par Papa mouyo » 26 Jan 2007, 16:03
etienne92200, c'est plutot a vous d'arreter 2 minutes. je te mets un billet qui, tu le comprendras bien, ne sera pas a ton convenance; il m'a fait éclater de rire.
Y a quand même des gens, dans ce pays, qui racontent n'importe quoi.
C'est même fou, quand on y pense, le nombre de théoriciens du complot complètement barges qui se baladent en liberté.
Fou.
C'est "la foire aux illuminés"!
Depuis deux jours, par exemple, qu'est-ce qu'on entend?
Que Ronald N. Sarkozy (RNS), ministre de l'Intérieur, aurait, tenez-vous bien, demandé aux Renseignements généraux (RG) de lui trouver quelques infos sur l'ancien patron de Greenpeace-France, Bruno Rebelle, récemment passé chez Whitepeace, rue de Solférino.
Non mais je vous le demande: où ces gens vont-ils chercher tout ça?
C'est aussi ridicule que s'ils prétendaient, je ne sais pas, moi, que le ministre du Budget de Balladur en 95 (dont le nom m'échappe) avait, mettons, balancé à l'époque le dossier fiscal de feu Jean-Claude Méry à la justice pour faire chier le maire de Paris d'alors, qui se trouvait briguer le même poste (éminent) que ledit Balladur, dont ledit ministre (son nom m'échappe décidément) était, si je me rappelle bien, le plus fervent supporteur.
C'est n'importe quoi.
Du pur délire.
Ce qui s'est passé, avec Bruno Rebelle, c'est que des fonctionnaires (de police) zélés ont effectivement glané quelques renseignements (généraux) sur lui, au moment précis où il intégrait le staff de campagne de Marie-Ségolène Royal - mais que RNS n'a strictement rien à voir dans cette initiative, qui doit tout au plus être considérée (avec bienveillance) comme l'un de ces réflexes pavloviens qui ont jadis fait la renommée de la défunte Stasi. ("Ein individu, eine fiche".)
Ou, si vous préférez, comme une survivance de l'époque révolue, que les moins de 110 ans ne peuvent pas connaître, où les RG se mêlaient de ce genre d'affaires.
On sait en effet, depuis qu'un certain Charles Pasqua, qui est quand même tout sauf un joueur de pipeau, l'a révélé à l'univers, que "les RG ne font plus de politique".
D'ailleurs "Le Monde", où l'on ne déteste pas voler parfois au secours du ministère de l'Intérieur, le confirme dans son édition d'aujourd'hui: la "politique", les RG ne savent même pas ce que c'est, leur truc c'est plutôt les mouvements subversifs ultra-violents, du genre Greenpeace.
(C'est justement pour cette raison que les RG ont actualisé la fiche de Bruno Rebelle, qui n'est plus à Greenpeace: reconnaissez que c'est d'une logique imparable.)
Nous pouvons donc, sans trop d'effort(s), appréhender ce qui s'est vraiment passé: quelqu'un, aux RG, a voulu faire du zèle, sans doute par nostalgie, allez savoir, de l'époque bénie où des "notes blanches" pleines d'abominations relatives au financement du RPR chiraquien arrivaient chaque matin (ou presque) dans la boîte aux lettres du juge Eric Halphen.
(Je veux parler, vous l'aurez compris, de l'époque où Balladur-candidat était à Matignon, Celui-dont-le-nom-m'échappe au Budget et Pasqua à l'Intérieur.)
Alors bien sûr, évidemment, on sait, par ailleurs, que les notes (ex-blanches) des RG sont lues par le ministre de l'Intérieur, qui se trouve être, c'est vrai, Ronald N. Sarkozy.
Mais dites-moi?
Ce n'est quand même pas de sa faute, à ce brave homme, s'il est amené, de par sa fontion, à jeter parfois un oeil distrait sur les dossiers que lui transmettent quelques fonctionnaires nostalgiques?
En quoi est-il responsable, je vous pose la question, du contenu de ces dossiers?
Est-ce, encore une fois, de sa faute, si justement ils portent, le cas échéant, sur des membres de l'équipe campagnarde de la dame aux caméras?
Pas.
Du.
Tout.
Ca me navre, que des gens puissent penser que le ministre de l'Intérieur aurait le moindre pouvoir sur les RG.
Déjà qu'il arrive pas (du tout, là encore) à empêcher une poignée d'u racaillu encagoulés de faire de notre cher et vieux pays l'endroit le plus dangereux du monde occidental (232 attentats l'an dernier): vous imaginez bien qu'il n'a aucun moyen de contrôler, en plus, les maîtres espions de la rue des Saussaies.
Ce que nous avons là, finalement, c'est une série de coïncidences, au terme de laquelle un homme qui n'a rien demandé se retrouve à détenir des informations (générales) sur le proche entourage d'une femme (de caractère (chinois)) qui se trouve être, mais qu'y peut-il, son adversaire politique number one.
Et alors Fouché pas, mais moi, ça me tranquillise, de savoir que tout ça est le fruit du hasard (objectif).
Parce que vous imaginez le bordel, si tel n'avait pas été le cas?
Si un ministre-candidat, enhardi par le souvenir de feu Edgar J. Hoover, avait profité (abusé) de ses fonctions ministérielles pour se documenter sur le camp d'en face?
Le scandale eût été gigantesque, la démission automatique, et la traduction en justice, probablement inévitable.
Misère de moi, quelle catastrophe, en terme d'images!
Ca aurait "fait ricaner toute l'Europe"!
Tandis que là, non: l'honneur est sauf.
Ouf!
"C’est un jeu qui n’a pas de vérité, qui n’a pas de loi, qui n’a rien. Et on essaie de l’expliquer. Mais personne n’arrive à l’expliquer. C’est pour ça qu’on peut toujours parler de football." Platini