16 Mar 2007, 04:02
Invitée de l'émission "A vous de juger" sur France 2, la candidate socialiste a déclaré avoir repris "toute sa liberté" dans la campagne.
Campagne : Ségolène Royal a admis que la campagne était « difficile ». Elle a reconnu avoir perdu une partie de sa liberté par rapport à l’époque de la primaire socialiste.
Besson : Elle a estimé que les critiques d’Eric Besson à son encontre faisaient partie des « péripéties » de la campagne, des difficultés auxquelles elle devait faire face.
Bayrou : A propos de l’émergence de François Bayrou, Ségolène Royal a estimé pense que les Français « cherchaient ». « Il n’a pas de programme, il l’a dit lui-même », a-t-elle ajouté.
Un nouveau 21 avril ? : « Je n’y crois pas », a lancé la candidate socialiste. « Ce sont les Français qui choisiront mais tout dépend de moi », a-t-elle expliqué.
Ralliement des éléphants : Ségolène Royal a déclaré comprend que les « éléphants » du Parti socialiste aient eu un peu de mal à « faire bloc » autour d’elle. « Aujourd’hui tout le monde est sur le terrain ».
Système des parrainages : « La loi aurait dû être changée avant », a-t-elle lancé, en faisant allusion au ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy, qui n’a pas fait le nécessaire selon elle. Elle a plaidé pour que des candidats ayant recueilli un nombre significatif de voix puissent être présents à l’élection présidentielle.
Gouvernement : Ségolène Royal a dénoncé le caractère « monarchique » du train de vie de l’Etat, mettant en valeur sa propre action en tant que présidente de la région Poitou-Charentes.
Premier ministre : « J’y ai réfléchi, j’ai plusieurs noms en tête », a expliqué la candidate.
Rejet de la politique : « Les Français ne veulent pas être instrumentalisés dans un vote », a estimé la candidate socialiste pour expliquer la désaffection des Français pour la politique. « Ce n’est pas un vote de revanche » au bénéfice des socialistes.
Féminité : « Je porte un regard différent sur la société française », a déclaré Ségolène Royal, « peut-être parce que je suis une femme ». « Le temps des femmes est venu », a-t-elle ajouté.
Banlieues : « Si la droite repasse, les émeutes que l’on a connues dans les banlieues ne seront rien par rapport à celles qui viendront », a-t-elle. « La droite n’est pas capable de répondre à cette attente ».
Chirac/Justice : Favorable à l’indépendance de la justice, elle s’est étonnée que l’information sur la possible convocation du chef de l’Etat par les juges sorte tout de suite. « Je ne suis pas quelqu'un par nature qui ait envie de s'acharner », a déclaré Ségolène Royal. « Je pense que le respect aussi pour la fonction présidentielle aurait mérité un certain délai », a-t-elle ajouté.
Temps de travail/enseignants : « C’est une bonne référence les 35 heures », a estimé Ségolène Royal. « Beaucoup font déjà les 35 heures », a-t-elle ajouté. Un temps de travail total qui inclurait le soutien aux élèves. Elle estime qu’il n’est pas « normal » que certains enseignants aillent faire du soutien scolaire pour des entreprises cotées en bourse. Ségolène Royal s’est engagée à créer des postes dans l’enseignement et notamment à rétablir les 5.000 supprimés récemment, selon elle.
Emploi : Ségolène Royal a réaffirmé son opposition aux délocalisations venant d’entreprises réalisant des bénéfices. Interrogée par un chef d’entreprises, la députée des Deux-Sèvres a déclaré qu’il « fallait que les profits soient équitablement répartis sur la chaîne de production » en s’appuyant sur les PME. Elle a notamment proposé qu’une part des marchés publics leur soit réservée et que les chefs d’entreprise reçoivent des garanties des pouvoirs publics. Elle s'est déclarée en outre «prête à baisser l’impôt sur les bénéfices s’ils sont réinvesti dans l’entreprise».
"Assistanat" : « Je suis contre l’assistanat : aucun soutien ne peut être donné sans contrepartie », a estimé Ségolène Royal, en prônant une « société de la responsabilité ».
Service civil : La présidente de la région Poitou-Charentes s'est dite favorable au caractère obligatoire du service civil qui pourra être échelonné dans le temps et revêtir une dimension militaire de « façon facultative ».
Euthanasie : Après avoir déclaré qu'elle avait elle-même vécu la « fin de vie atroce » d'un de ses proches, la candidate s'est prononcée pour une réouverture du débat sur l'euthanasie, en évoquant la nécessité d'une « décision collégiale au sein du comité d’éthique de l’hôpital ».
Retraites: Interrogée sur le financement des retraites, Ségolène Royal a indiqué qu'elle ne « répondra pas à des questions techniques » et qu'elle « trace les grandes orientations ». Elle a souhaité remettre à plat « les inégalités les plus criantes réalisées » par la réforme du gouvernement Raffarin. Pour ce faire, elle a défendu un nouveau calcul de la durée de cotisation en fonction de la pénibilité des tâches.
Europe : « Je veux que la France revienne à la table de l'Europe », a déclaré la candidate du PS qui entend faire « l'Europe par les preuves » (recherche, environnement...). Elle a également souhaité qu'un référendum sur les institutions soit organisé avant 2009. Quant à la question turque, Ségolène Royal a estimé que « ce serait une erreur de rejeter la Turquie parce que c'est la Turquie ». Selon elle, Ankara « ne remplit pas les conditions aujourd'hui (d'entrée dans l'UE) il faut une pause (dans l'élargissement) pour que l'Europe déjà fonctionne bien ».
