pas la respecter bien au contraire, puisqu’elle résulte des interactions humaines et qu’elle est donc on ne peut plus légitime … sauf que les êtres humains ne seront jamais égaux et qu’ils ne pourront jamais également construire cette justice, ce qui fait que la
Justice sera toujours remis en cause.
La violence est condamnable en tant que fait, mais après… c’est complexe.
Certains actes violents n’ont-ils pas amené à rendre la justice plus juste dans ce sens qu’elle est plus représentative ?
Et on en revient alors à l'ordre, qui n'est en fait que la manifestation de la
Justice à un moment X. C'est-à-dire que l'ordre est sans cesse dépassé et qu'elle devient souvent un moyen d'oppression, puisqu'elle impose une justice qui n'est plus.
Mais en même temps l'ordre est nécessaire.
Modifié en dernier par iamaseb le 19 Mar 2007, 21:23, modifié 4 fois.