Lolo_DV a écrit:Quitte à parler 4 langues, je trouve qu'il est plus enrichissant de parler français, anglais, espagnol et chinois que français, occitan, breton et corse.
Enrichissant au niveau des perspectives économiques
donc ... c'est pas très objectif.
Tu estimes
donc que quand une langue est estampillée "morte", il est inutile de la promouvoir car elle n'est plus enrichissante pour personne ? qu'on éxécute tous les profs de Latin et de Grec.
Moi je fais Anglais et Espagnol, Japonais débutant, ça me dirait de faire un peu de l'Occitan ou de la langue des signes. Même si ça touche qu'une infime minorité de gens, c'est pas là mon souci principal ...
Euh, pas du tout. Je pense qu'on est bien en désaccord, mais je n'ai pas dit ce que je n'ai pas dit.
Une langue, c'est un accès à de la culture, à un corpus, un outil de communication. Si tu vis en Corse et que ton milieu familial/amical parle en corse, il est bienvenu d'apprendre le corse, parce que cela te permet de ne pas rester en marge, de communiquer, de t'intégrer au groupe. Ce n'est pas le cas pour le provençal, qui n'est plus parlé. Culturellement, je crois l'avoir déjà dit, il n'y a rien d'absurde à lire Frédéric Mistral dans le texte et à découvrir la culture historique de sa région (ou même d'une autre, d'ailleurs).
En revanche, je maintiens, même si ça a un petit côté colonialiste, qu'il vaut mieux encourager l'apprentissage de l'espagnol que du provençal. L'accès à la communication avec les hispanophones, à la littérature de langue espagnole, aux livres techniques en espagnol, aux pages ouaibe en espagnol, tout cela représente une immense richesse que n'offre pas le provençal. C'est aussi économiquement plus rentable - je ne vois pas de raison de mépriser cet argument tant qu'il ne devient pas exclusif.
Le latin et le grec sont une question un peu différente ; que je sache, personne n'a jamais réclamé qu'on inscrive
Massilia sous "Marseille" sur les panneaux indicateurs. On ne cherche pas non plus à ressusciter le latin comme langue vivante. Leur apprentissage est un approfondissement du français et de nos racines culturelles, la philosophie, le droit, les sciences étant hérités (en partie) de l'Antiquité gréco-romaine.
Cela étant, il se peut que ce soit toi qui sois dans le sens de l'Histoire. La notion de Nation est pour moi la notion fondamentale, et c'est une notion du XIXème siècle en perte de vitesse. Bismarck et Garibaldi sont un peu passés de mode, et il est possible que se développe dans le futur une double culture, l'une planétaire, l'autre régionale, au détriment de la culture nationale. C'est aujourd'hui le cas en Europe centrale, notamment.
"La société de surconsommation, fruit d'un capitalisme dérégulé, relève d'une logique compulsionnelle dénuée de réflexion, qui croit que le maximum est l'optimum et l'addiction, la plénitude." Cynthia Fleury