Environnement : « Dans les 100 premiers jours, qu'allez-vous faire sur les enjeux climatiques ? », lui a demandé Nicolas Hulot. La candidate a répondu qu’elle nommerait un vice-premier ministre chargé du développement durable, qu’elle prononcerait immédiatement le moratoire sur les OGM et engagerait un débat national sur l'avenir énergétique de la France.
Universités : Ségolène Royal a assuré qu'elle donnera leur autonomie aux universités qui devront en échange lutter contre l'échec, favoriser l'orientation et travailler avec les entreprises. Elle a également défendu des stages obligatoires en entreprises dès le collège.
Culte : Contrairement à Nicolas Sarkozy, sa rivale s'est prononcée contre le financement public des mosquées et la modification de la loi de 1905.
16 Mar 2007, 08:26
Fidel Cienaga a écrit:Post nocturne sur le candidat dans le vent pour lequel les papys sont invités à voter. Pour moi le seul argument en faveur d'un vote Bayrou (et ce n'est pas le moindre) est cette impression vaguement corporatiste de voter pour un mec du sérail, un "pays" à moi, un universitaire agrégé de lettres classiques qui forcément ne crachera pas sur l'intelligence, qui ne crachera pas sur l'improductif producteur de sens et de beauté.
Après je me réveille, je pense à tous ces agrégés odieux qui ont jalonné mon parcours universitaire, à tout ce mépris de ceux qui savent pour ceux qui marnent, à tous ces jeux logiques de "si on changeait le monde", et là il ne reste que le politique.
Et le politique de Bayrou ne me semble pas très éloigné d'un giscardisme époque Poniatowski gagne petit, d'un moralisme Crédit Agricole "le bon sens près de chez vous" qui a été renvoyé aux oubliettes en 1981. Alors certes on connait déjà, c'est nettement moins puant que le numéro de duettistes populistes que se livrent UMP et PS. Certes ça rassure, mais ce monde n'existe plus.
Mais peut être que qu'une France déchirée par sa modernité peut se permettre le luxe d'attendre une fois de plus, de ne pas briser ce qui fait profondément "sa" République. De la considération pour l'esprit, de la considération pour l'effort et le travail mis à la cohésion de la Communauté, de ne pas avoir peur de ce qui est différent et de tendre la main sincèrement (cf. le chemin personnel d'un Bayrou catholique paysan du Béarn sur la question du mariage et de l'homoparentalité), de détruire le patriotardisme-nationaliste dans une Europe fédéraliste, de la gifle aimante comme mode d'éducation ...
Bourdieu était aussi béarnais, alors pourquoi pas voter contre ses idées, juste pour essayer, et puis si ça marche pas, on pourra toujours prendre son destin en mains ... Enfin ...
Le politique c'est essayer de proposer de vivre ensemble le mieux possible.
Pour l'instant il n'y en a qu'un dont le discours est exempt de haine.
de ne pas briser ce qui fait profondément "sa" République
16 Mar 2007, 09:20
calabrais a écrit:
EDIT : La lecture des dernières déclarations des deux candidats favoris m'a achevER. Quelle morgue ! Quel foutage de gueule ! Ils s'engagent à faire le contraire de ce qu'ils font depuis 20 ans.
J'ai de plus en plus envie de partir pour l'hémisphère sud, l'Argentine. Peut-on y gagner sa pitance
16 Mar 2007, 09:45
16 Mar 2007, 11:00
16 Mar 2007, 11:02
16 Mar 2007, 11:05
16 Mar 2007, 11:16
16 Mar 2007, 11:20
16 Mar 2007, 11:23
16 Mar 2007, 11:52
16 Mar 2007, 12:11
16 Mar 2007, 13:13
Fidel Cienaga a écrit:Bayrou me semble proposer une sortie par le haut via l'Europe et la dissolution lente du composit Etat-Nation dans un ensemble plus large et plus localisé. Pour moi c'est indispensable.
Pour le status quo, l'analogie est plus proche du giscardisme époque Ponia, où les pieux désirs de modernité et de liberté morale cohabitaient avec une droite dure réactionnaire adepte du matraquage viril.
Aujourd'hui on convoque les croisades, l'armée dans une mission pédagogique, il y a comme un saut qualitatif dans la bêtise ...
Un petit retour ante ces fuites en avant ne me dérangerait pas.
16 Mar 2007, 13:23
16 Mar 2007, 13:27
16 Mar 2007, 13:33
16 Mar 2007, 13:34
et elle peut me permettre de dormir gratos sur Lille
16 Mar 2007, 13:38
jod.ko a écrit:et elle peut me permettre de dormir gratos sur Lille
Mais quel radin...
Jodko.
16 Mar 2007, 13:43
etienne92200 a écrit:Oui, encore un sms de sa part ce matin, je cite :
"Tu pourrais etre disponible vers 14/15h dimanche ? Je peux rester à Paris pour l'am, si le coeur t'en dit, je n'ai pas suffisament gouté à ton corps ..."
Bah ouais, je roule plus trop sur l'or ...
16 Mar 2007, 13:59
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