HAL a écrit:Ca veut rien dire. Tout dépend du contexte. Dans un sens, c'est courageux de faire la guerre, même quand celle-ci est injustifiée. C'est pas donné à tout le monde de prendre le risque de se faire exploser la tête par des millions de mecs qui veulent ta peau.
Mais deserter, quand on connait la virulence de la cour martial (américaine), c'est aussi courageux.
L'important, dans le cas de Watada, c'est pas de dire si c'est courageux ou pas, mais de souligner si c'est juste ou si ca ne l'est pas. Et pour moi ca l'est.
+1. On voit les mecs qui ont fait de la philo...
C'est une vieille question et elle est très complexe, parce que rentrent en contradiction deux impératifs moraux et politiques :
1. L'obéissance nécessaire due à un pouvoir légal. Si tout le monde se met à discuter les ordres et les lois pour n'en retenir que ce qu'il en a envie, c'est l'anarchie. Et à l'armée encore plus qu'ailleurs.
2. L'inaliénabilité de la conscience morale individuelle. Faut-il obéir à des ordres dont on a la certitude qu'ils violent la légalité ? Le pouvoir politique n'est pas délégué de manière inconditionnelle, même en démocratie. Il doit être exercé selon des principes de justice. Que faire quand le pouvoir viole ces principes ?
Les exemples plus ou moins anciens sont légion. Théories du tyrannicide aux XVIème et XVIIème siècles. Question de la Wehrmacht sous le IIIème Reich (Mitterrand avait fait scandale en rendant hommage aux combattants allemands). Officiers Français refusant les accords d'Evian. Soldats Israéliens refusant de servir dans les territoires occupés. Soldats Américains refusant de servir en Irak.
"La société de surconsommation, fruit d'un capitalisme dérégulé, relève d'une logique compulsionnelle dénuée de réflexion, qui croit que le maximum est l'optimum et l'addiction, la plénitude." Cynthia Fleury