Chacun est prié d'essayer de s'exprimer sans faire de retape pour sa chapelle personnelle en essayant d'envisager que les méchants gauchistes ne mangent pas des enfants tous les matins au petit déj'.
Pour tous ceux qui ont envie de s'essayer au coupé décalé extra conjugal il y a le topic serre tête et jupe plissée en folie, merci de ne pas pourrir celui ci svp.
Pour relancer je recolle le post indigeste sur l'égalitarisme à destination de Thorgal.
j'ajouterais un petit complément suite à l'interpellation Thorgalienne sur la dichotomie véritable/pratique du communisme. Pour moi c'est une aporie. Dans la mesure où la poétique de la réflexion politique, dans la mesure où l'éthique de la proposition politique ont plutôt pour fonction d'agir comme un référent moral à l'action (la fin ne justifie jamais les moyens). Les questions adressées par les pensées radicales de gauche au mode fonctionnement des sociétés humaines sont à envisager de cette façon, et gardent ainsi toute leur force, toute leur capacité à faire bouger les "lignes".
La radicalité même de ces propositions, de ces pensées, doivent être comprises comme une façon de se prémunir de la faiblesse de l'homme, de la corruption, de l'égoïsme, de l'appât irraisonné du gain, de la veulerie, du sexisme, de la xénophobie et j'en passe. Les tentations sont grandes et nous sommes petits.
Dans ce cadre là, l'égalitarisme est compris comme un désir d'égalité à chaque fois remis sur le métier, comme une direction dont la destination ne sera jamais atteinte, mais on doit au moins essayer d'y tendre sans fin.
L'homme est homme c'est un fait avec lequel le communisme s'est confronté, l'homme nouveau est un fascisme qu'il soit déguisé en rouge ou en noir, ou en rouge et noir. Le référent commun que je trouve moi à ces pensées totalisantes, c'est leur mode de fonctionnement administratif : les outils sont les mêmes partout que cela soit pour parvenir à un suprématisme biologique (nazisme), à un suprématisme classiste (populisme de droite type Pinochet ou de gauche type Peron), à un suprématisme nationaliste (type Lepen, Serbe ou Mussolini). Ces outils sont les fonctions de l'Etat en tant que phénomène administratif.
Curieusement je note que quand, dans une aberration historique, quelque sociétés se donnent les moyens de se passer de ces outils d'administration des populations, et bien cela fonctionne dans le respect de l'individu et de ses choix inaliénables. Des exemples que je connais bien et directement (je ne parle pas du reste) : le Chiapas, les usines autogérées postcrise en Argentine, la république socialiste du lac Titicaca.
N'entrent pas dans ces exemples le Venezuela de Chavez et le Cuba castriste, bien entendu.
J'en conclus que l'égalitarisme n'est pas la maladie fatale que beaucoup veulent y voir.
PS: Gob si tout le monde s'en tape ou que ça vrille encore, tu peux fermer mais laisse vivre un peu dans la mesure où la gauche radicale risque de jouer un rôle aux présidentielles.