19 Nov 2006, 13:38
j'ajouterais un petit complément suite à l'interpellation Thorgalienne sur la dichotomie véritable/pratique du communisme. Pour moi c'est une aporie. Dans la mesure où la poétique de la réflexion politique, dans la mesure où l'éthique de la proposition politique ont plutôt pour fonction d'agir comme un référent moral à l'action (la fin ne justifie jamais les moyens). Les questions adressées par les pensées radicales de gauche au mode fonctionnement des sociétés humaines sont à envisager de cette façon, et gardent ainsi toute leur force, toute leur capacité à faire bouger les "lignes".
La radicalité même de ces propositions, de ces pensées, doivent être comprises comme une façon de se prémunir de la faiblesse de l'homme, de la corruption, de l'égoïsme, de l'appât irraisonné du gain, de la veulerie, du sexisme, de la xénophobie et j'en passe. Les tentations sont grandes et nous sommes petits.
Dans ce cadre là, l'égalitarisme est compris comme un désir d'égalité à chaque fois remis sur le métier, comme une direction dont la destination ne sera jamais atteinte, mais on doit au moins essayer d'y tendre sans fin.
L'homme est homme c'est un fait avec lequel le communisme s'est confronté, l'homme nouveau est un fascisme qu'il soit déguisé en rouge ou en noir, ou en rouge et noir. Le référent commun que je trouve moi à ces pensées totalisantes, c'est leur mode de fonctionnement administratif : les outils sont les mêmes partout que cela soit pour parvenir à un suprématisme biologique (nazisme), à un suprématisme classiste (populisme de droite type Pinochet ou de gauche type Peron), à un suprématisme nationaliste (type Lepen, Serbe ou Mussolini). Ces outils sont les fonctions de l'Etat en tant que phénomène administratif.
Curieusement je note que quand, dans une aberration historique, quelque sociétés se donnent les moyens de se passer de ces outils d'administration des populations, et bien cela fonctionne dans le respect de l'individu et de ses choix inaliénables. Des exemples que je connais bien et directement (je ne parle pas du reste) : le Chiapas, les usines autogérées postcrise en Argentine, la république socialiste du lac Titicaca.
N'entrent pas dans ces exemples le Venezuela de Chavez et le Cuba castriste, bien entendu.
J'en conclus que l'égalitarisme n'est pas la maladie fatale que beaucoup veulent y voir.
19 Nov 2006, 14:27
ben ça dépend ce que tu appelles égalité et solidarité. Tu prétends comprendre que l'égalitarisme est impossible et qu'il y aura toujours des différences entre les hommes. L'objectif autour duquel on peut donc être d'accord c'est alors la réduction des inégalités ? Mais quel niveau d'inégalité est-on prêt à accepter chacun de notre côté ? Si tu places le niveau au degré 0, ou presque, on revient au point de départ.
Quote:
je ne remet pas en cause que certains essayent de sortir du communisme tel qu'il a été appliqué mais le fondement de cette démarche.
même en étant de nature optimiste et ouvert, je crois ce que je vois. Tu cherches un modèle qui n'existe pas et qui n'a jamais été démontré par la réalité. C'est bien joli de chercher mais en attendant il y a des gens à aider. Qu'est-ce qu'on fait ?
19 Nov 2006, 14:56
19 Nov 2006, 15:10
19 Nov 2006, 15:34
Je suis favorable a un système économique et social qui tend à répartir les richesses, et qui tout en admettant les inégalités intrinsèques des individus, offrent à tout être humain une vie digne.
On en vient carrément au fondement de notre système economique et social, on ne peut pas le changer, c'est trop tard... Enfin à mon humble avis.
19 Nov 2006, 15:35
19 Nov 2006, 15:38
19 Nov 2006, 15:51
19 Nov 2006, 15:56
19 Nov 2006, 16:00
19 Nov 2006, 16:08
19 Nov 2006, 16:34
19 Nov 2006, 16:53
fukusan a écrit:Vassili, Je suis pas d'accord. Si la France montre l'exemple, les pays suivront
19 Nov 2006, 17:01
19 Nov 2006, 18:04
19 Nov 2006, 18:21
Comme pour le non à la Constitution tu veux dire ?
19 Nov 2006, 23:19
19 Nov 2006, 23:36
21 Nov 2006, 15:06
iamaseb a écrit:Thorgal, justement, cessons notre nombrilisme et considérons que ce genre de "bonnes paroles" ne sont pas exclusives à la France ou à quelques Français.
Ces idées n'appartiennent pas à un pays, comme les nuages radioactifs, elles dépassent les frontières...
21 Nov 2006, 15:10
timolovitch a écrit:jod.ko, et oui car au niveau européen, beaucoup de décisions se prennent encore à l'unanimité (déjà tout ce qui concerne la PESC ou les Traités constitutifs ou non)...
Ce qui est (malheureusement?) bien souvent synonyme d'immobilisme...