En tant qu'être humain, nous sommes tous porteur d'une voie, d'un petit pouvoir de décision. Dans notre démocratie, l'une des façon d'exercer ce pouvoir est le vote. Lorsque l'on vote, nous faisons des choix politiques.
Pour faire des choix politiques, des choix sur l'orientation à donner à notre système, il faut avant tout définir ce que l'on veut comme résultat. Il faut donc identifier nos objectifs.
Il ne s'agit pas de dire ma priorité c'est l'emploi, l'éducation, il s'agit de dire qu'elle doit être le rôle de l'éducation, qui en a accès, pourquoi ...
Selon nos objectifs, les rôles que l'on attribue à l'éducation sont différents.
Mon objectif, le bilan, mes explications et mes propositions :
Objectif : donner à chacun les moyens de mener une vie saine, la plus longue possible, et la plus heureuse possible. Réduire le plus possible l’exploitation des hommes par les hommes.
Ce qui nécessite donc d'optimiser les ressources dont nous disposons.
Bilan : depuis deux siècles des progrès énormes ont été réalisés d’un point de vue technique. Ces progrès peuvent permettre de rendre la vie plus facile. Amélioration des soins, techniques d'apprentissages. Au niveau de la production aussi; machines aux rendements plus importants, qui peuvent réaliser les tâches lourdes et assister les travailleurs. Donc productivité en grosse augmentation, on n’a plus besoin de travailler 60 heures par semaine pour produire les biens indispensables à la survie. Le travail peut être moins difficile !
Nous assistons même à une trop grande production ; a 35 heures par semaine on produirait déjà suffisamment pour donner à tous le monde ce dont nous avons besoin.
Malgré ces progrès techniques, le système mis en place ne distribue pas ces richesses. Nombre de personne ne mangent pas comme il le faut, ne sont pas logé ou chauffer comme ils le pourraient. Plus grave, ceux qui ne travaillent pas sont exclus, et même ceux qui travaillent ne bénéficie pas des avancés technologiques. En fait, malgré le fait que nous produisons trop, il y en a beaucoup qui n’ont pas assez.
Mon objectif n’est donc pas réalisé avec le système actuel.
Explication : le système actuel a pour objectif l’accumulation du capital, et considère les travailleurs comme étant avant tout des ressources humaines, des facteurs de production, et au bout de la chaîne comme des consommateurs.
Il va de soit que la recherche optimal du profit est l’objectif premier du système. Mais concernant la distribution de ce profit, elle est exclusive à certains types d’individus.
Ainsi, nous pouvons expliquer les progrès techniques réalisés au cours des derniers siècles (recherche de profit optimal). Mais puisque l’être humain est considéré comme un facteur de production, notre système cherchera à diminuer le plus possible le coût de ces facteurs. Le coût de ces facteurs est celui qui consiste à assurer leur existence, pour des êtres humains, c'est de la nourriture, la lutte contre le froid ... Le coût de ces travailleurs est donc le salaire qu'on leur verse. Baisser les coûts, c'est baisser les salaires. On est dans une société d’abondance au niveau de la production, c'est-à-dire que nous n'avons pas besoin que tout le monde travail, or les travailleurs non utilisé n’ont pas besoin de survivre.
Si aujourd’hui les chômeurs ne meurent pas de faim pour la plupart (en France), c’est que la société capitaliste est limitée. Grâces aux pouvoirs de pression de chaque être humain, à l’intelligence et la solidarité, nous avons réussi à quelques occasions, de mettre les progrès techniques réalisés aux services de tous, ainsi nous pouvons réellement parler de progrès. C'est ainsi que nous avons imposé le SMIC, les charges sociales visant à donner à tout le monde une retraite (c'est-à-dire une rémunération alors même qu'on travail plus), des soins pour tous ...
Mais, au niveau mondial, depuis plus de 25 ans maintenant, les idées libérales sont de plus en plus mises en applications. Les firmes multinationales ou globales ainsi que leurs sous-traitants adoptent des comportements de prédateurs : ils ont comme objectifs l’accumulation du capital, et la répartition des bénéfices se fait entre les associés/actionnaires. C’est ainsi que malgré les progrès réalisés durant ces 20 dernières années, la situation s’est dégradée pour nombre de personnes ; y compris les classes dites moyennes qui avaient réussi grâce aux luttes des Jaures et autres Blum de s’accaparer une partie des bénéfices (Cf SMIC ...).
Illustration :
http://carnetsdenuit.typepad.com/carnet ... rises.html
Il faut maintenant ajouter dans ce bilan la catastrophe qui s’annonce. L’être humain a réalisé d’énorme progrès techniques comme je l’ai dit. Malheureusement, pour maintenir en place ce système, il ne faut pas que les travailleurs aient une trop grande connaissance des rouages du système et de sa finalité. C’est-à-dire qu’il faut limiter les connaissances sociologiques, psychologiques, scientifiques de la masse (se qui se traduit par la monté du mystique, superstition, horoscope … ce qui arrive n'est pas de notre fait, mais de choses surnaturelles, nous sommes impuissant).
Ainsi, ces dernières années, il me semble que nous assistons à un recul au niveau de notre pensé. Or, c’est très dangereux car parallèlement, nous disposons de moyens technologiques très dangereux.
Nous connaissons-nous suffisamment pour utiliser nos connaissances scientifiques ?
La planète est en danger, et donc notre survie en tant qu’espèce, est-il bon de savoir produire autant si nous ne sommes pas capable de nous arrêter ? De réfléchir aux conséquences de nos actes ? Avons-nous la capacité de changer nos comportements ?
Propositions : il s’agit donc de revoir et de rediscuter des objectifs que l’on veut se fixer, de discuter du système actuel…
C’est la première étape à faire, sans cela nous ne répondrons jamais aux bonnes questions. Il s’agit donc de relire Aristote, Voltaire, Marx et autres penseurs.
S’il s’agit de parvenir à mes objectifs, le fait d’être au pouvoir ne changera rien s’il n’y a pas un consensus préalable. Si les individus ne se sont pas poser les bonnes questions, je ne vois pas comment elles pourraient comprendre mes réponses. De plus, je pense que la recherche de l’intérêt de tous doit se faire collectivement. Le jour où on aura décidé collectivement de changer les choses, de s’interroger sur notre société, alors plus de questions seront posées, et meilleurs seront nos réponses.
On n’en est donc pas vraiment là. Ma priorité si j’étais au pouvoir aujourd’hui, serait donc d’organiser un débat national aux portés je l’espère international, de m’assurer que tout le monde puisse s’exprimer, de faire réfléchir, de faire questionner… Mais aussi de donner aux gens l’envie de s’exprimer, de s’investir, faire prendre conscience à tout le monde que l’on est tous capable de comprendre et qu’il est légitime de participer à la société.
Et de cette échange, se rendre compte des résultats de notre système, de la souffrance des uns, du bonheur des autres... Peut-être alors on choisira un nouveau système, basé sur des objectifs différents. L'intérêt de tous.
Modifié en dernier par iamaseb le 22 Jan 2007, 11:27, modifié 1 fois.