John, le truc c'est que t'as du mal lire, et que tu fais des amalgames à 2 balles.
Oui, 75% des femmes qui avortent le font pour des raisons économiques, presion du conjoint. C'est un fait. A partir de là, il faut qu'une femme puisse avoir un choix, un vrai et pas directement la case avortement.
Tu sais de quoi tu parles ?
Une femme qui avorte car elle a pas assez de rond, ça .... ça doit t'enerver.
C'est tout, c'est pas compliqué.
Encore que moi, à titre perso je rejoins
el ma.
Et le droit de l'embryon ?
En France :
- 1/2 femme sur deux, en France, subit une IVG au cours de son existence
- Aujourd’hui, même les promoteurs de l’IVG se désolent que leur nombre n’ait pas diminué avec le développement de la contraception et reconnaissent le traumatisme encouru par les femmes et leur entourage
- Contrairement à ce que prédisaient les promoteurs de la loi de 1975 et les mouvements féministes, qui annonçaient des " IVG marginales ", le nombre d’avortements n’a pas diminué (plus de 220 000 par an selon l’INSEE, pour 760 000 naissances, avec une augmentation relative substantielle chez les jeunes femmes de moins de 25 ans), alors que le développement de la contraception aurait théoriquement dû y contribuer.
- Le professeur Nisand, auteur d’un rapport sur l’IVG en 2000 pour le gouvernement, bien que favorable à l’avortement, dénonce un "ordre moral contraceptif". Tout se passe comme si une femme découvrant une grossesse imprévue avait le devoir d’avorter, puisque son enfant ne serait pas " programmé ".Alors qu’il est reconnu que les " accidents de contraception ", tels que l’oubli de la pilule, peuvent constituer ce que les psychologues appellent " une ambivalence vis-à-vis d’un désir de grossesse ".
Ce modèle socioculturel de " l’enfant au mauvais moment " contraire à un prétendu " devoir de planification " très culpabilisateur, souvent relayé par l’entourage proche de la femme enceinte, est fondé sur des croyances sociales très contraignantes : une maternité précoce apparaît comme un frein au déroulement d’une scolarité ou d’un démarrage professionnel pour les moins de 25 ans et une maternité " de trop " pour les plus de 35 ans, dans une société encore inégalitaire envers la femme, notamment en matière de carrière professionnelle. Cette appréhension de la maternité par la négative requiert de s’interroger sur la véritable place de la femme et de son enfant dans notre société et de sa dite libération.
Le comble est atteint quand ceux-là mêmes qui défendaient la loi de 1975 au nom du fait qu’elle ferait diminuer le nombre d’avortements, renoncent à leurs illusions à propos de la contraception, et finissent pas considérer comme "incompressible" le nombre d’avortements ainsi " stabilisé ". L’IVG est pour finir considérée comme un passage obligé dans la vie d’une femme, le prix à payer d’une liberté soit disant retrouvée.
Pour qui se donne la peine de prendre connaissance de la souffrance morale et physique des femmes ayant avorté ou de celles qui s’y sentent socialement et économiquement contraintes, cette posture demeure insoutenable.
Sondage de l’Institut BVA de 2001, sur un échantillon de femmes de 18 ans et plus :
- 78% des femmes interrogées souhaitent davantage d’aide pour éviter le recours à l’IVG.
- 37% des femmes attribuent aux conditions matérielles la décision d’avorter, 29% à l’avis du corps médical, 17% à l’entourage.
- 86% considèrent que l’avortement laisse des traces psychologiques.
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etienne le 03 Oct 2006, 19:25, modifié 2 fois.