Livres, bouquins et autres lectures

Il me semblait qu'il y avait déjà un topic mais rien avant la page 8 ni dans la recherche.
Donc pour poursuivre une discussion initiée ailleurs avec Fourcroy et qui polluait un topic :
- Les Bienveillantes de Jonathan Littel
- Des Hommes Ordinaires de Christopher Browning.

Le roman de Littel est remarquablement écrit, basé sur un vrai travail d'archives. Lourdement parent de Vie et Destin de Vassili Grossman dont il doit se lire comme un complément, les bienveillantes aborde un aspect essentiel de l'histoire de la destruction des Juifs d'Europe en ex URSS : les débuts de la politique d'extermination et le rapport physique et rationnel des intellectuels nazis à cette politique. C'est très convaincant sur ce plan, il y a une véritable épaisseur humaine et une vraie tentative d'histoire intellectuelle. Théoriquement on trouve également des analyses originales. Moins convaincu sur l'aspect Bataille du rapport sexe/plaisir/mort que bcp de psychanalystes persistent à associer au nazisme et dont le bouquin fait un peu les frais.

Des Hommes ordinaires, même sujet mais travail historique sur archives, très bien écrit par ailleurs, ou comment de simples flics allemands sont devenus les premiers agents de l'extermination en Ukraine.

"L'Utopie", de Thomas More.
Live qui date de plusieurs siècles (du XVIè ou XVIIè je crois)

Récit imaginaire d'un pays idéal où le communisme est appliqué.
More décrit le fonctionnement des villes (à taille humaine dirait-on maintenant), les institutions, les relations des hommes entre eux, etc etc

c'est beau sur le papier

http://ns21059.ovh.net/~omlive/forum/vi ... 69&start=0


page 3

Thorgal, Anachronisme cher Thorgal, pour l'Utopie on parle d'idéologie socialiste ou égalitariste. Le communisme étant quant à lui un phénomène historique daté postérieur. Mais le plus dingue alors que je viens donner des leçons c'est que je l'ai jamais lu.
Iamaseb aura surement des précisions à apporter.

drogba1511, M*rde dans ma tête je cherchais bouquin, livre, papier avec des mots dessus mais pas "tu lis quoi ".
Bueno che famo ?

Fidel Cienaga, tu mets quoi dans tes clopes ?

fourcroy, du tabac et 110 produits chimiques toxiques et toi ?

Fidel Cienaga, la terminologie est anachronique ça c'est sûr. Pour ce qui est de du concept ça s'en approche fortement.
Il doit bien y avoir des subtilités qui méchappent et que les puristes ou les orthodoxes renient ( ) mais l'absence de propriété privée, l'organisation méthodique et rationnelle de la vie quotidienne, l'égalitarisme, c'est déjà du communisme

en n'y repensant, c'est vrai que la distinction utopistes/communisme peut être faite...
mais ça reste des divergeances de courants au sein d'une même pensée d'ensemble

L'Utopie de More n'est pas sans religion, au contraire du communisme stricto sensu.

Les utopiens ont la liberté de culte et adoptent aussi bien le christianisme, que d'autres confessions.

La morale est très présente dans l'ouvrage, l'adultère, la dissimulation, la chasse, le jeu, la polygamie étant fortement réprimés, par un pouvoir plaçant l'égalité au dessus de toute autre valeur.

Sur le nazisme, on peut toujours se rapporter aux analyses d'Hannah Arendt, notamment Eichmann à Jérusalem.

lu, hier, article élogieux dans revue très sérieuse sur un bouquin intitulé:

"les communistes francais" d'anne kriegel

rajouté sur ma liste, reste a savoir quand j'aurais le temps....

commentaire d'amazon
Pionnière en matière de recherche sur le communisme, ancienne militante, Annie Kriegel adopte une démarche d'ethnographe pour effectuer une véritable radiographie du communisme en France.
Lors de ce voyage parmi les communistes français, on découvre, minutieusement décrits, l'appareil du parti - ses figures, son organisation et son fonctionnement -, ses militants - leur nombre, leurs rôles et leurs pratiques - et ses relais extérieurs - la presse, les électeurs.

Au-delà de son approche sociologique, l'auteur conteste quelque peu le rôle particulier attribué au PCF dans la vie politique française, tel que l'avait défini le politologue Georges Lavau : un parti tribunitien en charge de "la défense des intérêts de la classe ouvrière". Et si l'on peut regretter que les observations d'Annie Kriegel, parfois empreintes de férocité, ne se prolongent pas au-delà de 1970, leur richesse et leur pertinence en font un ouvrage toujours d'actualité.

falange, Annie Kriegel, je connais d'elle son passage au Figaro. A priori, grosse méfiance. Ce que tu cites ressemble à s'y méprendre non pas à un commentaire indépendant, mais à un commentaire type "quatrième de couverture", qui est en général rédigé par l'éditeur, voire par l'auteur lui-même... En toute objectivité, bien entendu.

Sur le nazisme, on peut toujours se rapporter aux analyses d'Hannah Arendt, notamment Eichmann à Jérusalem.

Son style, que je trouve insupportable tant il parait creux, pompeux et technique pour le plaisir d'être technique, m'a donné du mal pour m'accrocher et aller jusqu'au bout de ses bouquins, alors que ceux ci renferment des idées souvent novatrices et très intéressantes.

Fourcroy, tu confonds pas avec Blandine Kriegel sa fille qui a commis une lamentable contribution sur Michel Foucault et s'affiche avec Chirac, Ferry et autre ? Parce que Annie à part avoir été récupérée par Steph Courtois (ce qui en soi je te le concède est disqualificatoire), elle a plutôt un cv clean (engagée dans les ftp moi en 1942, déstalinisée, ...)

Modifié en dernier par Fidel Cienaga le 28 Nov 2006, 15:59, modifié 1 fois.

fourcroy je connaissais pas annie kriegel jusque hier. aussi, je prends ton comm avec sérieux puisque tu connais mieux le personnage.

j'irais le louer et aprés on en discutera,

par contre je ne prends pas date

JPP REVIENS, Ah les juristes, c'est vrai que c'est lourd à avaler.

Blandine Kriegel (proche de l'élysée) est la femme de ... merde j'ai oublié son nom ... un géopolitologue (tribune ds le figaro, courrier international), assez gros , j'ai son nom sur le bout de la langue ......
non ?

Adler Alexandre de son prénom, lui aussi passé du PCF au neoconservatisme agressif.

Alexandre Adler?

Fidel Cienaga, merci.