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mika a écrit:Je me retire définitivement de la vie humoristique.
pretender a écrit:C'est moi qui avait pas capté ta blague.
Des crocodiles, les étudiants français ? Kristine de Valck, professeure néerlandaise de marketing, enseigne à HEC depuis huit ans. "Il m'a fallu un peu de temps pour comprendre la psychologie des étudiants, se souvient la jeune femme. Ils sont comme des crocodiles : ils ne disent rien et ils attendent." En classe, les Anglo-Saxons mettent l'accent sur l'échange : "Tout le monde veut parler, explique Kristine de Valck, et le professeur construit son cours avec le groupe. En France, la pression des pairs est forte : si un élève prend trop la parole, les autres le regardent de travers. Il y a la classe d'un côté, l'enseignant de l'autre. Et le groupe peut parfois se retourner contre le professeur. C'est ça l'effet crocodile... Les étrangers qui y sont confrontés sont surpris, et souvent malheureux. Il faut les accompagner."
Mais l'internationalisation produit, ici aussi, des changements. Les professeurs étrangers arrivent avec l'habitude du questionnement, de "la méthode socratique qui expose le professeur à la critique, surtout s'il se trouve face à des élèves brillants, indique Alberto Alemanno. La tradition française privilégie le cours magistral, où l'enseignant n'est pas menacé." Les étudiants, eux-mêmes de plus en plus internationalisés, y prennent goût. "Dans le système français, constate Amélie Pedersen, étudiante de 21 ans de père danois et de mère martiniquaise, les élèves ont pour seule mission d'absorber ce que dit un professeur qu'on ne conteste jamais. Avec un étranger, c'est différent. Comme il attend que ses étudiants contribuent au cours, cela nous oblige à nous adapter, à réfléchir aux thèmes du cours, à être moins passifs."
Gastibelza a écrit:Finalement, ça rejoint quelque part le débat qu'on avait sur les objectifs de l'école. Je trouve qu'on a du mal à se départir de cette vision hyper-utilitariste de l'institution: capitaliser des connaissances, les bonnes notes pour enfin trouver un travail.
Garm a écrit:Gastibelza a écrit:Finalement, ça rejoint quelque part le débat qu'on avait sur les objectifs de l'école. Je trouve qu'on a du mal à se départir de cette vision hyper-utilitariste de l'institution: capitaliser des connaissances, les bonnes notes pour enfin trouver un travail.
Je ne vois pas vraiment en quoi les débats "cours magistral vs construction discursive" et "utilitarisme vs culture générale" se rejoignent. Si l'apprentissage par la discussion était plus performant, en quoi cela gènerait-il les adeptes de la vision utilitariste?
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