Ségolène Royal, candidate à l'investiture socialiste pour la présidentielle, a brossé jeudi sa vision du socialisme, affirmant que c'était "garder au coeur la révolte intacte", "ne jamais laisser les habitudes ou les calculs en éteindre la flamme".
"L'engagement socialiste commence par un cri de révolte" et "être socialiste c'est garder au coeur cette révolte intacte, ne jamais laisser les habitudes ou les calculs en éteindre la flamme", a lancé Mme Royal, qui lisait un texte écrit, lors du dernier débat devant les militants.
"Etre socialiste, c'est agir en sachant que tout se tient, la lutte contre la précarisation du travail, le refus de l'écrasement du pouvoir d'achat pour les salaires et les retraites, le soutien aux familles fragilisées...".
"Etre socialiste, c'est comprendre son époque et poser des mots justes sur les souffrances et les espérances des Français, notamment ceux qui se sont éloignés de nous", a-t-elle encore déclaré.
Elle a évoqué encore les risques de la mondialisation, "et le chaos qu'elle peut devenir", "abandonnée aux seules forces du marché", quand "chacun se replie, dresse des barrières, installe des miradors aux frontières, et l'autre devient un intrus et pour finir un ennemi".
"Un fleuve entretenu et organisé irrigue et donne la vie, un fleuve délaissé détruit tout sur son passage, à nous socialistes de construire les digues du nouveau monde", a-t-elle lancé.
Elle a aussi évoqué les espoirs de victoire socialiste en 2007, et rappelant la victoire de José Luis Zapatero en Espagne, elle a affirmé : "ce que les socialistes espagnols ont fait, les socialistes français le feront".
Enfin à propos d'EADS et d'Airbus, elle a refusé un état "qui se désengage", "le laissez-fairisme destructeur et immoral", "l'opacité à tous les niveaux".
Correction du devoir de Mme Royal :
- Capacité à abuser de formules ou le lyrisme et l'emphase cachent la vacuité sur le fond : 20/20
- Propension à rattacher à son parti l'exclusivité de valeurs universelles : 20/20 ("le socialisme c'est comprendre son époque"
NB : c'est pour ça que les socialistes sont tellement conservateurs de mécanismes sociaux mis en place il y a 60 ans)
- Cohérence générale : 0,5/20 (si tu relisais les textes pondus par tes conseillers avant de les déclamer, tu saurais que la mondialisation ne consistes pas exactement à "installer des miradors aux frontières")
- Lucidité sur son discours ("l'opacité à tous les niveaux") : 20/20
Bon, là je craque un peu (et même beaucoup), mais je n'en peux vraiment plus de ces petits politicards qui restent enfermés dans leur schémas à la con (la gauche c'est les gens biens, la droite, c'est des capitalistes vicelards - et lycée de versailles pour l'autre camp), schémas qui sont d'ailleurs en contradiction totale avec l'évolution du monde.
Le pompon du discours de Royal étant quand même son histoire de "construire les digues du nouveau monde".
Je ne sais pas qui va gagner l'éléction présidentielle, mais ce que je vois gros comme une maison c'est que la France va abandonner d'ici 20 à 30 ans au maximum la "ligue 1" (au sens développement, notamment éco) des nations (au profit de pays comme l'inde, le mexique, le brésil, la corée, la malaisie, ...) et va tomber dans la ligue des "vieux cons".
Pour sortir des débats franco-français, j'invite tous ceux que ça intéresse à aller voir ailleurs, et notamment à lire les publications du PNUD (programme des nations unis pour le développement) qui s'intéressent aux vrais sujets, en cohérence avec l'évolution du monde et la reconnaissance des différentes cultures.